L'année terrible. Victor Hugo
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Название: L'année terrible

Автор: Victor Hugo

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066304270

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СКАЧАТЬ flot, brume, ouragan, tourbillon,

      Tombant sur l’astre, encor, toujours, encore, encore,

      Cherche à se verser toute en ce puits de l’aurore.

      Qui l’emportera? Crainte, espoir! Frémissements!

      La splendide rondeur de l’astre, par moments,

      Sous d’affreux gonflements de ténèbres s’efface,

      Et, comme vaguement tremble et flotte une face,

      De plus en plus sinistre et pâle, il disparaît.

      Est-ce que d’une étoile on prononce l’arrêt?

      Qui donc le peut? Qui donc a droit d’ôter au monde

      Cette lueur sacrée et cette âme profonde?

      L’enfer semble une gueule effroyable qui mord.

      Et l’on ne voit plus l’astre. Est-ce donc qu’il est mort?

      Tout à coup un rayon sort par une trouée.

      Une crinière en feu, par les vents secouée,

      Apparaît... — Le voilà !

      C’est lui. Vivant, aimant,

      Il condamne la Nuit à l’éblouissement,

      Et, soudain reparu dans sa beauté première,

      La couvre d’une écume immense de lumière.

      Le chaos est-il donc vaincu? Non. La noirceur

      Redouble, et le reflux du gouffre envahisseur

      Revient, et l’on dirait que Dieu se décourage.

      De nouveau, dans l’horreur, dans la nuit, dans l’orage,

      On cherche l’astre. Où donc est-il? Quel guet-apens!

      Et rien ne continue, et tout est en suspens;

      La création sent qu’elle est témoin d’un crime;

      Et l’univers regarde avec stupeur l’abîme

      Qui, sans relâche, au fond du firmament vermeil,

      Jette un vomissement d’ombre sur le soleil.

       Table des matières

       Table des matières

      DU HAUT DE LA MURAILLE DE PARIS

      A LA NUIT TOMBANTE

      L’Occident était blanc, l’Orient était noir;

      Comme si quelque bras sorti des ossuaires

      Dressait un catafalque aux colonnes du soir,

      Et sur le firmament déployait deux suaires.

      Et la nuit se fermait ainsi qu’une prison.

      L’oiseau mêlait sa plainte au frisson de la plante.

      J’allais. Quand je levai mes yeux vers l’horizon,

      Le couchant n’était plus qu’une lame sanglante.

      Cela faisait penser à quelque grand duel

      D’un monstre contre un dieu, tous deux de même taille

      Et l’on eût dit l’épée effrayante du ciel

      Rouge et tombée à terre après une bataille.

       Table des matières

      PARIS DIFFAMÉ A BERLIN

      Pour la sinistre nuit l’aurore est un scandale;

      Et l’Athénien semble un affront au Vandale.

      Paris, en même temps qu’on t’attaque, on voudrait

      Donner au guet-apens le faux air d’un arrêt;

      Le cuistre aide le reître; ils font cette gageure,

      Déshonorer la ville héroïque; et l’injure

      Pleut, mêlée à l’obus, dans le bombardement;

      Ici le soudard tue et là le rhéteur ment;

      On te dénonce au nom des mœurs, au nom du culte;

      C’est afin de pouvoir t’égorger qu’on t’insulte,

      La calomnie ayant pour but l’assassinat.

      O ville, dont le peuple est grand comme un sénat,

      Combats, tire l’épée, ô cité de lumière

      Qui fondes l’atelier, qui défends la chaumière,

      Va, laisse, ô fier chef-lieu des hommes tous égaux,

      Hurler autour de toi l’affreux tas des bigots,

      Noirs sauveurs de l’autel et du trône, hypocrites

      Par qui dans tous les temps les clartés sont proscrites,

      Qui gardent tous les dieux contre tous les esprits,

      Et dont nous entendons dans l’histoire les cris,

      A Rome, à Thèbe, à Delphe, à Memphis, à Mycènes,

      Pareils aux aboiements lointains des chiens obscènes.

       Table des matières

      A TOUS CES PRINCES

      Rois teutons, vous avez mal copié vos pères.

      Ils se précipitaient hors de leurs grands repaires,

      Le glaive au poing, tâchant d’avoir ceci pour eux

      D’être СКАЧАТЬ