Название: Avant Qu’il Ne Blesse
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781094342955
isbn:
– Je souhaite l’être. Mais c’est dur pour moi de lui faire confiance.
– Je comprends, dit Ellington. Je n’éprouve pas non plus un grand réconfort lorsque je pense à ma mère.
– Oui, mais au moins elle s’est manifestée quand tu es devenu parent, n’est-ce pas ?
– Ca en effet. Mais il ne faut pas croire que c’est une bonne chose. Il faudra peut-être des années avant qu’on ne réalise l’impact traumatique que cela a eu sur Kevin.
– Je ne plaisante pas à ce sujet, Elli. Cette femme est toxique. Elle est juste… »
Elle traîna sur les mots, ne sachant trop comment terminer sa phrase. Elle était juste quoi ? Egoïste aurait été le terme approprié. Immature un autre. Cette femme s’était pour l’essentiel renfermée sur elle-même après que son mari avait été tué. A cause de cela, Mackenzie et sa sœur s’étaient retrouvées sans aucune figure maternelle.
« Elle est ta mère, dit Ellington. Et j’ai très hâte de la rencontrer.
– Je te rappellerai tes paroles lorsqu’elle sera là depuis une heure. »
Ils échangèrent un baiser puis Ellington retourna au salon pour poursuivre la lecture des mésaventures du Petit Chiot Maladroit. Mackenzie écouta tout en sirotant de nouveau son vin et en commençant à mettre la table. Elle jeta un œil à la pendule, remarquant qu’il ne restait plus que six minutes avant l’heure où sa mère devait arriver. Elle devait admettre que le dîner sentait délicieusement bon et que Kevin avait l’air plus adorable que jamais. Il commençait à devenir bien trop âgé à son goût. Il se redressait sur lui-même et gigotait vers l’avant : ils s’attendaient vraiment à ce qu’il fasse son premier pas d’un jour à l’autre à présent.
Cela lui rappela bien à quel point cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas vu sa mère. Son fils s’apprêtait aujourd’hui à marcher et sa mère n’avait pas…
Un coup à la porte interrompit ses pensées. Elle regarda Ellington d’un air effrayé auquel il répondit par un sourire avant de soulever Kevin dans ses bras et de tendre sa main libre vers elle. Cela faisait environ une semaine qu’on lui avait retiré son plâtre dû à ses précédentes blessures, cela faisait du bien de le voir capable de se servir sans gêne de ses deux bras.
Elle prit sa main et il l’attira vers lui. « Tu es capable d’arrêter les personnes les plus violentes que la société a à fournir, lui rappela-t-il. Tu peux sûrement traverser cette épreuve-ci. »
Elle acquiesça et ils se dirigèrent ensemble vers la porte. Lorsqu’ils ouvrirent, Mackenzie prit un instant pour rassembler ses esprits.
Sa mère avait l’air magnifique. Elle avait pris soin d’elle au cours des derniers mois qui s’étaient écoulés depuis qu’elle l’avait vue. Mackenzie se dit que cela faisait peut-être quasiment un an à présent, mais sans en être tout à fait sûre. Elle semblait en bonne santé et même, heureuse. Elle était bien coiffée et paraissait peut-être dix ans plus jeune que son âge réel, cinquante-trois ans.
« Bonjour Maman, dit Mackenzie. Tu es superbe.
– Toi aussi. » Elle regarda derrière Mackenzie en direction d’Ellington qui portait Kevin. « Excusez-moi, dit-elle. Nous n’avons pas encore officiellement fait connaissance. »
Voir Ellington et sa mère se serrer la main parut plus que surréel. Et lorsque Mackenzie vit Kevin observer la femme inconnue sur le pas de la porte, son cœur se serra quelque peu. Elle avait invité sa mère à venir n’importe quand il y avait un peu moins d’un an auparavant, lorsqu’elle était allée dans le Nebraska pour lui annoncer qu’elle était désormais grand-mère. Et il lui avait fallu tout ce temps pour la prendre au mot. Il fallait cependant lui accorder le fait qu’elle avait décliné la proposition de Mackenzie de lui payer son billet d’avion.
« Entre, Maman » dit Mackenzie.
Patricia White entra dans l’appartement de sa fille comme si elle pénétrait dans une sorte de cathédrale – avec respect et révérence. Dès que la porte se fut refermée derrière elle, elle regarda Kevin puis, des larmes dans les yeux, de nouveau Mackenzie.
« Je peux le prendre ?
– Tu es sa grand-mère, dit Mackenzie. Bien sûr que tu peux. »
Lorsqu’Ellington lui tendit Kevin, il le fit sans aucune hésitation. Il observa l’expression emplie d’admiration et de gratitude de sa belle-mère avec une extrême attention, tout comme Mackenzie. Même si cette dernière était heureuse de voir sa mère tenir Kevin dans ses bras, il y avait assurément quelque chose d’irréel dans tout cela.
« Il te ressemble tout à fait, dit Patricia à sa fille.
– C’est une bonne chose » dit Ellington avec un léger rire.
Mackenzie conduisit sa mère plus loin dans l’appartement pour l’amener jusqu’au salon. Ils s’assirent tous, Mackenzie et Ellington échangeant un regard au-dessus de la tête de Patricia tandis qu’ils s’installaient confortablement. Ellington la regarda d’une façon qui signifiait je-te-l’avais-bien-dit, qu’elle lui retourna avec une grimace.
« Tu n’as pas déjà pris une chambre à l’hôtel, n’est-ce pas ? demanda Mackenzie.
– Si. J’y ai déjà déposé mes bagages. » Elle ne détourna pas ses yeux de Kevin tout en parlant. Mackenzie n’était pas certaine d’avoir jamais vu sa mère afficher un aussi large sourire de toute sa vie.
« Tu n’étais pas obligée de faire ça, Maman. Je t’avais dit que tu étais la bienvenue pour loger ici.
– Je sais, dit-elle, détachant enfin le regard de son petit-fils tout en le faisant rebondir sur ses genoux. Mais vous êtes tous deux très occupés par votre travail et je ne veux pas être une gêne. En plus, j’ai un jacuzzi dans ma chambre pour ce soir, et je compte me promener un peu demain. Je n’ai jamais été à Washington auparavant, alors… »
Elle s’interrompit là, comme si cela mettait un terme à toute leur discussion. Et en ce qui concernait Mackenzie, c’était bel et bien le cas.
« Eh bien, le dîner va bientôt être prêt, dit Mackenzie. D’ici quelques minutes. La table est déjà mise si jamais on souhaite déjà s’installer. »
C’est exactement ce qu’ils firent. Patricia prenant Kevin avec elle tandis qu’Ellington déplaçait la chaise haute du petit garçon au bord de la table du dîner. Tandis qu’ils prenaient place, Ellington versa du vin pour lui-même et Patricia tandis que Mackenzie apportait les plats au fur et à mesure. Elle avait toujours eu un don pour la cuisine même si elle devait s’en tenir à des choses simples. Pour ce soir, elle avait prévu un plat simple à quatre ingrédients, un poulet au citron et romarin avec des asperges et des pommes de terre. Patricia le regarda comme si cela la surprenait également.
« Tu sais cuisiner ? demanda-t-elle.
– Un peu, je ne suis pas très douée.
СКАЧАТЬ