Название: La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel
Автор: William Hanna
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Современная зарубежная литература
isbn: 9788873045267
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Ses moyens financiers étant limités ainsi que ses opportunités de trouver un emploi, Sami n’avait pas les moyens d’offrir à ses enfants tout ce qu’il aurait aimé leur offrir. Il avait donc tendance à compenser ce manque en les bombardant de sa nature aimable et de son grand amour. Il avait passé sa vie entière dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est, qui après la guerre de 1948 était tombé sous l’occupation jordanienne jusqu’en 1967 lorsque Jérusalem-Est fut envahie par l’occupation israélienne et l’est toujours. Le géographe arabe médiéval Al-Muqaddassi (vers 945/946 – 991), après une excellente éducation et un pèlerinage à la Mecque, avait décidé d’étudier la géographie. Il voyagea dans tous les pays islamiques de l’époque pendant plus de vingt ans et donna le nom de Silwan, ‘Sulwan’ où on raconte qu’à la nuit sainte islamique d’Arafah, l’eau du puits saint Zamzam à la Mecque avait jailli de dessous la terre de la source d’eau de Siloam.
Depuis, le gouvernement israélien avait divisé en zones ‘espaces verts ouverts’ presque toutes les terres non-construites de Jérusalem-Est palestinienne après l’invasion de 1967 et avait interdit aux palestiniens de vivre à Jérusalem-Ouest juive, où par manque d’espace s’était approprié ou avait démoli les maisons palestiniennes pour reccueillir les colons juifs. Cette politique de déplacement des palestiniens – malgré la Quatrième convention de Genève stipulant que « la puissance occupante ne doit pas déporter ou transférer des parties de sa propre population sur les territoires qu’elle occupe » – a été décrite dans le livre Seperate and Unequal : The Inside Story of Israeli Rule in East Jerusalem (Séparé et inégal : les dessous de l’histoire de la domination israélienne à Jérusalem-Est) d’Amir Cheshin, conseiller pour les Affaires arabes et ancien architecte de la politique après 1967.
‘… les dirigeants israéliens ont adopté deux principes de base dans leur domination de Jérusalem-Est. La première était d’augmenter rapidement la population juive à Jérusalem-Est. La seconde était d’entraver la croissance de la population arabe et de forcer les résidents arabes à s’établir ailleurs. C’est une politique qui s’est traduite par une vie misérable pour la majorité des arabes de Jérusalem-Est… Israël a transformé l’urbanisme en un outil gouvernemental pour aider à prévenir l’expansion de la population non-juive dans la ville. C’était une politique impitoyable, ne serait-ce que le fait que les besoins (sans parler des droits) des résidents palestiniens étaient ignorés. Israël considérait l’adoption des plans de zones strictes comme un moyen de limiter le nombre des nouvelles maisons construites dans les quartiers arabes, et par conséquent de s’assurer que le pourcentage de la population arabe dans la ville – 28,8 en 1967 – ne dépasse pas ce taux. Autoriser ‘trop’ de nouvelles maisons dans les quartiers arabes signifierait ‘trop’ de résidents arabes dans la ville. L’idée était de déplacer autant de juifs que possible à Jérusalem-Est et de déplacer autant d’arabes possible hors de la ville. La politique du logement israélien à Jérusalem-Est était entièrement basée sur ce jeu de nombre.’
La continuité, le patrimoine et les revendications légitimes des palestiniens à Jérusalem-Est ont été progressivement discrédités par l’installation illégale d’enclaves juives dispersées, fortifiées et gardées qui furent ensuite étendues et inclues aux programmes du déplacement des palestiniens autochtones pour établir une présence juive dans tout Jérusalem. En dehors des considérations démographiques israéliennes, la population palestinienne de Silwan de près de 45 000 habitants fut également victime d’une réinvention israélienne de la zone « Cité de David » avec un centre de visiteurs présentant au monde une légitimité dépourvue de preuves archéologiques ou historiques.
Les tactiques impudentes ‘créatives’ d’Israël pour aider les colons juifs à conquérir les terres palestiniennes allaient de la fraude audacieuse à la falsification des saisies militaires pour les « nécessités de sécurité » ou le « bien public ». En effet, pour faciliter le transfert des terres palestiniennes aux colons juifs sans avoir à acheter les propriétés des palestiniens, Israël a créé et institutionnalisé un certain nombre de stratagèmes officiels, notamment « saisir des terres pour des besoins militaires » en établissant plus de 40 colonies sur des milliers d’acres de terres palestiniennes privées suite à la guerre de 1967, l’utilisation d’ordonnances d’expropriation pour « le bien public », l’application des lois foncières ottomanes qui stipulaient que les terres non-travaillées durant une période continuelle consécutive de trois ans reviendraient automatiquement à l’état, le financement des acquisitions de terres dont l’argent est en général transféré de la Division des colonies de l’Organisation sioniste mondiale ou du Conseil des colons locaux et régionaux, et en n’appliquant pas les lois contre les colons et les institutions qui s’approprient illégalement et de force les terres privées palestiniennes.
Le penchant israélien aux tactiques méprisables sournoises à soumettre toute la zone de Jérusalem-Est au contrôle juif comprenait la confiscation des terres palestiniennes et la démolition des maisons palestiniennes, l’obtention auprès des collaborateurs arabes de faux documents désignant les maisons palestiniennes comme étant ‘sans propriétaires’, la négligence délibérée des services communautaires comme l’éducation, l’économie, le développement, l’infrastructure, le logement malgré les impôts élevés payés par les palestiniens aux autorités israéliennes et au fonds national juif, l’approvisionnement des colons de dizaines de millions de dollars par les ministères du gouvernement israélienne, l’utilisation des fonds publics au financement des frais juridiques des colons et la ‘judaïsation’ de Jérusalem-Est grâce à des organisations privées coloniales tel que l’El Ad.
Après sa création en 1986, El Ad fut agressivement responsable de la colonisation juive dans cette région, de la gestion de la construction du parc ‘La Cité de David’, de la coopération avec le Dépositaire des biens sans propriétaire – créé par la loi de 1950 sur les terres sans propriétaires – pour faciliter la confiscation des terres palestiniennes et transférer la propriété aux colons juifs, de la prise du contrôle de la propriété du Fond national juif à des prix symboliques et sans offres d’appel compétitives, de la provocation – avec le soutien de la police municipale – des colons juifs armés contre des palestiniens non-armés et leurs enfants, du contrôle des fouilles archéologiques qui ont commencé peu après l’occupation de Jérusalem-Est. Les fouilles archéologiques étaient d’une importance vitale pour le gouvernement israélien qui cherchait à justifier les démolitions des maisons palestiniennes sous de fausses prétentions historiques et religieuses en établissant une zone « Bassin Saint » définie par les israéliens autour de la vieille ville.
Sami et sa famille, comme la plupart des familles palestiniennes de Silwan, vivaient dans la peur continue de se voir retirer leur statut légal de propriété et de location. Ils menaient une vie remplie d’incertitude et de confusion, tandis que le reste du monde soutenait et tolérait ce qu’Israël leur faisait subir. En 1948 – sous l’ombre de l’Holocauste et la réalité de millions de réfugiés sans-abris – l’Assemblée générale des Nations Unies СКАЧАТЬ