La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel. William Hanna
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      Des recherches plus approfondies ont également révélé que les anciens israélites n’étaient pas un peuple ayant fui l’esclavage d’Égypte et erré dans le désert pendant 40 ans pour ensuite conquérir la terre promise. Le fait est que, tout comme l’Arabie moderne est d’une importance stratégique due à sa richesse en pétrole et en gaz naturel, l’Arabie ancienne était aussi importante en raison de son emplacement stratégique sur l’ancienne Route des caravanes de l’Inde, Yémen et la Corne de l’Afrique de l’Est en Irak, Égypte, la côte méditerranéenne et la Grèce. Ni la Route des caravanes ni l’ancienne route de la soie – qui étaient les principales routes commerciales du monde antique – ne se terminaient, ni traversaient la Palestine.

      En raison de son importance pour les caravanes de chameaux qui voyageaient pendant des semaines et des mois à travers la péninsule arabe, la Route des caravanes exigeait une protection et des services, qui étaient fournis par les tribus arabes résidant sur la côte sud et occidentale. Ces tribus arabes récoltaient de grands profits en échange de nourriture, d’eau et d’autres biens indispensables aux commerçants ambulants. Cependant, toutes les tribus arabes ne se trouvaient pas à proximité de la Route des caravanes, certaines tribus habitaient la région montagneuse du nord du Yémen où elles avaient beaucoup de difficultés à subvenir à leurs besoins. Par conséquent, ces tribus moins fortunées – dont les israélites – furent obligées d’attaquer fréquemment les caravaniers et de leur voler leurs précieuses cargaisons. De plus, la Route des caravanes avait également une valeur stratégique si importante pour les égyptiens à l’ouest et les assyriens et les babyloniens à l’est, que le contrôle de l’Arabie était devenu indispensable. L’Arabie était alors devenue la cible de la plupart des campagnes militaires égyptiennes et assyriennes.

      Outre le doute sur l’origine des israélites, il y avait également des preuves – que de nombreuses personnes continuent à refuser obstinément de croire – que le Dieu israélite, YHWH, avait une conjointe alors que la religion israélite primitive adoptait uniquement le concept de monothéisme pendant la période de déclin de la monarchie israélite et pas tel revendiqué sur le Mont Sinaï. Ce fut une conséquence de l’historique peu flatteuse des anciens israélites qui a poussé les scribes hébreux à écrire une histoire qui prêterait l’autorité divine à un peuple désespéré pour une identité ethnique et une terre propre. Les chercheurs scientifiques dans les domaines interdépendants de la bible, de l’archéologie et de l’histoire du peuple juif ont maintenant convenu que la réalité relative à l’émergence des juifs en tant que peuple en Palestine est contraire au récit concocté, mais néanmoins le discours dominant d’Israël est d’essayer de renforcer ses croyances en exploitant l’archéologie pour dénier le peuple autochtone palestinien de son histoire et la remplacer par la leur.

      L’archéologie en Palestine n’a commencé à se développer qu’à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, parallèlement à l’archéologie des cultures, telles que celles de l’Égypte, de la Mésopotamie, la Grèce et Rome. De nombreux archéologues – qui fouillaient pour avoir des preuves monumentales du passé au nom des principaux musées de Berlin, Londres et Paris – avaient tendance à malhonnêtement connecter et utiliser les découvertes archéologiques comme justification aux mythes bibliques.

      Les conditions de l’ancienne Palestine n’ayant jamais favorisé l’émergence de vastes royaumes avec des palais, des sanctuaires et des temples impressionnants comme ceux découverts en Égypte et en Mésopotamie, les initiatives de musées n’en furent jamais passionnées. Les motifs religieux étaient les seuls à s’intéresser à la Palestine dans le seul but de prouver ses liens aux Saintes écritures.

