Perdus Pour Toujours. Nuno Morais
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Perdus Pour Toujours - Nuno Morais страница 15

Название: Perdus Pour Toujours

Автор: Nuno Morais

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Героическая фантастика

Серия:

isbn: 9788835424628

isbn:

СКАЧАТЬ mal ? « Mais bébé, ce n’est pas possible, tu ne peux pas manger des gâteaux pour le dîner, tu le sais. Que dirais-tu d’un steak haché avec des frites et de la sauce, beaucoup de sauce ? » Lui suggère-t-elle, subitement illuminée. « Oui ! Et ensuite on pourra aller manger un gâteau, ou non plutôt une glace, une grande glace ? » Je lui réponds que oui, si elle mange tout, en sachant très bien qu’il n’y aura aucun problème à cela. Un peu avant dix-huit heures, nous nous mettons en chemin pour retourner à l’hôtel. Un peu après la marina, remplie de voiliers collés les uns aux autres mais aussi aux pontons, nous trouvons à notre gauche ce qui semble être une grande tente blanche. Je décide d’y entrer, motivé en grande partie par le nom que je vois écrit sur l’enseigne « Maison de la Bière », car là où il y a de la bière, il y a normalement des steaks et des frites et car nos estomacs commencent à se réveiller.

      Il n’y a pas grand monde dans la salle. Je demande à l’employé si nous pouvons dîner et quand il me dit oui, nous nous dirigeons vers une des tables près des fenêtres à gauche. Je m’assieds en face de Becca et prends le menu que le serveur a laissé sur la table. Comme toujours quand j’ai faim, je n’arrive pas à me décider, tous les plats me donnent l’eau à la bouche. Finalement, je choisis un curry de fruits de mer. J’appelle le serveur et commande un steak bien grillé avec des frites et de la sauce ainsi qu’un jus de pomme pour Becca et le curry pour moi. « Que voulez-vous boire monsieur ? » Me demande-t-il le visage dodu et souriant avec une grosse moustache qui lui donne un drôle d’air. « Nous avons du vin, blanc et rouge, de la bière faite-maison, des boissons gazeuses… » Il termine sa phrase afin de me laisser choisir, ce qui ne prend pas trop de temps. « Apportez-moi une de vos bières. J’aime beaucoup tester les bières maison. » Deux bières en un jour, demain il va falloir que je m’entraîne sérieusement ! « Très bien monsieur, vous souhaitez une bière de 3 ou de 5 dl ? » Quelle soif ! La faim ne me laisse pas non plus me rationner. « Partons pour celle de 5. Et bien fraîche s’il vous plaît ! » Demain je vais vraiment devoir m’entraîner dur. J’espère que la salle de sport de l’hôtel est ouverte.

      « Bien sûr monsieur. Vous allez voir, vous allez l’apprécier. À tout de suite. »

      Et je l’ai effectivement beaucoup apprécié. Ou encore mieux, nous avons aimé tous les deux, car Becca n’a rien laissé dans son assiette. L’homme arrive maintenant avec le charriot des desserts, mais cette fois je n’ai plus faim. Je prends tout de même des fruits et commande une grande glace pour Becca. Quand elle arrive, elle s’efforce de la finir mais elle est tellement grosse qu’elle abandonne. Le serveur vient ensuite me demander si je veux un café, je lui dis que non et lui demande l’addition. Je lui laisse un bon pourboire et nous reprenons notre chemin, légèrement plus lourds mais aussi plus satisfaits.

      Le soleil est en train de disparaître à l’horizon, nous montons sur la colline que se trouve à gauche du restaurant et nous nous promenons dans le Jardin de Santa Catarina, en direction du crépuscule de la dernière lueur du jour. Nous passons devant un palais décoré d’une multitude de drapeaux, et puis devant le Palais des Congrès, où nous prenons un taxi pour rentrer à l’hôtel.

      Quand nous arrivons dans la chambre, après que Becca se soit lavée les dents et mise en pyjama, je la laisse regarder Canal Panda assise sur le lit. Il n’en faut pas beaucoup pour qu’elle commence à piquer du nez. Je la glisse alors entre les draps, éteins la lumière, baisse le son et tourne la télévision sur le côté sans l’éteindre puis lui tiens la main pour l’aider à s’endormir. Au bout de 10 minutes, elle dort déjà profondément.

