Sa Princesse Vierge. Grace Goodwin
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Sa Princesse Vierge - Grace Goodwin страница 6

Название: Sa Princesse Vierge

Автор: Grace Goodwin

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия: Programme des Épouses Interstellaires- Les Vierges

isbn: 9783969534977

isbn:

СКАЧАТЬ Et ça.

      — Bon sang ! Un pistolet à ions ? s’écria-t-il en m’arrachant l’arme des mains et en vérifiant quelque chose, sûrement que la sécurité était enclenchée. Tu aurais pu te tirer dessus.

      Je poussai un soupir.

      — Tu n’es pas accouplé à une idiote. Je sais me servir d’un flingue. Je sais tirer. Je connais les mesures de sécurité à respecter pour ne pas me blesser. Si tu n’avais pas encore remarqué, je t’ai pisté. Je ne suis pas une citadine, Gage.

      Il plissa les yeux, mais garda le silence.

      — Personne d’autre ne t’a trouvé, si ? ajoutai-je.

      Il expira et me regarda presque à contrecœur, réalisant que j’avais raison. J’étais là, à lui sauver les miches. Il replaça le pistolet dans son holster et se leva lentement, avant de pointer l’arme vers le mur au-dessus de nos têtes, là où la chaîne était fixée, non loin de la cage.

      — Place-toi derrière moi.

      J’obéis, mais son bras me poussa quasiment encore plus loin.

      Le tir résonna sur les parois de la grotte, tout comme le cliquètement de la chaîne lorsqu’elle heurta le sol. Je regardai autour du corps de Gage et constatai qu’il n’était plus attaché à la caverne.

      — Encore, dit-il en visant son poignet, trois anneaux au-dessus de sa menotte. Je voulais d’abord faire un test. Voir ce qui se passerait. J’aimerais éviter de me faire exploser la main.

      Il tira une nouvelle fois, et une grande longueur de chaîne tomba au sol comme un serpent mort. L’autre était toujours fixée à la menotte de son autre poignet, et je réalisai qu’on l’avait attaché à une sorte de poulie. Il prit le pistolet dans son autre main et tira une troisième fois. Je poussai un soupir de soulagement quand la chaîne tout entière cliqueta contre la paroi de la grotte comme si elle était morte. En tout cas, j’aimais voir les choses ainsi. Il avait toujours une menotte autour de chaque poignet, mais il était libre de ses mouvements. Un problème à la fois.

      Gage se tourna vers moi et me souleva le menton.

      — Tirons-nous d’ici.

      Il enfila sa veste, profitant du peu de chaleur qu’il pouvait trouver. Il se dirigea vers l’entrée de la grotte, et je le suivis. Lentement. En réfléchissant à voix haute.

      — On ne peut pas regagner la Pierre Angulaire à pied. C’est trop loin. On n’aura pas assez d’eau ou de nourriture. Je pourrais cueillir des fruits et chasser s’il le faut, mais tu es affaibli. Blessé. On n’a pas le temps.

      — Toi aussi, tu es blessée.

      Il regarda ma cheville, comme s’il arrivait à voir qu’elle était gonflée à l’intérieur de ma botte. À la lumière du jour, je voyais son teint olivâtre sous tout ce sang, ses lèvres légèrement plus foncées et pulpeuses, le jeu d’ombres sur son torse et son dos très musclés. Nom de Dieu. Quel beau gosse. J’étais gâtée. Sa grosse voix rauque me donnait des frissons, et pas de froid.

      — Tu as apporté une baguette ReGen ?

      Je fronçai les sourcils. Une quoi ?

      — Je ne sais pas ce que c’est.

      Il poussa un soupir, puis me sourit pour la première fois.

      — Ce n’est pas grave. Tu as fait du bon travail. Merci.

      Je lui rendis son sourire.

      — Maintenant que je t’ai trouvé, on peut appeler les hommes des cavernes à la rescousse.

      — Les hommes des cavernes ?

      — Les compagnons de mes deux amies terriennes.

      Je lui repris l’unité de communication des mains et fouillai dans mon sac à la recherche d’outils ‒ un couteau que j’avais volé dans la cuisine, et la batterie (si c’était bien le nom de ce drôle de morceau de métal que je plaçais dans l’unité pour la faire fonctionner.)

      — Tes amies sont accouplées à des Chasseurs qui vivent dans des cavernes ? Je n’ai jamais entendu parler de tels Chasseurs. Pas même dans les vieilles légendes.

      Il secoua lentement la tête et prit une nouvelle bouchée de barre protéinée.

      — Je ne pense pas que nous devrions faire appel à d’étranges Chasseurs primitifs. Quelqu’un veut ma mort. Si tu ne m’avais pas trouvé, ils auraient réussi.

      — Qui ?

      Il haussa ses larges épaules.

      — Je n’en ai aucune idée.

      Il regarda le ciel et ferma les yeux. Inspira profondément. C’était comme s’il s’était attendu à ne plus jamais revoir le ciel ou sentir l’air frais sur sa peau.

      — On ne peut faire confiance à personne, ajouta-t-il.

      — Pas même à tes amis ? À ta famille ? Tu en as une ?

      Il me caressa la joue du bout du doigt.

      — Je suis membre des Sept. Sur Everis, j’ai un rang très élevé. Je suis connu sur toute la planète. Ma famille possède ce siège depuis des millénaires, et nous nous le transmettons de génération en génération. Mais je suis également le dernier de ma lignée. J’ai beaucoup d’ennemis, Danielle. Il y a beaucoup de suspects potentiels. Je n’ai pas envie d’impliquer la compagne de mon père ou ma sœur. Quant aux amis ? Je n’en ai pas, seulement des gens qui tentent de profiter de moi.

      — C’est horrible.

      — Ça a toujours été comme ça, dit-il avec un grognement.

      Il n’ajouta rien. Sa résignation me peinait. Sa vie n’avait pas l’air drôle.

      — Eh bien, moi, j’ai des amies. On va appeler Katie et Lexi. Elles viennent de la Terre, comme moi. Elles ne sont sur Everis que depuis peu de temps, comme moi, et je peux te promettre qu’elles ne complotent pas pour te tuer. Elles ne savent même pas où tu te trouves. D’ailleurs, quand on s’est portées volontaires, on ne savait pas qu’on serait envoyées sur Everis. Tu peux leur faire confiance.

      — Je ne les connais pas.

      — Tu me fais confiance ? lui demandai-je en levant les yeux vers lui.

      Il se redressa, comme si je l’avais insulté. Il bomba le torse.

      — Tu es ma Compagne Marquée. Je te fais confiance les yeux fermés. Tu es la seule.

      Je lui posai une main sur le bras. Mécontente que nos peaux soient séparées par des vêtements froids et rêches, je fis glisser ma paume jusqu’à ce que nos mains, nos marques, se touchent.

      — Alors, fais-moi confiance là-dessus. Katie et Lexi nous aideront. Leurs compagnons ‒ des Chasseurs d’Élite ‒ nous aideront.

      — СКАЧАТЬ