Название: La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel
Автор: William Hanna
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Современная зарубежная литература
isbn: 9788873045267
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De plus, les chercheurs se sont constamment efforcés à essayer de localiser le mont Sinaï et les campements désertiques des tribus nomades. Mais malgré leur acharnement, pas un seul site correspondant au récit biblique n’a été découvert. Les principaux événements historiques d’Israël n’ayant pas été prouvés par des découvertes archéologiques ou des documents non-bibliques, la plupart des historiens sont d’avis que le séjour en Égypte et les événements de l’exode pourraient avoir touché un nombre négligeable de familles nomades, dont l’histoire fut embellie pour répondre aux besoins d’une idéologie nationaliste.
Même le récit historiquement important sur la façon dont la terre de Canaan fut conquise par les israélites est contesté en raison des difficultés rencontrées à découvrir des preuves archéologiques pour soutenir cette affirmation biblique. Des fouilles de différentes expéditions à Jéricho et à Ai – des villes dont la conquête est concisément détaillée dans le Livre de Josué – n’ont abouti à rien qu’à la conclusion que pendant la période convenue pour la conquête à la fin du 13ème siècle av. J.-C., il n’y avait aucune ville aux deux endroits mentionnés et certainement pas de murs qui auraient pu ‘dégringoler’. Par manque de preuves, une variété d’explications peu convaincantes ont été offertes, y compris la suggestion que les murs de Jéricho avaient été emportés par la pluie.
Il y a presque un demi-siècle, les érudits bibliques avaient proposé l’idée que les récits de la conquête ne devraient être considérés que comme des légendes mythiques, car la découverte de plus en plus de sites avait prouvé que les endroits en question ont à différents moments tout simplement disparu ou ont été abandonnés. Il fut donc finalement conclu qu’il n’existait aucune preuve factuelle pour soutenir le récit biblique d’une conquête par les tribus israélites dans une campagne militaire dirigée par Josué.
Alors que le récit biblique exagère l’étendue – « grandes villes avec des murs célestes » (Deutéronome 9 :1) – des fortifications de la ville cananéenne conquise par les israélites, la réalité était tout autre sur les sites de fouilles où l’on a découvert que quelques vestiges d’habitations non-fortifiées en petit nombre qui pourraient difficilement être considérés comme des villes. Il était donc évident que la culture urbaine palestinienne de la fin du 13ème siècle av. J.-C. s’était désintégrée sur une période de plusieurs centaines d’années plutôt que d’être le résultat de la conquête militaire par les israélites.
De plus, soit les auteurs des descriptions bibliques ne connaissaient pas, soit ils ignoraient délibérément la réalité géopolitique de la Palestine. En effet, la Palestine fut soumise à la domination égyptienne jusqu’au milieu du 12ème siècle av. J.-C. Les centres administratifs égyptiens étaient situés à Gaza, à Japho (Jaffa) et à Beit She’an prouvés par de nombreux sites égyptiens sur les deux berges du Jourdain. Le récit biblique omet de mentionner cette présence égyptienne. Il est bien évident que les scribes ignoraient ou avaient délibérément omis une importante réalité historique des découvertes archéologiques prouvant que le scénario biblique des « grandes » villes cananéennes, des fortifications imprenables avec des « murs très hauts » et l’héroïsme de quelques conquérants israélites aidés par Dieu contre les cananéens plus nombreux, étaient toutes des reconstructions théologiques dépourvues de fondements factuels.
Même l’émergence progressive des israélites en tant que peuple était sujette au doute et au débat, car il n’y avait aucune preuve d’une conquête militaire spectaculaire de villes fortifiées, ni de preuves de l’identité réelle des israélites. Cependant les découvertes archéologiques ont indiqué qu’à partir de 1200 av. J.-C., identifiée à la période de ‘peuplement’, des centaines de petites colonies se sont installées dans la région centrale des collines où les agriculteurs travaillaient la terre et élevaient des moutons. Comme il avait déjà été établi que ces colons n’étaient pas venu d’Égypte, on proposa donc – dû aux tombes découvertes dans la région des collines – qu’ils étaient des bergers pastoraux qui avaient erré dans la région se livrant à une économie de troc avec les habitants de la vallée en échangeant de la viande contre des céréales. Avec la désintégration progressive des systèmes urbains et agricoles, ces bergers furent forcés de produire leurs propres céréales en créant de petites colonies permanentes.
‘Israël’ fut mentionnée dans un seul document datant du 1208 av. J.-C., la période du roi Mérenptah, qui avait déclaré « Canaan est pillé avec tous les maux, Ascalon est pris, Gezer est saisi, Yenoam est devenue comme si elle n’avait jamais existé, Israël est désolée, sa semence ne l’est pas. » En faisant référence au pays sous son nom cananéen et mentionnant plusieurs villes du royaume, Mérenptah avait fourni la preuve que le terme d’ « Israël » fut donné à l’un des groupes de population résidant dans la région centrale de collines de Canaan vers la fin de l’Âge de bronze, où le royaume d’Israël devait être établi plus tard.
L’archéologie a également joué un rôle en apportant un changement dans la reconstruction de la réalité de la période ‘monarchie unifiée’ de David et Salomon que la bible décrit comme étant le sommet du pouvoir économique, militaire et politique des anciens israélites avec les conquêtes de David suivies par le règne de Salomon en créant un empire s’étendant de Gaza à l’Euphrate. « Il dominait sur tout le pays de l’autre côté du fleuve, depuis Thiphsach jusqu’à Gaza, sur tous les rois de l’autre côté du fleuve. » (1 Rois 4 :24). Les découvertes archéologiques sur de nombreux sites, cependant, prouvent que les bâtiments imposants et les magnifiques monuments attribués à cette époque n’étaient rien de plus que des structures fonctionnelles et banales.
Parmi les trois villes mentionnées ayant été des constructions extraordinaires réalisées par Salomon, Gezer s’est avérée être seulement une citadelle couvrant une petite parcelle de terre entourée de mur en casemate, de deux murs parallèles avec un espace vide au centre. La ville au-dessus de Hazor n’était que partiellement fortifiée – environ 7,5 acres sur un total de 135 acres – et fut érigée à l’Âge de bronze. Quant à Megiddo, elle ne couvrait qu’une petite parcelle de huttes et non de bâtiments, sans aucune preuve de mur fortifié.
D’autres contradictions également émergent à la suite des fouilles à Jérusalem – la prétendue capitale de la monarchie unifiée – où de vastes fouilles au cours des 150 dernières années ont révélé des vestiges impressionnants de villes vers le milieu de l’Âge de bronze et l’Âge de fer II (la période du Royaume de Judée). En dehors de quelques fragments de poteries, aucun prestige de bâtiments de la période de la monarchie unifiée n’a été découvert. Compte-tenu de l’existence des vestiges conservés des périodes antérieures et postérieures, on pourrait conclure que Jérusalem à l’époque de David et de Salomon n’était qu’une petite ville avec au maximum une petite citadelle pour le souverain, mais certainement pas la capitale d’un empire impressionnant tel décrit dans la bible.
Comme ils étaient évidemment conscients du mur de Jérusalem du 8ème siècle et de sa culture, dont les prestiges avaient été découverts dans différentes parties de la ville, les auteurs bibliques ont donc transféré ce scénario à l’époque СКАЧАТЬ