François le Bossu. Comtesse de Ségur
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Название: François le Bossu

Автор: Comtesse de Ségur

Издательство: Bookwire

Жанр: Книги для детей: прочее

Серия:

isbn: 4064066089283

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       DEUX ANNÉES DE TRISTESSE

       XXVI

       DEMANDES EN MARIAGE. RÉPONSES DIFFÉRENTES

       XXVII

       CHRISTINE A RÉPONSE A TOUT

       XXVIII

       MÉTAMORPHOSE DE FRANÇOIS

       XXIX

       PAOLO HEUREUX, CONCLUSION

       Table des matières

       Table des matières

      Christine était venue passer sa journée chez sa cousine Gabrielle; elles travaillaient toutes deux avec ardeur, pour habiller une poupée que Mme de Cémiane, mère de Gabrielle et tante de Christine, venait de lui donner: elles avaient taillé une chemise et un jupon, lorsqu'un domestique entra. «Mesdemoiselles, Mme de Cémiane vous demande au jardin, sur la terrasse couverte».

      GABRIELLE

      —Faut-il y aller tout de suite? Y a-t-il quelqu'un?

      LE DOMESTIQUE

      —De suite, mademoiselle; il y a un monsieur avec madame.

      GABRIELLE

      —Allons, Christine, viens.

      CHRISTINE

      —C'est ennuyeux! je ne pourrai pas habiller ma poupée, qui est nue et qui a froid.

      GABRIELLE

      —Que veux-tu! il faut bien aller joindre maman, puisqu'elle nous fait demander.

      CHRISTINE

      —Moi, seule à la maison, je ne pourrai pas l'habiller; je ne sais pas travailler. Mon Dieu! que je suis malheureuse de ne savoir rien faire.

      GABRIELLE

      —Pourquoi ne demanderais-tu pas à ta bonne de lui faire une robe?

      CHRISTINE

      —Ma bonne ne voudra pas: elle ne fait jamais rien pour m'amuser.

      GABRIELLE

      —Comment faire, alors?... Si je t'en faisais une?

      —Toi, tu pourrais? dit Christine, en relevant la tête et en souriant.

      GABRIELLE

      —Je crois que oui; j'essayerai toujours.

      CHRISTINE

      —Tout de suite?

      GABRIELLE

      —Non, pas tout de suite, puisque maman nous attend pour promener; mais quand nous serons revenues, nous travaillerons à ta robe.

      CHRISTINE

      —Mais, en attendant, ma pauvre fille a froid.

      GABRIELLE

      —Je vais l'envelopper dans ce vieux petit manteau tu vas voir; donne-la moi.

      Gabrielle prend la poupée, l'enveloppe de son mieux et la met dans un fauteuil.

      GABRIELLE

      —Là! elle est très bien! Viens, à présent; maman nous attend. Dépêchons-nous.

      Christine embrasse Gabrielle, qui l'entraîne hors de la chambre; elles arrivent en courant à une allée couverte où se promenait leur maman avec un monsieur et un petit garçon qui était un peu en arrière. Gabrielle et Christine le regardent avec surprise. Il était un peu plus grand qu'elles, gros, d'une tournure singulière; sa figure était jolie, ses yeux doux et intelligents, il avait une physionomie très agréable, mais l'air craintif et embarrassé.

      Christine s'approche, lui prend la main:

      —Viens, mon petit, jouer avec nous; veux-tu?

      L'enfant ne répond pas; il regarde d'un air timide Gabrielle et Christine.

      —Est-ce que tu es sourd, mon petit? demanda Gabrielle amicalement.

      —Non, répondit l'enfant à voix basse.

      GABRIELLE

      —Et pourquoi ne parles-tu pas? Pourquoi ne viens-ru pas avec nous?

      L'ENFANT

      —Parce que j'ai peur que vous ne vous moquiez de moi comme les autres.

      GABRIELLE

      —Nous moquer de toi? Et pourquoi cela? Pourquoi les autres se moquent-ils de toi?

      —Vous ne voyez donc pas! dit le petit garçon en relevant la tête et les regardant avec surprise.

      GABRIELLE

      —Je te vois, mais je ne comprends pas pourquoi on se moque de toi. Et toi, Christine, vois-ru quelque chose?

      CHRISTINE

      —Non, pas moi; je ne vois rien.

      —Alors, vous voudrez bien m'embrasser et jouer avec moi? dit le petit garçon en souriant et en hésitant encore.

      —Certainement, s'écrièrent les deux cousines en l'embrassant de tout leur coeur.

      Le petit garçon semblait si heureux, que Gabrielle et Christine se sentirent aussi toutes joyeuses. Au moment où ils s'embrassaient tous les trois, la maman et le monsieur se retournèrent. Ce dernier poussa une exclamation joyeuse.

      —Ah! les bonnes petites filles! Ce sont les vôtres, madame? Elles veulent bien embrasser mon pauvre François! Pauvre enfant! СКАЧАТЬ