La Maison Idéale. Блейк Пирс
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Название: La Maison Idéale

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297821

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СКАЧАТЬ aller consulter sa boîte aux lettres personnelle et y récupéra son courrier, qui avait été transféré d’une boîte postale. Personne, ni ses collègues de travail, ni ses amis, pas même ses parents adoptifs, ne connaissaient son adresse réelle. Elle avait loué l’appartement par l’intermédiaire d’une société de leasing ; son nom ne figurait nulle part sur le contrat et il n’existait aucun papier permettant de faire le lien entre elle et cet immeuble.

      Quand elle prit le courrier, elle partit dans un couloir latéral qui l’emmena au parc automobile, où des taxis attendaient toujours dans la ruelle voisine. Elle bondit dans l’un d’eux et lui demanda de l’emmener au magasin de détail qui était situé près de son immeuble d’appartements, à environ trois kilomètres.

      Si elle avait choisi d’habiter à cet endroit après que son amie Lacy avait insisté pour qu’elle déménage, c’était en partie parce qu’il était difficile à trouver et parce qu’il était encore plus difficile d’y accéder sans permission. D’abord, son parking se trouvait sous le magasin de détail attenant situé dans le même bâtiment, donc, si on la suivait, on aurait du mal à déterminer où elle allait.

      Même si quelqu’un trouvait où elle allait, le bâtiment avait un concierge et un vigile. La porte de devant et les ascenseurs n’ouvraient qu’avec une carte numérique. Quant aux appartements eux-mêmes, ils n’avaient pas de numéro affiché à l’extérieur. Les résidents devaient mémoriser lequel était le leur.

      Cependant, Jessie prenait quand même des précautions supplémentaires. Quand le taxi, qu’elle payait en liquide, la déposait, elle entrait dans le magasin de détail. D’abord, elle traversait rapidement un café puis se fondait dans la foule avant de prendre une sortie latérale.

      Ensuite, tirant le capuchon de son sweat sur ses cheveux marron qui lui tombaient jusqu’aux épaules, elle traversait une épicerie et entrait dans un hall qui contenait des toilettes et une porte marquée « Réservé au personnel ». Elle poussait la porte des toilettes des femmes pour que la personne qui la suivait, s’il y en avait une, s’imagine qu’elle était entrée là. En fait, sans regarder derrière elle, elle passait rapidement par l’entrée des employés, qui était un hall long muni d’entrées arrière vers toutes les entreprises.

      Elle courait dans le couloir incurvé jusqu’à arriver à un escalier avec une pancarte qui indiquait ‘Maintenance’. Descendant les marches aussi vite et aussi discrètement que possible, elle se servait de la carte numérique que le gestionnaire de l’immeuble lui avait donnée pour déverrouiller aussi cette porte. Pour obtenir une autorisation spéciale qui lui permette d’entrer dans cette zone, elle avait préféré utiliser ses liens avec la Police de Los Angeles qu’essayer d’expliquer que, si elle prenait toutes ses précautions, c’était parce qu’elle avait un père tueur en série en cavale.

      La porte de maintenance se fermait et se verrouillait derrière elle et, ensuite, elle avançait dans un passage étroit avec des canalisations exposées qui dépassaient de partout et des cages en métal qui protégeaient des équipements dont elle ne comprenait pas la finalité. Au bout de plusieurs minutes de contournement des obstacles, elle atteignait une petite alcôve près d’une grande chaudière.

      Situé à mi-chemin, ce recoin était non éclairé et facile à manquer. Lors de son premier passage en ce lieu, elle avait eu besoin qu’on le lui montre. Elle entrait dans l’alcôve et sortait la vieille clé qu’on lui avait donnée. La serrure de cette porte était un verrou à l’ancienne. Jessie l’ouvrait, poussait la lourde porte puis la fermait et la verrouillait rapidement derrière elle.

