Название: La Fraternité Hiramique : Prophétie Du Temple Ezéchiel
Автор: William Hanna
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Современная зарубежная литература
isbn: 9788873045267
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Par conséquent, pour Sami Hadawi et sa famille, la vie était un combat quotidien de survie sans aucun espoir de se sortir de la pauvreté ou d’espérer un meilleur avenir. Comme Sami n’avait pas de vrai métier, il gagnait un maigre revenu comme guide touristique. Tous les matins – sept jours par semaine – il marchait de Silwan à la Nouvelle porte de la Vieille Ville dans l’espoir d’être engagé par des touristes venus d’hôtels luxueux de Jérusalem-Ouest pour visiter la Vieille Ville. Durant les mois d’été, de juin à septembre, lorsque les touristes affluaient en grand nombre, il s’en sortait plutôt bien. Mais les temps étaient maigres le reste de l’année. C’était au cours du mois de septembre qu’il avait rencontré et s’était lié d’amitié avec Conrad Banner, qui devait revenir à Jérusalem. Il lui avait promis de l’employer pour le tournage de son documentaire. En ayant la garantie de bientôt gagner une belle somme d’argent, Sami et son épouse stoïque Miriam pourraient offrir à Noël quelques friandises nutritionnelles à leurs deux enfants, Anton et Hanan. La grande majorité des enfants palestiniens étaient privées de leurs droits humains fondamentaux, comme le demandait la Déclaration des droits de l’enfant de 1924.
Bien que la Déclaration ait affirmée : « alors que l’humanité doit à l’enfant ce qu’il y a de mieux à offrir, » la dure réalité était tout-à-fait le contraire. En 1960 – en l’espace d’une seule année – le décès de 18 900 000 enfants a dépassé de plus de trois fois le nombre de victimes juives de l’Holocauste. Cependant, comme il n’existe aucun « mouvement pour la moralité infantile » comparable au « mouvement pour l’Holocauste », le sort des enfants palestiniens a reçu relativement peu, voire aucune attention. Ainsi, lorsque l’humanité aime apaiser périodiquement sa conscience collective en réaffirmant sa préoccupation et son respect pour les morts en commémorant ceux qui sont morts dans leurs pays, leur préoccupation et respect pour les centaines de millions d’enfants morts dû à l’indifférence, la négligence, l’hypocrisie, les doubles standards et certainement les guerre immorales sont presque inexistants.
Pendant la seconde guerre mondiale – la guerre la plus sanglante de l’histoire de l’homme – on estime à 60 millions le nombre de morts qui, répartis sur six ans, font plus de 10 millions de morts par an. A cette époque, plus de 20 millions d’enfants mourraient chaque année, le taux de la mortalité infantile atteignant comparativement un taux bien plus meurtrier que la guerre la plus terrible de l’histoire. Actuellement, une bien triste excuse pour l’humanité – y compris les juifs choisis par Dieu qui après l’Holocauste avaient juré de « plus jamais » – qui a depuis près de sept décennies manifesté une indifférence amorale et criminelle face au nettoyage ethnique du peuple palestinien largement documenté et filmé, dont les enfants sont délibérément pris pour cible par les envahisseurs immigrants et qui, comme une invasion de sauterelles, ne laissent rien d’autre que la désolation et des ravages derrière eux.
L’une des responsabilités de Miriam – après que Sami soit parti pour sa longue marche vers la Nouvelle Porte – était d’accompagner leurs enfants dans l’expédition souvent dangereuse à l’école primaire de Silwan dans le quartier de Ras Al-Amoud. Cela impliquait « affronter » les forces de l’occupation israéliennes et les colons juifs illégaux qui se déployaient délibérément pour abuser verbalement, cracher, attaquer ou tenter d’empêcher les enfants palestiniens d’arriver à l’école. Ceci était une stratégie israélienne bien établie et calculée non seulement à Silwan, mais également sur tous les territoires palestiniens occupés.