      Je change de chaîne pour mettre Euronews afin de voir s’il y a du nouveau dans l’affaire de Manaus, mais ils n’en parlent même plus. Les sujets abordés sont toujours les mêmes que ceux des derniers jours et me paraissent tous trop déprimants pour leur accorder mon attention à cette heure de la nuit. J’éteins la télévision et m’assieds un peu sur le balcon afin d’apprécier le paysage et passer le temps avant d’aller dormir.

      Demain, la baby-sitter arrive à neuf heures et les sessions du séminaire commencent à neuf heures et demie, d’après le programme. Je suppose qu’une demi-heure suffit pour présenter Becca et arriver à temps au palais. Je découvre ensuite les personnes que nous allons écouter demain, deux hommes le matin et deux autres l’après-midi. En premier un certain M. Fischer de Almeida qui va parler de la convergence de la législation dans l’ensemble des pays occidentaux et ses effets sur les centres d’exonération fiscale. Ensuite, ce sera au tour de C. Antonelli, qui traitera de comment les centres d’exonération fiscale peuvent continuer à être au cœur du développement des régions dans le besoin malgré les restrictions récemment imposées. Les deux sujets ont l’air intéressants, encore faut-il que les orateurs ne soient pas trop insipides, ce qui dans ces cas-là est toujours une option à considérer

      QUATRE

      Quand j’arrive au séminaire, il est presque dix heures du matin. Un énorme embouteillage a fait que le taxi avançait à la vitesse d’un escargot ; même si c’est férié, cela n’a pas d’influence sur la fluidité du trafic. Je passe au secrétariat demander la paperasse et cours en direction de la salle où, bien sûr, je ne trouve une place qu’à l’autre bout de la salle, au dernier rang. L’homme est lancé, détaillant son discours avec des graphiques et des tableaux de comparaison de pourcentages – dans une conférence sur la législation ? Ce n’est pas habituel d’avoir autant de couleurs. Même si cela dure plus d’une heure, l’homme arrive à ne pas la rendre ennuyante.

      À onze heures ils font une pause-café et directement à la sortie je tombe sur Neil, comme d’habitude, il est très bien habillé dans un costume de Saville Row. Il est apparemment moins surpris de me voir que ce l’on pourrait imaginer. « Kalle ! Vad gör du här ? J’étais sûr que j’allais voir Gomez. » Commence-t-il en suédois avec un accent abominable mais très drôle, et change vite pour l’anglais, la seule langue qu’il sait réellement parler. Comme d’habitude, sa bonne humeur illumine son visage.

      « Oui, il était censé venir, mais il a eu un imprévu. » Il se met à rire. « Un imprévu ? Humm, j’aimerais bien voir ça. Une fête chez une célébrité quelconque, n’est-ce pas ? » Rien ne lui échappe. « Eh bien… Et toi, comment vas-tu ? Janet et les enfants ? » Il hoche la tête, « Tout va bien, tout va bien. Dis-moi, comment as-tu fait pour venir ? Où est Becca ?

      Je lui raconte que je l’ai emmenée avec moi et qu’elle est à l’hôtel avec une baby-sitter suédoise, ce qu’il trouve également très drôle. Neil a quinze ans de plus que moi et était ami avec mes parents, il était d’ailleurs plus proche de ma mère étant donné qu’ils se sont connus grâce à mon oncle Kjell, dans un camp de vacances. Quand ils étaient petits, Neil avait l’habitude d’aller passer ses vacances chez mes grands-parents près d’Uppsala. Puis a fini lui aussi par faire des études de droit et a travaillé dans le cabinet pendant quelques temps, avec Meirelles et Gomez en Droit Fiscal. Maintenant, nous sommes en collaborations avec son bureau à Londres. Il a été d’une grande aide à l’époque de l’accident, lui et Janet, qui est médecin, sont venus à la maison pour m’aider à remettre les choses en ordre et prendre de soin de Becca dans les premiers temps. Je leur en suis très reconnaissant.

      Nous discutons pendant quelques minutes tous les deux, lorsque nous rejoignent ensuite Georges Bachelet et Javier Roccaforte, je connais le premier d’une université d’été à Bruges, et le deuxième de chez mes grands-parents. Aucun des deux ne s’attendait à me voir, et moi non plus d’ailleurs. Comme cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus, nous nous racontons les nouvelles et faisons des plans pour le déjeuner. Tout à coup il me semble voir quelqu’un que je connais passer entre deux groupes et disparaître derrière un troisième. Je fais le signe de pause, comme au basket, et je vais à la poursuite de cette personne, qui a déjà disparu à travers la foule de СКАЧАТЬ