      Les fouilles avaient débuté à Jéricho et à Shechem (Naplouse) où des chercheurs bibliques espéraient trouver des vestiges des villes mentionnées dans la bible. Cette recherche archéologique fut éperonnée par les efforts d’un américain, William Albright (1891-1971) – un archéologue, érudit biblique, philologue et expert en céramique – dont l’approche stipulée était d’utiliser l’archéologie comme principal moyen scientifique pour réfuter les revendications critiques contre la véracité historique des récits bibliques, y compris ceux de l’école allemande de Wellhausen dont la critique de la Bible avançait l’idée que cela constituait un danger à la communauté juive allemande.

      Cette école de la critique biblique – dont Julius Wellhausen était le principal représentant et qui fut créée pendant la seconde moitié du 19ème siècle – avait contesté l’historicité des récits bibliques et avait soutenu qu’ils avaient été délibérément conçus pendant l’exil babylonien. Les érudits de la bible, et particulièrement ceux d’Allemagne, affirmaient que l’histoire hébraïque était une série continue d’événements débutant à l’époque d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; que le séjour en Égypte, la servitude et l’exode, la conquête de la terre et les colonies des tribus d’Israël n’étaient rien de plus qu’une reconstruction des événements d’un programme théologique pour un but précis.

      D’un autre côté, Albright était d’avis que la bible était un document historique qui, malgré les multitudes étapes rédactionnelles et de traduction, était toujours un reflet fiable de la réalité antique. Il était certain, à un degré presque fanatique, que les fouilles des vestiges anciens de la Palestine fourniraient une preuve concrète de l’histoire juive sur cette terre. Par conséquent, l’archéologie biblique, qui avait suivi les traces d’Albright et de ses disciples, avait résulté à une série de fouilles élargies en respectant les écrits bibliques (monticules), y compris à Ai, une ville royale cananéenne qui selon le livre de Josué dans la bible hébraïque fut conquise par les israélites lors de la seconde tentative ; à Beil She’an, dont les ruines sont devenues le parc national de Beit She’an ; à Beil Shemesh, où la ville moderne israélite de Beit Shemesh fut fondée en 1950 ; à Gezer, anciennement une ville-état cananéenne au pied des montagnes de Judée ; à Gibeon, une ville cananéenne au nord de Jérusalem conquise par Josué ; à Jéricho, en Cisjordanie et maintenant sous occupation israélienne depuis 1967 ; à Tel Hazor, le site de l’ancienne Hazor située au nord de la mer de Galilée ; à Tel Lachish, aujourd’hui un site archéologique et un parc national israélien ; à Tel Megiddo, qui avec son importance historique exagérée est devenue le parc national de Megiddo comme site protégé du patrimoine mondial ; et Jérusalem, que les juifs revendiquent aujourd’hui comme étant la capitale éternelle d’Israël. Ainsi en adoptant avec enthousiasme une vision biblique des fouilles, les archéologues ont réussi à faire en sorte que chaque nouvelle découverte contribue d’une manière ou d’une autre au puzzle biblique du passé, y compris l’ère patriarcale d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (Genèse 12-50).

      Cette approche pas très honnête de l’archéologie a inévitablement amené une situation où la profusion de découvertes archéologiques – plutôt que de justifier les récits bibliques – servait plutôt à discréditer leur crédibilité en créant des anomalies inexplicables. Les chercheurs, par exemple, ont eu des difficultés à s’entendre sur la période archéologique correspondant à l’âge patriarcal, n’étaient pas d’accord sur l’ère d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, ni sur l’époque où le Tombeau des patriarches à Hébron fut acheté pour servir de sépulture aux patriarches et aux matriarches.

      Selon la chronologie biblique, Salomon avait construit le Premier Temple environ 480 ans après l’exode d’Égypte (1 Rois 6 :1) auquel il a fallu ajouter 430 ans supplémentaires de vie en Égypte (Exode 12 :40). Cependant, aucune preuve n’existe à ce jour. Dans les années 1960, Albright suggéra que les errances devaient être attribuées à l’Âge de bronze (22ème – 20ème siècles av. J.-C.), mais Benjamin Mazar – autorité de la branche israélienne de l’archéologie biblique – avait proposé que le passé historique de l’ère patriarcale devrait dater СКАЧАТЬ