A son retour à la maison, Miriam passait la majeure partie de sa journée à broder – une partie importante de l’identité palestinienne – avant de retourner au quartier Ras Al-Amoud pour récupérer ses enfants. En vendant des sacs-à-main et des porte-monnaie brodés à la main à un détaillant pour le prix de 15 à 25 nouveaux shekels israéliens, Miriam arrivait à augmenter les maigres revenus de la famille. Son application persistante à ce métier au milieu d’une existence de persécution, tragique et tumultueuse, les femmes palestiniennes contribuaient à maintenir la tradition et la beauté de la broderie palestinienne, dont l’unicité du style était particulière et facilement reconnaissable dans le monde entier comme étant d’origine palestinienne.
Des livres sur la broderie internationale étaient unanimes à reconnaître que la broderie traditionnelle palestinienne était le meilleur exemple des travaux émanant du Moyen-Orient. C’était un artisanat traditionnel qui s’était développé de la coutume traditionnelle palestinienne comprenant des faits historiques des siècles de développement textile-artistique dans la région, une forme d’art qui était en quelque sorte ancrée et qui a survécu jusqu’à nos jours. Si l’on considère l’ancienne coupe traditionnelle simple de la thobe, l’histoire des coiffes et des accessoires, la variété merveilleuse des styles de broderie, les variations de points ou l’origine ancienne des motifs et des dessins, on est alors profondément impressionné par la richesse historique d’un héritage datant de milliers d’années qui affirme l’antiquité de l’existence palestinienne et la survie d’un héritage ancien. En brodant, Miriam se livraient habituellement à la prière silencieuse – ce qu’elle appelait son temps avec Dieu – une chose à laquelle les pauvres désespérés recouraient fréquemment. Mais à quoi bon chercher le secours auprès d’un Dieu Tout-Puissant, qui soi-disant « avait choisi » les juifs et leur avait promis la Palestine et qui lui avait tourné le dos, à elle, à sa famille et à son peuple.
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Vendredi 11 décembre
Siège national de la police israélienne, Jérusalem-Est.
Le quartier général de la police israélienne se trouvait à Tel-Aviv. Mais après la guerre israélienne de vol à main-armée des territoires, Israël avait fait une déclaration en déplaçant le siège à un nouveau site à Jérusalem-Est – un complexe de bâtiments gouvernementaux nommés après l’ancien premier ministre Kiryat Menachem Begin – situés entre Sheikh Jarrah au nord, le mont Scopus à l’est et la colline Ammunition à l’ouest. Le seul fait que cette année ait vu l’arrivée et le départ de trois commissaires généraux de police avait obligé Abe Goldman à faire une nouvelle visite au quartier général de la police pour discuter du maintien de l’ordre au Mont du Temple avec le dernier commissaire - hâtivement amené de Shin Bet – nommé récemment par le premier ministre et le ministère de la sécurité publique. Le nouveau commissaire était en fait plus efficace que loyal.
Goldman espérait que l’expérience précédente du nouveau commissaire avec l’agence de sécurité intérieure d’Israël permettrait de doubler les efforts du contrôle des troubles palestiniens sur le Mont. Connu sous son acronyme hébreu ‘Shabak’, Shin Bet était l’une des agences de sécurité la plus puissante du monde avec des antécédents historiques de groupes paramilitaires sionistes utilisant continuellement la violence contre les palestiniens avant la création d’Israël. L’agence est devenue depuis tristement célèbre pour la torture et l’assassinat de détenus palestiniens. Le Comité des Nations Unies contre la torture l’avait condamnée pour avoir utilisé illégalement des techniques violentes d’interrogatoire qui sont encore utilisées à ce jour.
Bien que la rencontre avec le commissaire dodu, moustachu et vêtu de kippa ait été cordiale, Goldman n’avait pas été impressionné par l’homme, qui au cours de son court mandat s’était montré controversé en faisant une distinction СКАЧАТЬ