      Alors, elle arrivait dans la salle des fournitures du rez-de-chaussée de son immeuble d’appartements et elle était officiellement passée de la zone appartenant au magasin de détail au complexe d’appartements. Elle traversait hâtivement la pièce sombre et se prenait parfois presque les pieds dans un flacon d’eau de Javel qui traînait par terre. Elle ouvrait cette porte, passait par le bureau vide du gestionnaire de la maintenance et montait dans l’étroite cage d’escalier qui donnait sur le hall arrière du rez-de-chaussée de l’immeuble d’appartements.

      Elle contournait la partie du vestibule qui contenait les ascenseurs, où elle entendait Jimmy le concierge et Fred le vigile qui bavardaient gentiment avec un résident dans le hall d’entrée. Elle n’avait pas le temps de parler avec eux pour l’instant mais se promettait de le faire plus tard.

      Ils étaient gentils tous les deux. Fred était un ex-gendarme d’autoroute qui avait pris sa retraite jeune après un mauvais accident professionnel à moto. Il boitait et avait une grande cicatrice sur la joue gauche, mais cela ne l’empêchait pas de blaguer constamment. Jimmy, qui avait environ vingt-cinq ans, était un jeune homme gentil et sérieux qui faisait ce travail pour payer ses études à l’université.

      Elle passait devant le vestibule pour aller à l’ascenseur de service, qui n’était pas visible depuis le hall, passait sa carte devant le lecteur et attendait anxieusement de voir si quelqu’un l’avait suivie. Elle savait qu’il y avait peu de risques que ça se produise, mais cela ne l’empêchait pas de bouger nerveusement sur place jusqu’à ce que l’ascenseur arrive.

      Quand l’ascenseur arrivait, elle y entrait, poussait le bouton pour le quatrième étage puis celui qui fermait la porte. Quand les portes s’ouvraient, elle traversait le hall en toute hâte jusqu’à ce qu’elle atteigne son appartement. Alors, elle reprenait son souffle et examinait sa porte.

      Au premier abord, on aurait cru qu’elle était aussi quelconque que toutes les autres de l’étage, mais Jessie avait fait améliorer la sécurité quand elle avait emménagé. D’abord, elle reculait pour se placer à presque un mètre de la porte et directement en face du judas. Une lumière verte terne qui n’était visible que de cet angle-là apparaissait sur la bordure du trou et indiquait que personne n’était entré dans l’appartement par effraction ; sinon, la bordure du judas aurait été rouge.

      En plus de la caméra de sonnette Nest qu’elle avait fait installer, il y avait aussi plusieurs caméras cachées dans le couloir. L’une d’elles affichait une vue directe de sa porte. Une autre filmait le hall dans la direction de l’ascenseur et de la cage d’escalier attenante. Une troisième filmait la direction opposée du deuxième escalier. En arrivant en taxi, elle les avait toutes vérifiées et, aujourd’hui, elle n’avait trouvé aucun mouvement louche autour de chez elle.

      L’étape suivante était l’entrée. Elle utilisait une clé traditionnelle pour ouvrir un verrou puis faisait passer sa carte et entendait l’autre verrou coulissant s’ouvrir lui aussi. Quand elle entrait, le détecteur de mouvement se déclenchait. Jessie laissait tomber son sac à dos par terre et ignorait l’alarme. Elle reverrouillait les deux portes et y ajoutait aussi la barre coulissante de sécurité. Ce n’était qu’à ce moment-là qu’elle saisissait le code à huit chiffres.

      Alors, elle prenait la matraque qu’elle gardait près de la porte et se précipitait dans la chambre. Elle soulevait le cadre amovible qui se trouvait à côté de l’interrupteur. Derrière le cadre, il y avait un panneau de sécurité caché. Elle y tapait le code de quatre chiffres, celui qui déverrouillait la seconde alarme, la silencieuse, celle qui appelait directement la police si elle ne la désactivait pas dans les quarante secondes.

      Ce n’était qu’à ce moment-là qu’elle se permettait de respirer. Tout en inspirant et en expirant lentement, elle faisait le tour du petit appartement, matraque en main, prête à toute éventualité. Elle fouillait partout, sans oublier les placards, la douche et le cellier, en moins d’une minute.

      Quand elle était certaine d’être seule et en sécurité, elle consultait la demi-douzaine СКАЧАТЬ