Название: Avant Qu’il Ne Blesse
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781094342955
isbn:
AVANT QU’IL NE HARCÈLE (Volume 13)
AVANT QU’IL NE BLESSE (Volume 14)
LES ENQUÊTES D’AVERY BLACK
RAISON DE TUER (Tome 1)
RAISON DE COURIR (Tome2)
RAISON DE SE CACHER (Tome 3)
RAISON DE CRAINDRE (Tome 4)
RAISON DE SAUVER (Tome 5)
RAISON DE REDOUTER (Tome 6)
LES ENQUETES DE KERI LOCKE
UN MAUVAIS PRESSENTIMENT (Tome 1)
DE MAUVAIS AUGURE (Tome 2)
L’OMBRE DU MAL (Tome 3)
JEUX MACABRES (Tome 4)
LUEUR D’ESPOIR (Tome 5)
CHAPITRE UN
Elle trébuchait presque à chaque pas, ses pieds glissant dans ses sandales à bouts ouverts tandis qu’elle courait à travers le champ détrempé. Il faisait nuit à présent et de fines nappes de condensation recouvraient le sol, là où le crachin de l’après-midi était tombé. Cela ne semblait pas grand-chose, mais elle ne put s’empêcher de se demander si cette légère humidité au fond de ses sandales n’allait pas être responsable de sa mort.
Ils l’avaient retrouvée. Elle ne savait absolument pas comment mais c’était bien le cas.
La seule chance qu’elle avait d’être toujours vivante après cette nuit était de parvenir jusqu’à Amy. D’après ses estimations, il lui restait encore trois kilomètres à parcourir. Si elle réussissait à traverser cet horrible champ détrempé, le quartier où habitait Amy ne serait plus qu’à trois kilomètres de distance.
Agacée à force de glisser et trébucher, elle s’arrêta le temps de retirer ses sandales. Si elle avait eu davantage de temps pour se préparer, elle aurait mis ses baskets, mais tout était arrivé si vite…
Elle tint ses chaussures dans sa main droite et reprit sa course. Ce fut un peu plus facile, même si ses pieds délicats se mirent aussitôt à ne pas apprécier la terre dure en dessous de l’herbe. Elle ne tint pas compte de la douleur et continua de filer aussi vite qu’elle le pouvait. Il fallait qu’elle parvienne jusqu’à Amy.
Elle jeta un coup d’œil derrière elle, apercevant uniquement la forme vacillante de la forêt – des arbres montant et retombant dans l’obscurité comme en un étrange graphique. Si quelqu’un la suivait, elle ne pouvait pas le ou les voir. Elle n’était pas naïve au point de croire qu’ils n’étaient pas à sa poursuite, ceci dit. Quelqu’un était certainement lancé à sa recherche afin de s’assurer qu’elle ne raconte rien à personne.
Le champ s’interrompit abruptement et d’un seul coup, elle se retrouva à franchir d’un bond un fossé pour se retrouver sur une route à deux voies. Lorsqu’elle atterrit sur la chaussée, elle dérapa légèrement, le bitume mordant ses talons. Elle regarda à sa droite et vit la lueur de lampadaires au loin. Amy se trouvait là-bas, quelque part au milieu de toutes ces lumières. Avoir conscience de cela fit s’actionner ses jambes, même si ces dernières criaient de douleur à cause des nombreux kilomètres qu’elle avait déjà parcouru à travers les champs et la forêt pour arriver jusque-là.
Elle courut le long de la route, estimant qu’il devait y avoir un peu plus d’un kilomètre entre elle et ces lumières éclatantes. Elle pensa à son téléphone portable, perdu quelque part là-bas dans la forêt, et se dit à quel point il aurait été facile de simplement passer un appel. Elle en aurait crié de frustration.
Tout en courant, elle s’autorisa à pleurer. Elle courut et pleura, inspirant profondément au fond de ses poumons pour reprendre sa respiration.
Elle finit par arriver jusqu’au quartier résidentiel. Ses jambes devinrent molles comme de la gelée et elle était tellement à bout de souffle qu’elle vit de minuscules éclats noirs dans son champ de vision. Mais ce n’était pas grave car elle était enfin arrivée à destination. Elle allait retrouver Amy. Celle-ci saurait quoi faire. Elle ne savait même pas si cela valait la peine de contacter la police, mais peut-être que cela n’aurait pas d’importance. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était de retrouver Amy. Cette seule pensée la soulagea.
Elle commença presque à prononcer le nom d’Amy en arrivant aux abords de sa maison. Il ne lui restait plus que quatre ou cinq maisons à descendre et elle serait en sécurité. La lumière des lampadaires était plutôt tamisée à cause de la brume due à la récente pluie, et tout le quartier semblait tout droit sorti d’un film d’horreur. La maison d’Amy se trouvait cependant quelque part plus haut, tel un phare.
Elle était si attentive aux formes des maisons qu’elle ne perçut pas le ronronnement d’un moteur derrière elle. Lorsqu’elle finit par entendre la voiture, elle regarda par-dessus son épaule. Lorsqu’elle la vit foncer vers elle avec ses phares éteints, elle tenta de virer à toute vitesse à sa droite mais sans que cela ne serve à grand-chose
La voiture la percuta durement sur son flanc droit. Tout s’engourdit un instant tandis qu’elle faisait un demi-tonneau sur elle-même à un mètre dans les airs. Mais la douleur la frappa de plein fouet lorsqu’elle retomba sur le pavé. Sa tête heurta la route et tout l’univers devint majoritairement noir.
C’est pour cela qu’elle fut incapable de voir le visage de la silhouette qui gara la voiture en plein milieu de la rue, en sortit puis s’avança vers elle avec un couteau.
Elle eut conscience que l’homme lui tranchait la gorge, mais la douleur dans sa tête et son dos réussit par chance à masquer cette souffrance-là.
La vie s’échappa d’elle tandis que le tueur regagnait sa voiture.
Celle-ci et l’homme étaient tous deux partis lorsqu’elle expira son dernier souffle sur la route détrempée par la pluie.
CHAPITRE DEUX
L’appartement sentait le citron et le romarin tandis que le dîner cuisait sur le fourneau, la première bouteille de vin avait été ouverte et Spotify jouait un morceau du groupe The Cure. N’importe quel visiteur entrant là aurait cru que Mackenzie White passait un excellent après-midi. Mais ce qu’ils n’auraient pas vu, c’était la lutte intérieure et l’anxiété qui rongeaient ses nerfs et perturbaient son estomac.
Le poulet était cuit et les asperges étaient au four. Mackenzie sirota une gorgée de vin rouge dans son verre, essayant de trouver quelque chose à faire. Ellington était par terre dans le salon avec Kevin en train de lui lire un livre. Il leva la tête vers elle et roula des yeux. Quand il arriva à un passage approprié pour s’arrêter – au moment où le Petit Chiot Maladroit se glissait une nouvelle fois sous la clôture – il souleva Kevin sans ses bras et entra dans la cuisine.
« C’est simplement ta mère, dit-il. Tu te conduis comme si on s’apprêtait à recevoir la visite du fisc ou un truc comme ça.
– Tu ne l’as pas encore rencontrée, dit Mackenzie.
– Elle te ressemble ?
– En СКАЧАТЬ