Voie sans issue. Блейк Пирс
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Название: Voie sans issue

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297173

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СКАЧАТЬ qu’il aime les filles avec un passé un peu difficile et une tendance à se jeter à fond dans le boulot, pensa-t-elle. Les garçons trouvent ça sexy de nos jours, non ?

      Au moment où elle arriva dans sa rue, elle s’était un peu calmée. L’anxiété s’était lentement transformée en une sorte d’impatience. Ça faisait sept mois qu’elle était séparée de Steven. Ça faisait sept mois qu’elle n’avait plus embrassé un homme, qu’elle n’avait plus fait l’amour, qu’elle…

      Ne va pas trop vite, se dit-elle, en se garant dans une place de parking au bout de sa rue.

      Elle sortit de voiture, en réfléchissant aux vêtements qu’elle avait dans son armoire et qui étaient assez jolis mais pas trop non plus. Elle avait déjà une idée de ce qu’elle allait mettre, ainsi que quelques idées d’endroits où aller dîner, vu qu’elle avait dernièrement très envie de manger japonais. Des sushis, ce serait vraiment parfait, et…

      En se dirigeant vers l’entrée de son immeuble, elle vit un homme assis sur les marches. Il avait l’air de s’ennuyer. Il avait la tête appuyée sur l’une de ses mains, et il consultait son téléphone de l’autre.

      Chloé ralentit un peu, avant de s’immobiliser complètement. Elle connaissait cet homme. Mais il était impossible qu’il soit là, assis sur les marches menant à son immeuble.

      C’était impossible…

      Elle fit lentement un pas en avant. L’homme finit par remarquer sa présence et leva les yeux vers elle. Leurs regards se croisèrent et Chloé frissonna.

      L’homme qui se trouvait sur les marches était Aiden Fine – son père.

      CHAPITRE DEUX

      « Salut, Chloé. »

      Il essayait d’avoir l’air naturel. Il essayait de faire comme si c’était tout à fait normal qu’elle le retrouve devant sa porte d’entrée. Peu importe qu’il ait passé les vingt-trois dernières années en prison pour avoir joué un rôle dans le meurtre de sa mère. Bien qu’elle ait elle-même récemment découvert qu’il était plus que probable qu’il soit innocent de ces accusations, à ses yeux, il serait toujours coupable.

      Mais en même temps, elle avait également envie d’aller vers lui. Peut-être même de l’embrasser. Il était indéniable que le fait de le voir là, dehors et libre, faisait remonter toute une série d’émotions en elle.

      Mais elle n’osa pas s’approcher d’un pas. Elle ne se fiait pas à lui et, pire encore, elle ne se faisait pas totalement confiance à elle-même.

      « Qu’est-ce que tu fais là ? » demanda-t-elle.

      « Je voulais juste te rendre visite, » dit-il, en se levant.

      Une centaine de questions lui vinrent en tête, mais la principale était de savoir comment il avait découvert où elle vivait. Mais elle savait qu’avec une connexion internet et un peu de détermination, n’importe qui pourrait trouver ce genre d’informations. Elle essaya de rester polie tout en gardant ses distances.

      « Ça fait combien de temps que tu es sorti ? » demanda-t-elle.

      « Une semaine et demie. Il m’a fallu beaucoup de courage pour venir te voir. »

      Elle se rappela l’appel téléphonique qu’elle avait passé au directeur Johnson quand elle avait découvert une dernière preuve deux mois plus tôt – une preuve qui avait apparemment été plus que suffisante pour libérer son père. Et maintenant, il était là. Grâce à elle. Elle se demanda s’il savait ce qu’elle avait fait pour lui.

      « Et c’est exactement la raison pour laquelle j’ai attendu avant de venir te voir, » dit-il. « Ce… ce silence entre nous. C’est gênant et injuste et… »

      « Injuste ? Papa, tu étais en prison pendant presque toute ma vie… pour un crime dont je sais maintenant que tu n’étais pas coupable, mais pour lequel tu n’as eu aucun problème à endosser la responsabilité. Bien sûr, que ça va être gênant. Et vu la raison de ton incarcération et les dernières conversations qu’on a eues, j’espère que tu comprendras que je ne me jette pas dans tes bras. »

      « Je comprends tout à fait. Mais… on a gâché tellement de temps. Peut-être que tu ne le comprends pas encore, vu que tu es si jeune. Mais ces années passées en prison, en sachant ce que j’avais perdu… du temps avec toi et Danielle… ma propre vie… »

      « Tu as sacrifié tout ça pour Ruthanne Carwile, » lui cracha Chloé. « C’était ton choix. »

      « C’est vrai. Et je l’ai regretté pendant près de vingt-cinq ans. »

      « Qu’est-ce que tu veux ? » demanda-t-elle.

      Elle s’avança dans sa direction, passa à côté de lui et se dirigea vers sa porte. Il lui fallut plus de courage qu’elle n’aurait pensé pour passer à côté de lui et se retrouver aussi près.

      « J’espérais qu’on pourrait dîner ensemble. »

      « Juste comme ça ? »

      « Il faut bien commencer quelque part, Chloé. »

      « Non, en fait, ce n’est pas du tout nécessaire. » Elle ouvrit la porte et se retourna vers lui. Elle le regarda dans les yeux pour la première fois. Elle avait l’estomac noué et elle faisait tout son possible pour ne pas pleurer devant lui. « Je veux que tu partes. Et s’il te plaît, ne reviens jamais. »

      Il eut l’air sincèrement blessé par ses mots mais il ne la quitta pas des yeux. « Tu penses vraiment ce que tu dis ? »

      Elle eut envie de lui dire oui, mais ce fut toute autre chose qui sortit de sa bouche : « Je ne sais pas. »

      « N’hésite pas à me contacter si tu changes d’avis. J’ai une place dans… »

      « Je ne veux pas le savoir, » l’interrompit-elle. « Si j’ai envie de te parler, je saurai comment te retrouver. »

      Il lui adressa un léger sourire, mais il y avait toujours de la tristesse dans son regard. « Ah oui, c’est vrai. Tu travailles au FBI maintenant. »

      Et c’est ce qui est arrivé entre toi et maman qui m’a poussé sur ce chemin, pensa-t-elle.

      « Au revoir, papa, » dit-elle, et elle entra dans l’immeuble.

      Quand la porte se referma derrière elle, elle évita de jeter un regard en arrière. Elle se dirigea vers l’ascenseur aussi vite que possible, en essayant de ne pas avoir l’air pressé. Quand les portes de l’ascenseur se refermèrent, Chloé porta ses mains à son visage et se mit à pleurer.

      ***

      Elle regardait ce qu’elle avait dans son armoire, tout en envisageant d’appeler Moulton et de lui dire qu’elle ne pourrait finalement pas aller dîner. Elle ne lui en donnerait pas la véritable raison – que son père était sorti de prison après y avoir passé vingt-quatre ans et qu’elle l’avait retrouvé devant sa porte. Il comprendrait sûrement le choc que ça СКАЧАТЬ