Voie sans issue. Блейк Пирс
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Название: Voie sans issue

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297173

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СКАЧАТЬ traversèrent le couloir jusqu’à son appartement, qui se trouvait quatre portes plus loin. Elle réalisa soudain qu’à part Danielle, Moulton serait la seule personne à voir son appartement.

      En tout cas, ce n’est pas prévu que je perde mon temps à lui faire visiter, pensa-t-elle.

      Elle se sentit un peu gênée à cette pensée. Elle ne s’était jamais sentie aussi attirée physiquement par un homme. Après un temps, le sexe avec Steven était devenu assez monotone et conventionnel. Et pour être tout à fait honnête, elle avait rarement été satisfaite. Elle avait fini par ne plus vraiment ressentir de désir pour lui.

      Chloé ouvrit la porte et ils entrèrent. Elle alluma la lumière de la cuisine et laissa son sac sur l’un des tabourets.

      « Ça fait longtemps que tu vis ici ? » demanda Moulton.

      « Environ six mois. Mais j’ai rarement de la visite. »

      Moulton s’approcha d’elle et posa une main sur sa taille. Quand ils s’embrassèrent, ce fut lent et intense. Mais il ne fallut que quelques secondes pour qu’il la pousse délicatement contre le bar et que leur baiser devienne de plus en plus profond. Chloé commençait de nouveau à se sentir essoufflée et elle ressentait un désir qu’elle n’avait plus ressenti depuis qu’elle avait couché pour la première fois avec un garçon quand elle était au lycée.

      Elle s’écarta de lui et l’emmena jusqu’au divan, où ils s’assirent l’un à côté de l’autre avant de recommencer à s’embrasser. C’était agréable de se retrouver dans cette situation avec un homme, surtout un homme qui lui procurait ce genre de sensations. En incluant la fin de la relation avec Steven, où le sexe était devenu presque inexistant, elle n’avait plus été embrassée ni touchée de cette manière par un homme depuis au moins un an et demi.

      Finalement, après ce qui lui parut à peine quelques secondes mais qui devait probablement être quelques minutes, elle se pencha sur lui et il n’eut pas d’autre choix que de s’allonger. Chloé s’étendit sur lui et quand elle le fit, il glissa une main sous son t-shirt pour lui toucher le dos. Ce léger contact entre leurs peaux fit monter Chloé à un sommet auquel elle ne s’attendait pas. Elle gémit doucement et il remonta sa main dans son dos et se mit à la caresser.

      Elle s’assit à califourchon sur lui et lui sourit. Elle avait la tête qui tournait et chaque fibre de son corps en demandait davantage.

      « Je pensais ce que je t’ai dit tout à l’heure, » dit-elle, sur un ton presque désolé. « Je ne peux pas coucher avec toi. Pas si vite. Je sais que ça peut paraître vieux jeu… »

      « Chloé, il n’y a pas de problème. Tu me dis quand tu veux qu’on arrête, si tu préfères qu’on en reste là pour l’instant et si tu penses qu’il vaudrait mieux que je m’en aille. »

      Elle lui sourit. Sa réponse faillit lui faire changer d’avis. Mais intérieurement, elle savait qu’il fallait vraiment qu’elle ne précipite pas les choses. En étant assise à califourchon sur lui sur son divan, elle avait déjà repoussé un peu les limites.

      « Je ne veux pas que tu t’en ailles, » dit-elle. « Est-ce que ça te paraît bizarre si je te demandais de rester ? Pas pour le sexe, mais… plutôt pour dormir ensemble ? »

      Cette proposition parut le surprendre. Finalement, ça devait être plutôt bizarre comme question.

      Et tu sais pourquoi tu en as besoin ? C’était la voix de Danielle qui résonnait dans sa tête, toujours un peu moqueuse et complaisante. C’est parce que papa est apparu aujourd’hui et que ça t’a complètement bouleversée. Tu veux que Moulton reste pour ne pas être seule ce soir.

      « Je suis désolée, » dit-elle. « Ça peut sembler bête et contradictoire et… »

      « Non, il n’y a pas de problème, » dit Moulton. « Ça me paraît une bonne idée. Mais j’ai une faveur à demander. »

      « Et c’est quoi ? »

      « Qu’on continue à s’embrasser, » dit-il, en souriant.

      Elle lui retourna son sourire et obtempéra avec plaisir.

      ***

      Elle se réveilla un peu plus tard, en sentant Moulton se lever du divan. Elle se redressa sur un coude. Elle n’avait plus son t-shirt, qu’il avait fini par lui enlever la nuit dernière, mais ils en étaient restés là. C’était bizarre de s’être endormie sur son divan avec son pantalon mais elle était également contente de s’être retenue. Elle jeta un coup d’œil à l’horloge pendue au mur et elle vit qu’il était 5h10 du matin.

      « Ça va ? » demanda-t-elle.

      « Oui, » dit-il. « C’est juste… que ça me faisait bizarre de passer la nuit ici. Je ne voulais pas que ça le soit encore plus demain matin. J’ai pensé qu’il valait mieux que je m’en aille. On a quand même évité que ce soit pire, en se retenant de coucher ensemble. »

      « Peut-être que c’est ce que j’avais prévu depuis le début, » plaisanta-t-elle.

      « Est-ce qu’il vaudrait mieux que je m’en aille et qu’on prétende que ce n’est jamais arrivé ? » demanda Moulton.

      « Je crois que je préférerais que tu restes. Je vais préparer du café. »

      « C’est vrai ? »

      « Oui. Je pense que ça me plairait vraiment, en fait. »´

      Elle enfila son t-shirt et se dirigea vers la cuisine. Elle commença à préparer le café pendant que Moulton se rhabillait.

      « On est jeudi, » dit-il. « Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression qu’on est samedi. »

      « C’est peut-être parce que la soirée d’hier soir est généralement réservée aux vendredis soir ? Une manière de bien commencer le weekend ? »

      « Je ne sais pas, » dit-il. « Je n’ai plus fait ce genre de choses depuis longtemps. »

      « C’est cela, oui, » dit-elle, en allumant la cafetière.

      « Franchement. Je pense que ça remonte à mon avant-dernière année de lycée. C’était une bonne année pour moi, en termes de séances de bisous sans en arriver au sexe. »

      « Eh bien, tu n’as apparemment pas perdu la main. Hier soir, c’était… c’était bien plus que ce à quoi je m’attendais quand tu es venu me chercher. »

      « Même chose pour moi. »

      « Mais je suis heureuse que ce soit arrivé, » ajouta-t-elle rapidement. « Chaque chose qu’on a faite. »

      « Tant mieux. Peut-être qu’on pourrait recommencer un autre jour. Par exemple, ce weekend ? »

      « Peut-être, » dit-elle. « Mais je sais déjà que je vais plus facilement baisser la garde. »

      « Peut-être que c’était ce que j’avais prévu depuis le début, finalement, » dit-il, en lui souriant d’un air sensuel.

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