Название: Condamné à fuir
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un Mystère Adèle Sharp
isbn: 9781094305509
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– Êtes-vous… commença-t-elle.
Adèle la coupa :
– En mission. C’est une longue histoire.
En général, les gens ne comprenaient pas ce que signifiait être américaine, allemande et française. L’idée d’avoir trois citoyennetés était impossible à saisir pour le plus grand nombre et Adèle n’avait aucune envie d’aborder le sujet.
Elle entendit des pas derrière elle, et en soupirant, elle jeta un coup d’œil en sentant que Paige approchait et regardait dans sa direction.
Adèle reporta à nouveau son attention sur le véhicule de police. Elle n’entra pas dans la voiture, pensant que cela pourrait être perçu comme menaçant, alors elle se pencha en avant, s’appuya sur le haut de la porte, avec un air rassurant, en espérant que la manière dont elle se positionnait communiquerait sa protection à la femme qui se trouvait à l’intérieur.
Adèle s’éclaircit la gorge et reprit :
– Je suis vraiment désolée que vous ayez dû revenir ici, et je suis désolée que nous vous ayons demandé de remonter. C’était une erreur.
Melissa Robinson hocha la tête, souriant d’un petit sourire triste comme si elle acceptait les excuses. Adèle se sentit imperceptiblement soulagée en voyant l’expression de l’Américaine, puis elle continua :
– Mais je me demandais si vous pouviez me donner des informations sur la victime. Elle s’appelait Amanda, n’est-ce pas ?
– Oui, murmura Melissa d’une voix tremblante.
Adèle se pencha encore, mais elle distinguait maintenant d’autres bruits de pas, et sentait l’agent Paige s’approcher encore plus près.
Le regard de Melissa fut attiré par-dessus l’épaule d’Adèle par l’agent qui s’approchait.
– Vous voulez bien nous laisser un moment ? demanda Adèle, les lèvres serrées, à sa partenaire.
L’agent Paige s’appuya contre l’avant du véhicule, regardant à l’arrière sans saluer le témoin.
– Allez-y, dit-elle.
Paige ne fit aucun mouvement pour partir. Les deux policiers observèrent les agents, mais restèrent où ils étaient sur le trottoir.
Après un soupir de frustration, Adèle se retourna, conservant une expression aussi agréable que possible.
– Y a-t-il autre chose que vous pourriez nous dire sur Amanda ?
Melissa secoua la tête presque immédiatement.
– Rien, bredouilla-t-elle. Je la connaissais à peine. Nous allions nous rencontrer aujourd’hui.
Adèle fronça les sourcils.
– Aujourd’hui ?
– Je suis désolée, je voulais dire hier. Ça a été dur… Hier, plus tôt, avant qu’elle… quand elle est morte.
La femme secoua à nouveau la tête, en grimaçant, puis jeta un regard en arrière par la fenêtre, en direction du troisième étage de l’immeuble.
– Je suis vraiment désolée d’entendre cela, déclara Adèle. Mais seriez-vous d’accord pour m’aider ? Que vouliez-vous dire par « nous allions nous rencontrer hier » ?
– Je voulais dire, expliqua la femme, que nous nous sommes croisées brièvement au supermarché, mais ensuite, nous avons seulement parlé en ligne.
– En ligne, répéta Paige, sur un ton bourru, en se penchant devant Adèle pour regarder en direction du siège arrière. Que voulez-vous dire par « en ligne » ?
Melissa jeta un coup d’œil entre les deux femmes.
– Je veux dire sur Internet. Nous avons un forum de discussion pour les expatriés d’Amérique. Elle voulait qu’on se voie ; on peut parfois se sentir seul dans un nouveau pays si on ne connaît personne.
– Vous êtes nombreux ici ? demanda l’agent Paige. (Adèle n’appréciait pas le ton désapprobateur de sa partenaire. Paige renifla mais elle se contint). Vous en aviez marre de votre pays d’origine, c’est ça ?
Melissa se mit à gigoter de façon inconfortable, en tordant sa ceinture de sécurité dans ses mains. Elle ne l’avait pas détachée, même si la voiture était à l’arrêt. Adèle ne la jugeait pas ; parfois, les gens s’accrochaient à des détails infimes pour se sentir en sécurité.
La femme frémit. Elle ne semblait pas savoir à qui s’adresser. Finalement, elle se contenta de regarder Adèle.
– Nous n’avons pas d’aversion pour notre pays. Du moins, pas tous. Pas vraiment. Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles quelqu’un pourrait vouloir déménager. La culture, changer de travail. Vous ne pouvez pas savoir combien d’heures la plupart d’entre nous avons travaillé là-bas. Parfois, on a l’impression qu’en Amérique, on vit juste pour travailler. En France, c’est comme s’il y avait plus de temps pour vivre. En plus, les gens sont différents ; le pays a une histoire et une beauté architecturale… (Elle laissa sa phrase en suspens et secoua légèrement la tête). Je suis désolée, je divague. Ne vous méprenez pas, j’aime aussi l’Amérique, ajouta-t-elle rapidement. Mais chacun a ses priorités et ses goûts. Certaines personnes aiment voyager. D’autres veulent repartir à zéro. Ça ne me semble pas tellement étrange.
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