Glossaire du patois normand. Du Bois Louis François
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Название: Glossaire du patois normand

Автор: Du Bois Louis François

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ de Lisieux étaient en général fort pauvres, par comparaison avec la noblesse normande.

      BINDER: s'impatienter. S. – I.

      BINEL: guignon. Jouer de binel. Orne.

      BINET. Voyez BIGNET.

      BINGOT: stalle de lavoir. Val.

      BINGOT: panier en paille nattée.

      BINOT: monceau; tas. B.

      BIOCHE (s. f.): petite bie; petite cruche. A.

      BIONNER: travailler avec redoublement d'efforts. De bis. En vieux argot, bier signifie aller. A.

      BIQUETTE: petite chèvre; jeune bique, qu'en patois de Courtisols on appelle bica.

      BIRETTE (s. f.): verge d'enfant. Du latin veretrum. A.

      BIRINGUE: rosse; mauvais cheval. A.

      BIROQUE: rosse. B.

      BIROU; BIRUCHET: roitelet. A.

      BIS (s. m.): recoupe de blé.

      BISCANTINE ou PISCANTINE: boisson mauvaise et plate. Voyez CLACUSSE. L.

      BISET. Voyez BISEUL. A.

      BISETÉ (caillou): Voyez BISEUL. A.

      BISETTE (s. f.): pain bis.

      BISETTE: macreuse (Anas nigra).

      BISEUL: gros caillou; bloc de silex brut. Suivant Bochart, biset, pour bisec, vient du grec βιζαπιον qui signifie une petite pierre. Meursius le prouve au mot βιζαπιον. Les Chaldéens disaient biseca. A.

      BISIEUTRE (s. m.): calamité, malheur. Orne.

      BISQUE (s. f.): poiré fait avec des poires jetées simplement avec de l'eau dans une futaille; par extension, mauvaise boisson. A.

      BISQUE (s. f.): haridelle, mauvais cheval. A.

      BISQUE ET DE COIN (DE): de travers. Voyez BICACOIN.

      BISQUER: éprouver du dépit. Comme celui qui boit de la bisque ou bien est monté sur une bisque.

      BISSAQUET (Bourgeois): paysan décrassé qui fait le fier, et semble oublier qu'il a porté le bissac.

      BITER A: toucher à. L.

      BITOT: bientôt. L.

      BLAGUE (s. f.): bavardage de fanfaron. Parce que la blague, proprement dite, paraît une bourse bien garnie, et ne renferme qu'un peu de tabac.

      BLAGUER (v. n.): bavarder pour se vanter, hâbler.

      BLAGUEUR, SE: celui ou celle qui blague.

      BLAIS (St.): St. – Blaise. A Alençon, le peuple dit le faubourg St. – Blais.

      BLANC: on ne dit plus que six blancs. Le blan ou blanc valait cinq deniers. Nos six blancs représentent donc 2 sous 6 deniers, ou 12 centimes et demi.

      BLANC-MUGUET: aphtes qui surviennent à la bouche des petits enfants, et ressemblent à la fleur du muguet dont ils ont la couleur.

      BLAUDE (s. f.): espèce de blouse. Se trouve aussi dans le patois du Jura. On disait dans notre ancienne langue bliaud, de la basse latinité blialdus, bliaudus, blisaudus, et même blidalis dans Du Cange. Les Lyonnais en ont fait blauda, les Picards bleude, les Normands blaude et plaude, les Troyens biaude.

      BLEC; BLÈQUE; BLÈCHE: mou, molle, en parlant de fruits. En patois Rennais, blet. Ce qualificatif est dérivé du grec βλαξ, qui signifie mou. Blèque en roman.

      BLÉCHIR (v. n.): mollir, en parlant de fruits, tels que la poire, la nèfle, la corme. Les Lorrains disent blessir et blettir.

      BLÉRIE ou BLAIRIE (s. f.): champ couvert du blé qu'on y a semé.

      BLESSE (s. f.): blessure produite par l'effet d'une chûte, d'un coup violent ou d'un effort.

      BLET (s. m.): image. Avranches.

      BLÊTE ou BLÊTRE (s. f.): motte de gazon. Bleite en roman signifie toupet, touffe de cheveux, comme notre blête est une touffe de gazon de graminées. Dans la langue romane, dit Roquefort, on désigne par blotte et bloutre «une petite motte de terre renversée par le soc en labourant.»

      BLETTER (v. n.): rester immobile comme une blête. Val.

      BLEU-BLEU: barbeau, bluet. B.

      BLEUS (s. m. plur.): linges de couleurs qu'à la lessive on établit sur le cuvier pour les laver les premiers, parce qu'ils n'ont pas besoin d'y séjourner aussi long-temps que le reste du linge. C'est ce qu'à Alençon on appelle la tournée. L.

      BLOCHE ou BELOSSE. Voyez BLOSSE.

      BLOQUE (s. f.): pièce de 2 sous (10 centimes). Bloquer signifie vendre dans l'argot récent. A.

      BLOQUET: souche, pièce de bois, billot. Manger au bloquet, manger sur le billot.

      BLOQUET: fuseau de dentellière. C.

      BLOSSE: prune sauvage, fruit du prunellier des haies. Du roman baloce, belloche.

      BLOSSES: yeux.

      BLOUQUE: boucle. C'est une métathèse qui n'est pas particulière à la Normandie.

      BOBAN: luxe, bombance. De pompa.

      BOBILLON, NE: minutieux, méticuleux. En patois Rennais, bobillon signifie bavard. A.

      BOBINETTE: loquet, cheville qui ferme la porte. Employé par Perrault, dans le conte du Petit Chaperon Rouge.

      BOBINOUX: dévidoir qui sert pour les bobines.

      BOBON: bonbon. L.

      BOCAIN: paysan du Bocage.

      BOCHE: bouche. Puer la bôche, avoir l'haleine fétide. Valognes.

      BOCHER (v. n.): paraître volumineux, comme s'élève une bosse. Voyez BOSSER.

      BOCHET ou BOCHETTE: élévation ou bosse que fait le fil sur le fuseau. En roman, bochette. L.

      BOCHU: bossu. Dans le XIIIe siècle, on disait bochu pour boçu ou bochu:

On m'appelle bochu, mais je ne le suis mie

      dit Adam de La Halle, poète d'Arras, qui, vers 1250, donna la première comédie française et la première pastorale (Le jeu de la Feuillée, et Le jeu de Marion et Robin). Voir M. Paulin, Paris, Cabinet de lecture du 24 janvier 1836.

      BŒ: boue. Roman. Gautier de Coinsi dit:

      Boe et venin tout environ

      De totes pars en sailloit fors.

      BOEL (s. m.): cour près de l'habitation.

      BOÊME: il a l'air d'un boême, d'un boêmien СКАЧАТЬ