Glossaire du patois normand. Du Bois Louis François
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Название: Glossaire du patois normand

Автор: Du Bois Louis François

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ alarme. Ces six expressions sont de simples métaplasmes.

      ALIPAN: soufflet. D'alapa. Voyez JAFE.

      ALISE; ALISÉE: bourbier, ornière fangeuse. V.

      ALLÉLUIA: oxalide (oxalis acetosella). Ainsi appelée parce qu'elle fleurit à l'époque où l'Église chante alleluia. D'autres plantes tirent aussi leur nom de l'époque de leur floraison, comme la Pâquerette, la Pentecôte. Voyez ces mots.

      ALEU: Voyez ALOU.

      ALLUCHER: nourrir, élever. D'alere. En roman, ce verbe signifiait planter, semer. On lit dans le Testament de J. de Meung:

Nul ne doit aluchier mal arbre ne male herbe

      ALLURE: nom donné à une marche particulière du cheval, dans laquelle il fait entendre quatre battues, et qui diffère du trot et de l'amble. Ce genre de locomotion, fort usité au moyen-âge pour les chevaux de route, s'est conservé plus long-temps en Normandie qu'ailleurs, et paraît même être spécial à cette contrée. (Note communiquée par M. Éphrem Houël, inspecteur des haras.)

      ALUMELLE: lame de couteau. Du latin lamella. En roman alemelle et alemiele:

Et l'alemele d'un poitevin acier

      dans la Chevalerie Ogier de Danemarche.

      AŒUVRÉ: actif. D'œuvre, ouvrage. A.

      ALOGNE; ALOIGNE: retard. Du verbe éloigner.

      ALOGNER: alonger. Dans le roman, alogner, différer, prolonger.

      ALOSEMENT: louange. Du latin laus; en vieux français los. L.

      ALOSER: louer. On lit dans le roman de toute Chevalerie (Biblioth. imp., ms. 7,190):

Jerosme le dict et Solin l'alosée

      On dit aussi éloser, loser.

      ALOU: travail du journalier, donné à l'entreprise.

      ALOUER: donner ce travail à l'entreprise, à forfait.

      ALOURDIR: ennuyer, étourdir. A.

      ALOUVI: affamé comme un loup. En patois vendéen aloubri. L.

      ALOVIR (S'): s'endormir. De l'allemand. A.

      AMADOUE; s. f.: amadou.

      AMAIN. Être placé à son amain, être commodément placé pour l'exercice de la main.

      AMALADIR; EMMALADIR: devenir malade. Du roman. En patois du Berry, amalader, emmalader.

      AMBRON: essor. Des verbes latins ambire, ambulare. D'AMBRON: sans réflexion, tout à coup, de dépit.

      AMBRONCHER: prendre son ambron.

      AMÊCHES; AMÈGUES: cerises acides. On comprend sous le nom générique cerises ce fruit et les griottes, les guignes ainsi que les bigarreaux.

      AMELETTE: omelette. L.

      AMENIVÉ A: empressé à.

      AMEUILLANTE; AMOUILLANTE (vache): vache avancée vers son terme de gestation et dont la mamelle se développe.

      AMEUILLER; AMOUILLER (v. n.): faire de la mamelle, développer sa mamelle.

      AMICE: ami.

      AMIDONER: disposer dans l'amidon, empeser.

      AMIGNONER: caresser. C'est à peu près l'amignarder, l'amignoter de la langue romane. De mignon. L.

      AMIGRANER: bouillir à petits bouillons.

      AMIN: ami. M'NAMIN: mon ami. M.

      AMOMI DE: fou de, épris de. De Momus, dieu de la folie. Voyez MOMON. A.

      AMONTER: gravir un coteau, un mont; arriver à un endroit élevé. Admont, en langue romane: plus haut. ROQUEFORT.

      AMOROCS, camomille romaine. Voyez AMOURETTE DES CHAMPS. L.

      AMORPHOSÉ: absorbé dans ses pensées, au point d'être immobile, comme ces personnages des contes de Fées qu'elles métamorphosent en statues.

      AMOURETTE DES CHAMPS: camomille commune. (Anthemis arvensis).

      AMOURETTE DES PRÉS (Briza media).

      AMPRÈS; ENPRÈS: près, auprès. Cette préposition signifie aussi en comparaison de.

      AMUSER; muser. L.

      ANCHIAS: enfant de mauvaise mine, qui n'acquiert pas de forces. A.

      ANCIAN: ancien.

      ANCINES (Guignes d'): merises noires, propres à faire des ratafias. Ce nom vient d'Ancines, commune du département de la Sarthe, voisine de la ville d'Alençon, où l'on transporte la plus grande partie de ces fruits. A.

      ANDAIN: intervalle entre deux pas. Du verbe italien andare, aller, marcher. Dans la basse latinité, andena signifie l'espace que contiennent entre elles les deux jambes écartées. Consultez Nicot, Monet, Ménage et Furetière. A.

      ANDAIN: foin mis en rayons sur le pré où il passe la nuit. Voyez ONDIN. L'Académie définit l'andain «l'étendue de pré qu'un faucheur peut faucher à chaque pas qu'il avance.» Cette définition semble peu exacte.

      ANDOUILLE: fusée de terre et de foin que l'on dépose et assemble pour former un plancher.

      ANEMI: ennemi. Alexandre de Bernai a dit, dans le XIIe siècle:

Des anemis grever…

      ANEMI QUE: à moins que.

      ANERTER: défricher, essarter. D'iners: oisif. C'est, en effet, rendre à la culture et à la production un terrain oisif. A.

      ANGARIER (v. réfl.): s'égarer. C.

      ANGE: papillon de nuit, du genre pyrale. B.

      ANGE-CHRIST: Antechrist. R.

      ANGELOT: sorte de fromage. Dans le moyen-âge, on appela angelon, puis angelot, un fromage fabriqué dans le Pays-d'Auge. C'est angelon pour augelon et même augeron. On lit dans le roman de la Rose:

      Ou de tartres ou de flaons,

      Ou de fromages angelons

      Qu'aussi est se moult bel jouel.

      ANGLAGE: côtes et rades d'Angleterre. B.

      ANGOISSER: faire éprouver des angoisses et en éprouver. Montaigne l'emploie dans le premier sens, et la Chronique de saint Denis dans le second. M.

      ANGOLA; CHAT ANGOLA; LAPIN ANGOLA. Corruption d'angora: en effet, ces animaux à poils longs et soyeux viennent d'Angora (l'ancienne Ancyre), ville d'Asie, et non pas d'Angola, en Afrique.

      ANH: ah! L.

      ANHUI; ANI; ANIEUT. En roman anuit. Voyez ENHUI.

      ANILLE: béquille. Du latin anus: vieille СКАЧАТЬ