Название: Avant Qu’il Ne Blesse
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781094342955
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« Tu penses pouvoir y arriver, mon chéri ? » demanda Mackenzie en s’asseyant au sol à côté de lui.
Pour toute réponse, il fit son sourire habituel en plus de ses grands yeux brillants, tandis qu’il levait la tête vers sa mère et les deux femmes plus âgées derrière elle.
CHAPITRE CINQ
Parvenus environ à mi-chemin de leur vol direction l’Utah, Mackenzie en était déjà à sa seconde tasse du café amer de l’avion tandis que des premiers signes d’inquiétudes commençaient à s’insinuer en elle. Elle regarda par la fenêtre, la lumière du petit matin s’épanouissant à l’horizon, puis vers Ellington.
« Tu as toujours confiance en notre arrangement ? lui demanda-t-elle.
– Oui. Pourquoi ? Tu as changé d’avis ?
– Non. Mais je connais ma mère. Je veux dire, il est évident qu’elle est en train de changer et d’améliorer sa vie, et j’espère que passer du temps avec Kevin ne fera qu’accélérer ce processus. Mais je connais ma mère. Je sais combien elle peut être entêtée et sur la défensive. Je ne peux m’empêcher de me demander si le fait d’avoir nos mères réunies ne va pas se transformer en un match de catch.
– Tant qu’elles gardent Kevin en vie, ça me convient. Mais je parierais de l’argent sur ta mère au fait. »
Elle put voir qu’il était légèrement inquiet mais essayait d’avoir l’air du mari sûr de lui sur lequel elle pouvait compter. Tout au long de leur mariage et des années passées à travailler ensemble auparavant, il avait appris quand il devait assumer ce rôle et aussi quand il devait faire un pas en arrière et la laisser prendre les devants. Il devenait vraiment doué pour exécuter ces deux choses, à savoir quel rôle il devait prendre en fonction des occasions. Elle soupira, regarda de nouveau par le hublot et lui prit la main.
« Hé, Mac ? Tout va bien, vraiment. Ca va être génial. C’est ça d’avoir une famille, tu sais ? Les beaux-parents, les proches, tout ça.
– Je sais. Mais aujourd’hui, il s’agit de ma mère. Et si demain, c’est ma sœur qui débarque et veut brusquement jouer son rôle de tante ?
– Alors tu devras la laisser faire. Ou du moins, la laisser essayer.
– Oh, mais tu ne connais pas Stephanie…
– Et je ne connaissais pas ta mère jusqu’à hier. Et cependant nous voilà, en plein ciel tandis qu’elle et ma mère sont en bas, à s’occuper de notre fils. Et si je peux être honnête… ?
– Je t’en prie.
– Je pense que tu t’inquiètes de ne pas être inquiète. Toi et moi avons été ébranlés que tout se passe aussi naturellement. Peut-être que nous avons juste besoin de l’accepter et de nous concentrer sur notre enquête. Nos mères nous ont élevés et tout s’est bien fini pour nous après tout.
– En effet, hein ? demanda-t-elle avec un sourire.
– Eh, suffisamment en tout cas. »
Mackenzie continua de boire son café à petite gorgées et fit exactement ce qu’Ellington suggérait, détourner ses pensées du résultat surprenant qui s’était déroulé chez eux pour reporter son attention sur l’enquête.
Ils conduisirent dans leur voiture de location sur une vingtaine de kilomètres dans les environs de Salt Lake City, prêts à devancer d’une heure l’estimation de McGrath selon laquelle ils arriveraient à midi. La ville où la femme sans identité avait été tuée était une jolie petite localité appelée Fellsburg. C’était une ville plutôt chic, le genre de lieu qui prospérait uniquement du fait de sa proximité d’avec Salt Lake City. Mackenzie se dit que la majorité de la population devait faire le trajet tous les jours, travaillant là-bas puis rentrant chez eux, dans l’un des nombreux quartiers de Fellsburg.
Se reportant aux notes et instructions dans le dossier que McGrath leur avait envoyé par email, Ellington conduisit jusqu’à un lotissement baptisé Plainsview. Il ressemblait aux deux autres lotissements qu’il leur avait fallu traverser pour venir jusque-là – des maisons à deux étages, comme découpées à l’emporte-pièce. Des pelouses bien tondues, un bon éclairage de rue avec des lampadaires environ tous les trente mètres.
Mais ils n’eurent pas à s’aventurer loin dans Plainsview. Au bout de quatre maisons, ils virent une voiture de police garée d’un côté de la rue. C’était celle de l’officier avec qui ils avaient convenu d’un rendez-vous lorsque Mackenzie lui avait téléphoné de l’aéroport pour prévenir de leur arrivée. Il descendait déjà de sa voiture de patrouille quand Ellington se gara derrière lui.
Tous trois firent connaissance entre les deux voitures, chacun se présentant. Le badge et l’insigne qu’il portait à sa poitrine indiquaient qu’il s’agissait du Sheriff Burke.
« Agents, dit Burke. Merci d’être venus. Je suis le Sheriff Declan Burke. »
Mackenzie et Ellington déclinèrent leurs noms et lui serrèrent la main. Mackenzie se dit que Burke devait avoir la cinquantaine. Il avait une barbe fournie qui aurait eu besoin d’être taillée et un visage aux traits durcis. Ses yeux étaient cachés par une paire de lunettes type aviateur même si le soleil n’éclairait vraiment pas beaucoup.
« C’est ici qu’on a découvert le corps ? demanda Mackenzie.
– C’est ça. Juste là. » Burke pointa du doigt un emplacement légèrement à la droite du centre.
« Selon le rapport, il n’y avait rien sur elle en dehors de son permis de conduire, c’est bien ça ?
– Ca, et une paire de sandales en fait. Au début, j’ai pensé que c’est la voiture qui, en la percutant, les lui avait enlevées. Mais le légiste a fait remarquer qu’il y avait des lésions et des coupures sur ses pieds, montrant clairement qu’elle les avait ôtées elle-même, peut-être dans l’espoir de courir plus vite.
– Vous avez une idée de la distance qu’elle a parcourue ainsi ? demanda Ellington.
– Nous ne sommes pas certains à ce sujet, dit Burke. Il y a un champ à un peu plus de deux kilomètres d’ici, où l’on discerne des traces de passage durant cette même nuit. Mais avec la pousse des mauvaises herbes et des graminées, il est impossible d’affirmer s’il s’agissait de cette femme – ou même d’un être humain. Il a pu s’agir d’un cerf ou d’un autre animal.
– Et personne dans le coin n’a rien vu ? demanda Mackenzie. Elle regarda le long de la rue, en direction de la route légèrement en pente jusque vers les jolies habitations. Il y avait de nombreux lampadaires. Il était difficile de croire que personne n’avait rien remarqué.
« Mes hommes et moi avons interrogé tous les habitants de cette rue. Nous avons un couche-tard qui affirme avoir vu une vieille voiture passer à travers le quartier, ses phares éteints. Mais il n’a pas repéré le numéro d’immatriculation.
– Et rien sur la fille ? dit Ellington. On ne lui connait aucune identité ?
– Nous СКАЧАТЬ