Название: Aristophane; Traduction nouvelle, tome second
Автор: Аристофан
Издательство: Public Domain
Жанр: Драматургия
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Ma Muse chérie reçoit volontiers ce présent; mais toi, prête-moi une oreille attentive à ce chant pindarique.
Cet homme ne nous délivrera pas de lui!
Parmi les Skythes nomades erre Stratôn, qui n'a pas même un léger tissu pour se vêtir: il s'en va sans gloire, sans casaque et sans tunique. Tu comprends ce que je dis?
Je comprends que tu veux recevoir la tunique. Dépouille-toi; il faut rendre service au poète. Prends et va-t'en.
Je m'en vais, et, en m'en allant, je composerai ces vers pour honorer la ville: «Dieu au trône d'or, célèbre la cité frissonnante et glacée: j'ai parcouru des plaine neigeuses et fécondes. Tra la la la!»
Mais, de par Zeus! te voilà maintenant à l'abri du froid, avec la tunique que tu as reçue. Par Zeus! je ne pensais pas que ce maudit homme eût si promptement entendu parler de notre ville. Reprends l'aspersoir et fais le tour de l'autel.
Faites silence!
Ne touche pas au bouc.
Qui es-tu?
Qui? Un diseur d'oracles.
Va-t'en gémir.
Malheureux! ne traite pas légèrement les choses divines. Il y a un oracle de Bakis, qui concerne directement Néphélokokkygia.
Pourquoi, alors, n'as-tu pas énoncé cet oracle avant que j'eusse bâti la ville?
Le ciel m'en empêchait.
Mais il n'y a rien de tel que d'entendre les paroles mêmes.
«Quand les loups et les vieilles corneilles habiteront ensemble l'espace qui sépare Korinthos de Sikyôn…»
Qu'est-ce que les Korinthiens ont de commun avec moi?
Par ces mots, Bakis désigne l'air. «… Que d'abord on immole à Pandôra un bélier à la toison blanche; et que celui qui, le premier, sera le prophète de vraies paroles, on lui donne un manteau propre et des chaussures neuves.»
Y a-t-il aussi les chaussures?
Prends le papyrus. «Qu'on lui donne aussi une fiole et une large part des entrailles.»
Y a-t-il aussi le don des entrailles?
Prends le papyrus. «Et si tu fais, jeune homme, ce que je te prescris, tu seras aigle dans les nuées; mais si tu ne le fais pas, tu ne seras ni tourterelle, ni aigle, ni pivert.»
Y a-t-il encore cela?
Prends le papyrus.
Cet oracle, assurément, ne ressemble en rien à celui que j'ai écrit sous la dictée d'Apollôn: «Si un charlatan vient, sans être appelé, gêner les sacrificateurs et réclamer une part des entrailles, il faut, à l'instant même, lui caresser les côtes.»
Tu divagues, je crois.
Prends le papyrus. «Et ne le ménage pas, fût-ce un aigle dans les nuées, fût-ce Lampôn ou le grand Diopithès.»
Y a-t-il cela?
Prends le papyrus et va-t'en aux corbeaux!
Malheur à moi!
Cours tout de suite ailleurs débiter tes oracles.
Je viens auprès de vous.
Autre fâcheux! Que viens-tu faire ici? Quel est ton dessein? l'idée de ton voyage? ta démarche de porteur de kothurne?
Je veux toiser l'air et vous le partager en rues.
Au nom des dieux, quel homme es-tu?
Qui je suis? Métôn, que connaissent la Hellas et Kolônos.
Dis-moi, qu'est-ce que tu as avec toi?
Des mesures de l'air. Sache, en effet, tout d'abord, que l'air dans son entier est absolument semblable à un four. A l'aide de cette règle courbe, tombant d'en haut, et en y ajustant le compas… Comprends-tu?
Je n'y comprends rien.
J'applique une règle droite, de manière à ce que tu aies un cercle tétragone; au centre est l'Agora, les rues qui y conduisent sont droites et convergentes au centre, ainsi que d'un astre, qui est rond de sa nature, partent des rayons droits qui brillent dans tous les sens.
Cet homme est un Thalès… Métôn?
Qu'est-ce donc?
Tu sais combien je t'aime, moi? Mais, si tu veux m'en croire, rebrousse chemin.
Quel danger y a-t-il?
Le même qu'à Lakédæmôn: la xénélasia; il y pleut nombre de coups à travers la ville.
Est-ce que vous êtes en sédition?
Non pas, de par Zeus!
Comment, alors?
Nous avons pris la résolution unanime de balayer tous les charlatans.
Je m'esquive.
Je ne sais pas trop si tu n'es pas en retard: l'orage approche: il est là.
Malheur à moi!
Ne l'avais-je pas dit depuis longtemps? Va-t'en prendre tes mesures ailleurs!
Où sont les proxènes?
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