Название: Rencontres décisives
Автор: Roberto Bandenas
Издательство: Bookwire
Жанр: Религия: прочее
isbn: 9788472088535
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9 . Voir Matthieu 3.7-10 et ses parallèles.
10 . Jésus menaçait seulement ceux qui se délectaient à menacer les plus faibles qu’eux, c’est-à-dire les scribes et les pharisiens qui pensaient que la peur permet d’obtenir les changements désirés. Mais des menaces ne résultent que changements extérieurs et passagers. La véritable transformation naît à à la fois de l’intérieur et d’en-haut.
11 . Le terme « disciple » désigne celui qui suit un maître auprès duquel il se forme.
12 . Les Évangiles disent que Jésus avait quatre frères appelés Jacques, Joseph, Simon et Judas, ainsi que plusieurs sœurs (Matthieu 13.55).
13 . « Il est préférable de percevoir la vie de Jésus en termes de changement plutôt qu’en termes de conservation. Il fut le Réformateur des réformateurs, et son levier de réforme fut la révélation du plan divin pour l’humanité » (G. Knight, Philosophie et éducation, Introduction et approche chrétienne, Collonges-sous-Salève : Faculté adventiste de Théologie, 2004, p. 265).
14 . Selon Matthieu 28.20, les dernières paroles de Jésus seront : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
15 . Paul de Tarse, le grand disciple de Jésus, gagnait sa vie en fabriquant cette sorte de tentes (Actes 18.1-3).
16 . Cette disponibilité confirme que ces disciples étaient jeunes. Quelques-unes de leurs réflexions, comme celle que rapporte Matthieu 19.10 - “S’il en est ainsi, mieux vaut ne pas se marier” – donnerait à entendre par l’usage du temps aoriste, qu’ils étaient encore célibataires. Le fait que l’on trouve un peu plus tard le disciple Pierre déjà marié ne signifie par pour autant qu’il ait été un homme d’âge mûr. En effet, l’âge idéal recommandé par les rabbins pour se marier fluctuait entre seize et vingt-quatre ans. Il est d’ailleurs bien plus facile de comprendre l’impulsion de Pierre à vouloir marcher sur l’eau (aujourd’hui, on dirait “surfer sans planche”) si on l’attribue à un emportement juvénile que le maître ne se soucie guère de satisfaire, plutôt qu’à une décision d’un adulte mûr qui ne se serait normalement pas risqué à pareil jeu (Matthieu 14.28-33). Quelque trois ans plus tard, Pierre et Jean courent à qui mieux mieux vers le sépulcre. Bien que bouleversé, Jean exprime naïvement sa satisfaction d’être arrivé le premier (Jean 20.3-8). Si l’on ajoute à cela qu’il était mal vu dans cette société que les adultes courent en public, cet incident apparaît clairement comme une affaire de jeunes gens.
17 . La dixième heure équivaut plus ou moins à deux heures avant le coucher du soleil (Jean 1.39).
18 . L’auteur de ce récit est Jean, l’un des deux voyageurs, qui deviendra l’apôtre bien-aimé (Jean 1.35-42).
19 . Jean 1.1-14.
20 . Qui aurait bien pu penser que la première activité du ministère public de Jésus fut de faire du camping avec des jeunes ?
21 . “Son regard, ses traits exprimaient l’humilité, ainsi qu’un amour indicible. » (E G. White, Jésus-Christ, p. 119) ; « Dieu est amour » écrira Jean plus tard (1 Jean 4.8).
22 . Jean signera son évangile du pseudonyme « le disciple bien-aimé » ou « le disciple que Jésus aimait » (Jean 21.20). « Jean lui-même, le disciple bien-aimé en qui l’image du Sauveur se trouve le plus parfaitement reproduite, ne possédait pas naturellement de dispositions particulières. Non seulement il était impérieux et ambitieux, mais encore impétueux et irritable sous l’offense. Toutefois, […] la force et la patience, la puissance et la tendresse, la majesté et la douceur qu’il contemplait dans la vie quotidienne du Fils de Dieu remplissaient son cœur d’admiration et d’amour. Jour après jour, son âme était attirée vers lui et le ‘moi’ absorbé par l’amour de son Maître. […] L’amour du Sauveur transforma son caractère » (E. G. White, Le meilleur chemin, Dammarie-les-Lys : Vie et Santé, 2015, p. 82.
2
L’invitation
Les voyageurs arrivent à Bethsaïda le cœur partagé. D’une part ils sont contents de rentrer à la maison. D’autre part il leur en coûte de se séparer du maître qui poursuit sa route vers la Galilée.1 Partager un moment de sa vie fut une expérience inoubliable qu’ils aimeraient prolonger. Parviendront-ils à le faire rester avec eux, ne fût-ce qu’un jour de plus ?
Le village encaissé entre le lac et la colline les accueille de sa large étreinte. Le long de la côte parsemée de hameaux, de petits champs en friche alternent avec le vert tendre des cultures. Cyprès noirs, caroubiers tordus et grenadiers en bordent les terrasses. Dans la paix du matin les coups de houe des paysans, frais et profonds, résonnent contre les murs et dans les puits, rythmant par à-coups le vacarme des mouettes.
Ceux qui sont en chemin s’arrêtent à peine un instant dans les premiers jardins pour boire à une vieille noria. Ils sont pressés de présenter le maître aux leurs.
Le Galiléen est un compagnon de route passionnant. Un esprit libre. Ses actes et ses dires imprévisibles déstabilisent quelque peu. Sa pédagogie, aux antipodes de celle des maîtres locaux, est si ouverte et si nouvelle que chacune de ses propositions semble un défi. Presque une protestation. Pour lui, qu’est-ce que la liberté ? Certes pas agir à sa guise, mais l’occasion de choisir le meilleur.
Le maître aspire à transformer le monde, les gens, un à un, comme s’il voulait tenter de produire un nouveau genre d’être humain.2 Pourtant ce n’est ni un rêveur ni un illuminé : il est aussi réaliste que la vie. C’est pourquoi, malgré qu’il déconcerte ses disciples, il suscite en eux à la fois confiance et respect.3
Chacune de ses paroles clame comme une évidence la différence entre enseigner et être maître. Les docteurs de leur entourage prétendent toujours enseigner. Avec lui, tous veulent apprendre.
Ses disciples sont surpris qu’il accepte des gens si peu préparés qu’eux. Il leur laisse entendre que dans l’âme de l’ignorant, il y a toujours place pour une grande idée.4 Voilà pourquoi il se défie des érudits arrogants, si imbus de leur propre savoir qu’ils sont incapables d’apprendre quoi que ce soit de neuf. Que leur reproche-t-il ? De posséder la clé de la connaissance qui ouvre la porte du royaume de Dieu, mais « sans savoir en user ni la laisser utiliser par d’autres ».5
Il a clairement laissé entendre depuis le début qu’il n’a СКАЧАТЬ