Glossaire du patois normand. Du Bois Louis François
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Название: Glossaire du patois normand

Автор: Du Bois Louis François

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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      ATOUT: coup, blessure.

      ATRA: à travers. Roman. Roquefort écrit atras, qu'il définit derriàre, et dérive de retro. C'est une simple apocope.

      ATTÉDIER: affliger. De tædere, et non pas de tepescere, comme le dit Roquefort. Employé par Basselin, vaudev. 39e. Nous avons, à ce sujet, dit dans la note 224 de notre édition de 1821: «Ce verbe, dans Nicot, est défini ennuyer ou fâcher… Bourgueville de Bras l'emploie pour signifier fâcher (part. I, p. 113).»

      ATTENDIS (EN): en attendant. On disait en roman: entandis ou entendis, pour cependant, pendant ce temps-là. L.

      ATTENTIONNÉ: attentif. A.

      ATTICHER: agacer, exciter. On trouve en ce sens atticier dans le Roman de la rose. Voyez ASTICOTER.

      ATTICOCHER: corruption d'asticoter. B.

      ATTINCHER: agacer. S. – I.

      ATTITONNER: caresser, dorloter. A.

      AU: avec. Voyez O.

      AUBET: aubier. Voyez AUBEUR.

      AUBETTE: le point du jour, le commencement de l'aube. Du latin albus: blanc.

      AUBEUR: aubier. D'albus, parce que l'aubier est plus blanc que le cœur de l'arbre.

      AUBOUFEIN: bluet, aubifoin. De la couleur blanchâtre de son feuillage: album fenum.

      AUCHE. Voyez OCHE.

      AUDIVI: autorité. Se trouve aussi dans le patois de la Corrèze.

      AUGERON, NE: habitant du pays d'Auge.

      AULIÈRE ou OLIÈRE: oreille. L.

      AULUE: promesse qu'on ne réalise pas, retard.

      AULUER ou OLUER: tromper, faire attendre, différer.

      AUMAILLES: animaux, bestiaux. D'animalia. En roman almèle et amaille.

      AUMIA pour AUMEAU: jeune bœuf. M.

      AUNE (Sainte-): Sainte-Anne.

      AUQUEMENTER: augmenter.

      AUTE: autre.

      AUVARE: avarie.

      AUVEC: avec. On trouve awech dans la langue romane; témoin ce vers du Chevalier du Cisne:

Awech li ert un des enfans remés. L

      AVALASSE: inondation; grande averse. Du substantif français lavasse. En patois walon, walai signifie ondée, grosse pluie. Dans le patois des Vosges, laivasse et laivesse ont aussi cette signification.

      AVALER; DEVALER: descendre. On lit dans les Essais de Montaigne: «Jusqu'à ce qu'un homme de cheval l'alla saisir au corps et l'avalla par terre», liv. III, chap. 6; et dans la 1re scène de l'Iphigénie de Rotrou:

Quelle prompte frayeur dans le sein me devale!

      AVANGER (v. n.): fournir avantageusement. Les légumes avangeront, produiront beaucoup. En roman, avenger et avangier signifient avancer, arriver.

      AVAS: le long de. Avas le chemin. L. A Bayeux, on dit avau. En roman, avault, avaux signifient parmi, dans. En français, aval. Nous avons cité, a la fin de notre édition de Basselin, p. 233, une ancienne chanson normande dans laquelle on dit:

      Passementée avaud les gambes

      D'un biau nerfil.

      AVEINDRE: atteindre.

      AVENAT: balle d'avoine; paille d'avoine.

      AVER: avoir, fortune, bien. Avé, en roman. Avei, en patois de Grenoble. L.

      AVER ou AVET: porc. Du latin aper. A.

      AVÉRAS: volailles de basse-cour. D'avis: oiseau. En roman, avers s'entend des bestiaux et des instruments aratoires. Du substantif de la basse latinité averium, averia.

      AVERLAND: grossier, brutal. En roman, averland signifie maquignon. De l'allemand, haverling.

      AVERNANT: agréable à voir. D'avenant.

      AVERNON: surnom, sobriquet.

      AVERON ou HAVRON: avoine stérile.

      AVERSAT: fou, dont la cervelle est renversée. Du roman, avertie: épilepsie, folie.

      AVETTE: abeille. Ancien français. Du latin apis.

      AVEUC: avec. Roman. S. – I.

      AVEUR: précoce. Voyez AORIBLE. On dit proverbialement: «L'aveur ne doit rien au tardif. – L'aorible n'a rien à demander au tardif«. Aveur vient d'avant heure, avance.

      AVIAS; AVIAUX: oiseaux. D'avis. B.

      AVISION: invention, bonne idée.

      AVISOURE: invention, etc. Du roman avisoire. On lit dans les Heures perdues d'un Cavalier françois: «Pardy, je m'avisis hier au soir d'une bonne avisoire!» L.

      AVOLÉ: aventurier. Qui a pris sa volée d'un pays vers un autre. Froissard dit (t. I, ch. 39): «Et ceux qui estoient ainsi bannis se tenoient à Saint-Omer le plus, et les appeloit-on Avolez». B.

      AVOLER: faire effort pour lancer loin ce qu'on envoie. S'AVOLER: prendre son élan. M.

      AVOMES (NOUS): nous avons. Roman. A.

      AVONDER ou AVONDIR: gorger d'aliments en abondance, engraisser.

      AVORIBLE: précoce. Voyez AORIBLE, et AVEUR.

      AVOU: où. D'AVOU: d'où.

      AVOUER: épuiser. A force de bouillir, cette eau s'est avouée.

      AVOUS: Avez-vous? Dans la Farce de Pathelin, p. 88:

Avous mal aux dents, maistre Pierre?

      AVRILLER (v. n.), IL AVRILLE: il tombe une pluie fine et tiède comme en avril.

      AVRONER: apostropher insolemment.

      B

      BABINOUX. Voyez BOBINOUX.

      BABOTIER: babillard.

      BABOUIN. Ce mot se prend en mauvaise part, comme qui dirait: mine de singe. De babine: lèvre.

      BABOUIN: sorte de statue en neige, que les enfants pétrissent dans les rues.

      BACHEROLLE: vaisseau de bois pour porter de l'eau. Du roman bachoue, bachole, tine ou vase de bois propre à transporter la vendange.

      BACHEAU ou BACHOT: petite bâche pour pêcher les écrevisses. En roman, bagau. – Dans les marais du Cotentin, un bachot est une petite barque.

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