Название: Le dernier vivant
Автор: Paul Feval
Издательство: Bookwire
Жанр: Языкознание
isbn: 4064066085827
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Je ne suis pas notaire, pas vrai, mais on peut évaluer, ça divertit toujours. À combien la comptes-tu? Soixante mille? Et le pouce! Je vas t'établir ça.
Elle a tout le bien du marquis, tout, tout, tout! à la barbe des collatéraux! Et je ne parle pas des millions du fournisseur dont on cause par-dessus les moulins. C'est du roman, ça, le solide me suffit.
Écris en haut cinquante mille. Et la plus-value des terres, encore: tu peux bien mettre cinquante-cinq.
Écris au-dessous dix mille pour ses biens à elle: ça fait déjà soixante-cinq.
Attends! la vieille cousine Bezuchon aurait bien pu se souvenir de moi, c'est sûr, eh bien! non. L'eau va toujours à la rivière. C'est Olympe qui a eu les œillets salants de la cousine au Croisie: douze mille à poser.
En plus, l'oncle de ton ami Albert, le vieux Rochecotte du Havre avait un faible pour Olympe—comme tout le monde parbleu! excepté toi—et il lui a laissé un tout petit cadeau de 50 actions de la Banque de France.
À 3.700 francs l'action, ça nous donne un capital de cent quatre-vingt mille.
Et les économies qu'elle doit faire tout en vivant comme une reine?
As-tu su qu'elle a refusé Albert de Rochecotte? Et pourquoi? Albert est un garçon de trente à quarante mille depuis la mort de son oncle. Julie le trouve joliment bien.
Imbécile! Voilà le mot lâché. Elle passe cent mille, j'en mettrais ma main au feu! Et toi, tu n'as que ta toque. Si j'étais homme, je te battrais comme plâtre. Tes sœurs, elles, n'y vont pas quatre chemins, elles veulent te flanquer sur la gazette, aux annonces, comme un chien perdu et te faire ramener par les gendarmes.
Voyons, sois gentil, mon petit, ton paquet n'est pas long à faire, reviens, je t'en prie. Ta créature ne peut pas être de moitié si jolie que notre séraphin d'Olympe.
Olympe! avec sa fortune! le ciel ouvert! et monsieur fait des façons!
Si je l'ai dit, c'est bon, je le radote: les mères sont bien malheureuses!
Pièce numéro 26 bis
(Écrite et signée par la supérieure des Dames de la Sainte-Espérance.)
Paris, ce 4 juillet 1865.
À Mme la marquise de Chambray, en son château, près et par Dieppe.
Ma chère fille,
J'ai le regret de vous apprendre que votre charitable intention au sujet de la demoiselle Jeanne Péry n'a pas eu le résultat qu'elle méritait et que vous désiriez.
Le nécessaire fut fait en temps pour prendre, rue de Verneuil, 31, et amener dans notre maison cette jeune personne à laquelle vous aviez la bonté de vous intéresser.
On lui donna une chambre commode et bien aérée, avec vue sur les arbres de l'enclos: elle eut la pension de deuxième classe à laquelle on ajouta quelques douceurs et toutes les consolations imaginables.
Je l'invitai même une fois, à cause de vous, chère fille, à ma modeste table privée, avec les grandes pensionnaires du premier degré.
Rien n'y a fait. Elle s'est tenue à l'écart pendant tout le temps de son séjour, rebutant nos mères par son silence boudeur qui ressemblait peu, en vérité, à la résignation chrétienne.
Puis, le matin du septième jour, elle a pris la clé des champs.
Elle était libre d'aller et de venir. Nous n'avions pas le droit de fermer sur elle la grille du cloître.
Je vous dirai, chère fille, qu'elle avait des lettres dans son tiroir. Nous avons cru devoir en parcourir une ou deux. Elles étaient signées de deux initiales L. T. et toutes remplies d'amour pur, de jeunes rêves, d'élans de l'âme et autres balivernes ridicules.
Sa fuite ne nous a donc causé aucune surprise.
Je vous rappelle les conditions de notre établissement: le mois commencé est dû en entier, plus le service et quelques suppléments tels que ports de lettres, visites de médecin, articles de pharmacie, bains, etc.
Notre mère-économe a pris la liberté de tirer sur vous et la présente vaut avis.
Je suis, en J. C, ma chère fille, etc.
P. S.—Nous sommes toujours en pourparlers avec le vieux millionnaire de la rue du Rocher, pour le terrain où doit être bâtie notre nouvelle maison. Il possède des hectares dans Paris! Et au prix où il veut vendre, nul ne saurait évaluer l'immensité de cette fortune.
On dit que vous êtes sa parente; ma chère fille, ne pourriez-vous lui écrire en notre faveur, faisant valoir avec votre tact précieux et votre brillante intelligence, que nous sommes un établissement de bienfaisance et que nos ressources sont bien bornées?
Je ne sais ce qu'il faut croire sur l'origine peu honorable des grands biens de ce vieillard, qui vit en dehors de l'Église, quoique séparé du monde.
Son nom est peu connu dans nos quartiers, bien qu'il y possède d'énormes immeubles, mais son sobriquet, «le Fournisseur», est populaire par l'envie et la haine qu'il inspire.
Avec un pied dans la tombe, qu'a-t-il besoin d'augmenter encore ses richesses? Parlez-lui pour nous. Ce qu'il lui faudrait ce sont des prières.
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