Glossaire du patois normand. Du Bois Louis François
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Название: Glossaire du patois normand

Автор: Du Bois Louis François

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ escroquer, prendre, dérober. Roman. Du latin accipere, d'où on a tiré aussi, par aphérèse, le verbe chiper qui a la même signification.

      ACCLAMPER: attacher, fixer. De l'islandais klampi: agraffe, cheville. Voyez CLAMPIN. A.

      ACCLASSER: s'assoupir, clore les yeux. Dans le patois Provençal, aclusar a le même sens.

      ACCOINTER: fréquenter. Roman.

      ACCORGER: accoupler, réunir deux objets. A.

      ACCOTE-POT: petit meuble en fonte de fer que l'on place derrière un pot pour le soutenir, l'accoter. Roquefort s'est évidemment trompé en donnant à acote-pot la signification d'accoudoir. L.

      ACCOUER: attacher à la queue (en vieux français coue de cauda), en parlant des bêtes de somme que l'on attache à la queue les unes des autres. Voyez COUÉE. A.

      ACCOUFLER (S'): s'accroupir. A.

      ACCOUPLÉE: linge, bas, ou autres effets assujettis par couple ou même en plus grande quantité, pour être blanchis. L.

      ACCOUPLER: mettre en accouplée.

      ACCOURSER: achalander. Accoursé, celui qui est en cours de bonne vente. A. Du roman accoursier, accoursin: chaland.

      ACCOUT: appui sur lequel on s'accoude. Voyez COUTE.

      ACCOUTER (S'): s'accouder. L.

      ACCOUVER (S'): s'accroupir comme l'oiseau qui couve. On dit en patois Troyen s'écouver.

      ACCRAVANTER: écraser, accabler. Roman.

      ACCRUCHE (Madame Sainte-): femme qui a l'habitude de dérober, d'attirer les choses à elle. L.

      ACCRUCHER: attraper subtilement quelque chose. D'accrocher. Voyez AGRIPPER. L.

      ACERTAINER: affirmer, certifier. L.

      ACHÉE: ver de terre. A. On dit ache, à Blois.

      ACHOCRE: difficile à vivre; hargneux; obstiné. Usité dans le patois Rennais. Dans la Manche, il a le sens de maladroit.

      ACHOPPER: heurter. Voyez CHOPPER.

      ACHUQUETÉ: obstiné; entêté. B.

      ACCLABOT: acclamation. De clabauder. B.

      ACCLAS: clas; barrière. Du latin claudere: clore. O.

      ACCOMICHER: faire en commun. B. Voyez SOUATER.

      ACLUFER: accroupir.

      ACMODER: accommoder. C'est une syncope, comme racmoder pour raccommoder. L.

      ACO: encore. On dit aico dans le patois des Vosges. Voyez CO.

      ACONDIRE. Ce verbe qui, suivant Oberlin, veut dire dans le patois Messin «mettre obstacle aux publications», signifie, à Alençon, éconduire. C'est un simple métaplasme.

      ACOQUETÉ: rouge comme la crête d'un coq. Voyez ÉCOQUETÉ. B.

      ACQUITTOIRE; ACQUITTOURE: travail dont on s'acquitte à la hâte et sans soin. L.

      ACRACO: adverbe. D'occasion; de hasard; de raccroc. B.

      ACTONNER. Voyez HAQUETONNER.

      ACUCER: mettre à quia.

      ACULER: éculer, en parlant des souliers.

      ADELAISI: fainéant, qui prolonge trop son loisir. A. Se trouve aussi dans le patois Rennais.

      ADENS: sur les dents, en parlant d'un vase mis sur son ouverture, sur ses dents. On dit aussi d'une personne: elle est tombée adens. C'est le mot roman adanz, adens, adent.

      ADENTER un vase: le placer sur son ouverture. En roman, endenter.

      ADET: entièrement. A.

      ADORÉMUS (faire des): faire des révérences multipliées.

      ADOULER: rendre plus douloureux; être souffrant.

      ADOUS: parures; ornements. Roman. On lit ce vers dans la Chevalerie Ogier de Dannemarche:

Tos lor adous furent à or battus

      Du verbe islandais at dubba: décorer, disposer, apprêter.

      ADRECHIR: adresser. B.

      ADRET, adverbe: vis-à-vis. Du substantif endroit. Voyez LENDRET.

      ADREUGER: arranger mal.

      ADROGER: ce verbe a la même signification que le précédent. Du roman aréger, arroier: arranger, disposer. A.

      AFFAIRE: quantité. J'ai eu une bonne affaire de grain, de fruits, etc., etc. On retrouve ce mot avec le même sens dans le patois Lorrain.

      AFFAUTURER: priver. De faillir, faire faute. V.

      AFFECTER: s'appliquer; se forcer. B.

      AFFETTEMENT: assaisonnement d'un mets. L.

      AFFETTER: assaisonner. Dans quelques cantons ce verbe signifie embellir, nourrir, etc. On trouve ce verbe employé par Wace, dans le Roman de Rou:

Haubers et helmes afaitier

      AFFICHE; AFFIQUE: branches de clôture sèche que l'on fiche en terre et que l'on assujettit au moyen de certaines gaules appelées liures, serrées par des harts.

      AFFICOT: petit instrument de buis tourné et troué, dans lequel on appuie ou fixe une des aiguilles à tricoter. L.

      AFFISTOLER. Voyez RAFFISTOLER.

      AFFLATRER: renverser, terrasser. Du roman flatir, dérivé du latin flectere. M.

      AFFLUBER: affubler, envelopper. Du latin infulare, dans la basse latinité, affibulare. On lit dans le Roman de Rou:

      La fist d'un mantel afluber.

      AFFOLER: devenir fou. Roman. On lit dans le Roman de la Rose:

      Il m'a faict, pour mieux m'affoler,

      La tierce flesche au corps voler.

      Rabelais emploie souvent ce verbe dans le sens de rendre fou. A.

      AFFONGRER: briser, défoncer. Altération du verbe effondrer: enfoncer. O.

      AFFOUER: enflammer, exciter. Du roman affoer: faire du feu. M.

      AFFOURCHER: enfourcher. Ce verbe, en roman, signifiait: «se mettre à cheval sur un bâton pour aller au sabbat», dit Roquefort.

      AFFOURRÉE: fourrage. De feurre, fodrum, dans la basse latinité.

      AFFOURRER: donner l'affourrée aux bestiaux.

      AFFRAI: effroi. Du français affres.

      AFFRANCHIR: СКАЧАТЬ