La Maison Idéale. Блейк Пирс
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Название: La Maison Idéale

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297821

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СКАЧАТЬ quelques savons, des éponges à douche et du liquide de nettoyage des miroirs. Sur la gauche du placard, il y avait un petit fermoir qui n’était visible que si l’on savait où chercher. Elle le retournait, tirait et sentait le loquet caché produire un clic.

      Le placard s’ouvrait. Derrière, on voyait un boyau extrêmement étroit avec une échelle de corde attachée au mur de briques. Le boyau et l’échelle descendaient de son appartement du quatrième étage jusqu’à une cachette située dans la buanderie du rez-de-chaussée. Cet endroit était censé être sa sortie ultime si toutes ses autres mesures de sécurité lui faisaient défaut. Elle espérait qu’elle n’en aurait jamais besoin.

      Alors qu’elle replaçait l’étagère et allait repartir dans le salon, elle se vit dans le miroir de la salle de bains. C’était la première fois qu’elle se regardait vraiment de près depuis sa formation. Elle aima ce qu’elle vit.

      Au premier abord, elle avait plus ou moins le même air qu’avant. Pendant sa formation au FBI, elle avait passé un anniversaire et, maintenant, elle avait vingt-neuf ans, mais elle n’avait pas l’air plus âgée qu’avant. En fait, elle trouvait qu’elle avait l’air en meilleure forme que quand elle était partie.

      Elle avait encore les cheveux marron mais, d’une façon ou d’une autre, ils avaient l’air plus fringants, moins mous que quand elle avait quitté Los Angeles plusieurs semaines auparavant. Malgré les nombreux jours qu’elle avait passés au FBI, ses yeux verts étincelaient d’énergie et n’avaient plus les cernes qui lui étaient devenues si familières. Elle mesurait encore un mètre soixante-dix sept et elle était encore aussi mince, mais elle se sentait plus forte et plus résistante qu’avant. Elle avait les bras plus tonifiés et la ceinture abdominale tendue après tous les abdos et toutes les planches qu’elle avait exécutés. Elle se sentait … prête.

      Elle passa dans le salon et alluma finalement les lumières. Il lui fallut une seconde pour se souvenir que tous les meubles qui s’y trouvaient lui appartenaient. Elle en avait acheté la majorité avant de partir pour Quantico. Elle n’avait pas eu grand choix. Elle avait vendu tout ce qu’il y avait eu dans la maison qu’elle avait possédée avec son ex-mari sociopathe et actuellement incarcéré, Kyle. Pendant la période qui avait suivi, elle avait dormi à l’appartement de sa vieille amie d’université, Lacy Cartwright. Cependant, quand l’appartement avait été vandalisé par quelqu’un qui avait envoyé un message à Jessie de la part de Bolton Crutchfield, Lacy avait insisté pour que Jessie parte le plus tôt possible.

      C’était exactement ce qu’elle avait fait. Elle avait habité quelque temps dans un hôtel à la semaine puis elle avait trouvé un appartement, celui-ci, qui lui permettait de vivre dans la sécurité dont elle avait besoin. Cependant, comme elle manquait de meubles, elle avait immédiatement dépensé une partie de l’argent du divorce en mobilier et en appareils. Comme elle avait dû partir pour la National Academy très vite après son achat, elle n’avait pas eu le temps d’apprécier son confort.

      Maintenant, elle espérait qu’elle allait pouvoir le faire. Elle s’assit sur la causeuse et se pencha en arrière pour se mettre à l’aise. Par terre, à côté d’elle, il y avait une boîte en carton sur laquelle elle avait marqué « À classer ». Elle la ramassa et commença à en fouiller le contenu. Il s’y trouvait surtout des papiers qu’elle avait pas l’intention de ranger maintenant. Tout au fond de la boîte, il y avait une photo de mariage d’elle et de Kyle de 20 centimètres sur 25.

      Elle la regarda fixement comme si elle ne la comprenait pas, étonnée que la personne qui avait connu cette vie soit la même que celle qui était assise là maintenant. Presque dix ans auparavant, pendant sa deuxième année à l’université de Californie du Sud, elle avait commencé à sortir avec Kyle Voss. Ils avaient emménagé ensemble peu après avoir obtenu leurs diplômes et ils s’étaient mariés trois ans auparavant.

      Pendant longtemps, la vie avait semblé belle. Ils avaient vécu dans un appartement cool proche d’ici, dans le centre-ville de Los Angeles, que l’on appelait souvent DTLA. Kyle avait un bon emploi dans la finance et Jessie était en train de finir sa maîtrise. Ils vivaient confortablement. Ils allaient dans les nouveaux restaurants et faisaient la tournée des bars à la mode. Jessie était heureuse et le serait probablement restée longtemps.

      Seulement, Kyle avait reçu une promotion au bureau de l’entreprise, dans le Comté d’Orange, et il avait insisté pour qu’ils déménagent dans une maison de luxe située là-bas. Jessie avait consenti, malgré son appréhension. Ce n’était qu’à cette occasion que la vraie nature de Kyle était apparue. Il avait absolument tenu à rejoindre un club secret qui s’était avéré être la couverture d’un réseau de prostitution. Il avait commencé à coucher avec une des femmes du club et, quand il avait eu des problèmes avec elle, il l’avait tuée et avait tenté de faire accuser Jessie du meurtre. Comme si cela n’avait pas suffi, quand Jessie avait découvert son plan, il avait essayé de la tuer, elle aussi.

      Pourtant, même maintenant, alors qu’elle examinait la photo de mariage, il était impossible d’y détecter ce dont son mari était finalement capable. Il ressemblait à un futur conquérant beau, aimable quoiqu’un peu brutal. Jessie froissa la photo et la jeta vers la poubelle de la cuisine. Elle tomba en plein dedans et, à sa grande surprise, Jessie se sentit toute libérée.

      Diable ! Ça doit vouloir dire quelque chose.

      D’une façon ou d’une autre, cet appartement la libérait. Tout, dont le nouveau mobilier, l’absence de souvenirs personnels, même les mesures de sécurité qui frôlaient la paranoïa, tout lui appartenait. Elle recommençait à zéro.

      Elle s’étira pour permettre à ses muscles de se détendre après le long vol dans cet avion bondé. Cet appartement lui appartenait. En plus de six ans, c’était le premier endroit duquel elle pouvait vraiment le dire. Elle pouvait manger une pizza sur le sofa et laisser la boîte à côté sans craindre que quelqu’un se plaigne. Ce n’était pas qu’elle faisait ce genre de chose mais, le plus important pour elle, c’était de pouvoir le faire.

      Quand elle pensa à la pizza, cela lui donna faim. Elle se leva et ouvrit le réfrigérateur, qui était non seulement vide mais également éteint. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’elle se souvint qu’elle l’avait laissé comme ça, car elle n’avait pas vu pourquoi elle aurait dû payer l’électricité pendant ses deux mois et demi d’absence.

      Elle rebrancha le réfrigérateur et, comme elle se sentait agitée, elle décida d’aller faire des courses. Alors, elle eut une autre idée. Comme elle ne reprenait le travail que le lendemain et comme il n’était pas trop tard dans l’après-midi, il y avait un autre endroit où aller. Elle pouvait aller rendre visite à une personne qu’il faudrait qu’elle revoie un jour ou un autre, comme elle le savait.

      Elle avait réussi à ne plus y penser pendant la plus grande partie de sa formation à Quantico, mais il y avait encore le problème de Bolton Crutchfield. Elle savait qu’elle devrait l’oublier, qu’il l’avait appâtée lors de leur dernière rencontre.

      Et pourtant, il fallait qu’elle sache : est-ce que Crutchfield avait vraiment trouvé un moyen de rencontrer son père, Xander Thurman, le bourreau des Ozarks ? Avait-il trouvé un moyen d’entrer en contact avec l’assassin de tant de personnes, dont sa mère, avec l’homme qui l’avait laissée, à l’âge de six ans, attachée près du corps de sa mère, dans cette cabane isolée où elle avait failli mourir de froid ?

      Elle allait le découvrir.

      CHAPITRE TROIS

      Quand СКАЧАТЬ