Название: Avant Qu’il Ne Blesse
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781094342955
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Sur ce, il les reconduisit à la porte.
« Je vais le dire simplement, dit Mackenzie en revenant à leur appartement. Je n’étais pas tout à fait à l’aise que ta mère garde Kevin la dernière fois qu’on a été sur une affaire. Quelques heures ici et là, pas de soucis, ça me va. Mais plusieurs jours…
– Oh, je suis d’accord avec toi sur ça. Mais si on doit parler franchement, l’idée de la laisser avec ta mère pour quelques jours ne me rassure pas vraiment non plus.
– Oh mon dieu, non.
– Si ça t’embête que ma mère le garde, alors je peux être un mari dévoué et juste rester ici. On dirait que le boulot va être plutôt basique là-bas et…
– Non. McGrath nous a véritablement demandé à tous deux de nous en charger. En tant qu’équipe. Il y a trois mois, il pensait que nous associer était une mauvaise idée, alors on a dû faire quelque chose de bien. S’il nous laisse cette chance, je pense qu’on devrait la prendre.
– Je suis d’accord, dit Ellington.
– Alors que fait-on ? »
Ils restèrent silencieux un instant mais ensuite Ellington reprit la parole. Quand il le fit, ce fut en parlant lentement, comme pour s’assurer que chacun de ses mots soient justes. « Quelle est la probabilité pour qu’elles se trouvent ici au même moment ? dit-il. Vraiment, réfléchis-y. Les chances étaient vraiment minces. Et si aucun de nous ne leur fait confiance individuellement…
– Tu veux dire que tu veux qu’elles le gardent ensemble ?
– Ca pourrait fonctionner. Tu as vu comment elles s’entendaient. Et mon dieu, Kevin avait l’air d’être au paradis des grands-mères.
– Ta mère n’en sera pas offensée ? demanda-t-elle.
– J’en doute. Et la tienne ?
– Non. Bon sang, elle sera flattée que je lui demande une chose pareille. Tu as vu l’expression sur son visage quand je lui ai dit que toi et moi devions nous rendre à une brève réunion et qu’on leur faisait confiance pour le surveiller ?
– Oui j’ai vu. » Il réfléchit à cela un instant tandis qu’ils arrivaient à l’intersection où il leur fallait tourner à gauche pour regagner leur appartement. « Alors… si l’endroit n’a pas été incendié à notre retour, est-ce qu’on a envie de leur demander à toutes les deux ? »
Mackenzie ne paniqua qu’un bref moment à cette idée. Elle se souvint de la courte visite qu’elle avait faite à sa mère il y a quelques mois. De la façon dont sa mère avait finalement repris pied, agissant de manière responsable. Peut-être que sa visite là-bas, ainsi que son désir de voir son petit-fils constituaient un tournant décisif. Et si Mackenzie pouvait s’assurer que sa mère continue d’avancer dans la bonne direction, n’en allait-il pas de sa responsabilité en tant que fille de faire en sorte que cela se produise ? Sûrement, quelques jours passés en compagnie de son petit-fils de treize mois pourraient aider à cela.
Tandis qu’ils entraient dans l’ascenseur de leur immeuble, Mackenzie tendit la main pour prendre celle d’Ellington. « Tout ça te convient ? Tu en es sûr ? »
Il eut une expression troublée tout en hochant la tête. « Je le suis. Je sais que c’est bizarre mais oui. Je pense que ça va aller. Et toi ?
– Pareil. »
Ils entrèrent dans leur appartement, de retour environ une heure vingt après être partis. Ils trouvèrent Frances en train de nettoyer le comptoir de la cuisine tandis que Patricia était assise par terre et jouait avec Kevin. Ils étaient en train de s’amuser avec un de ses jouets préférés. Voir sa mère jouer ainsi par terre avec son fils lui réchauffa le cœur d’une façon à laquelle elle ne s’était pas attendue. Elle donna un léger coup de coude à Ellington lorsqu’ils passèrent la porte du salon, lui faisant signe que c’est lui qui allait devoir parler.
« Euh… Maman ? Mme White ?
– Oh non, appelez-moi Patricia, je vous en prie.
– D’accord… Maman et Patricia. Alors Mackenzie et moi venons juste de recevoir l’opportunité de travailler ensemble sur une affaire. Nous l’avons déjà fait auparavant bien sûr, mais pas depuis notre mariage, le FBI s’étant montré bizarrement réticent à nous associer tous les deux. Mais cette fois, ça nous a été demandé.
– Eh bien, c’est formidable, dit Frances.
– En effet. Mais l’enquête est dans l’Utah. Et il faut que nous soyons dans l’avion vers cinq heures du matin. »
Patricia leva la tête vers eux pour la première fois depuis leur retour, son attention étant restée portée vers Kevin pendant tout ce temps. « Rien de dangereux ? demanda-t-elle.
– Pas plus que d’habitude, dit Mackenzie. Mais si nous vous évoquons tout cela à toutes les deux, c’est parce que nous nous sommes dit que c’était vraiment inattendu que vous soyez ensemble ici. Donc Maman… tu avais prévu de rester en ville pour deux jours, c’est ça ?
– Oui, c’est ça.
– Et toi, dit Ellington en se tournant vers sa mère, tu as débarqué sans prévenir, ce qui me laisse penser que tu n’avais rien de prévu pour bientôt. C’est juste ?
– Je comptais rentrer par avion demain mais je n’ai aucun projet concret, non.
– Ce serait possible que tu annules ta chambre d’hôtel et obtienne un remboursement, Maman ? » demanda Mackenzie.
Patricia sembla saisir où l’on voulait en venir. Elle regarda Kevin, sourit d’un air radieux puis se tourna de nouveau vers sa fille avec un peu d’appréhension. « Mackenzie… je ne sais pas. Ca me fait envie, c’est certain. Bien sûr que je le souhaite. Mais es-tu sûre ?
– Ca vous concernerait toutes les deux, dit Mackenzie. Si Frances est d’accord. Deux ou trois jours tout au plus, je pense. Vous êtes partantes pour ça ? »
Les larmes qui coulèrent des yeux de sa mère constituèrent la réponse que Mackenzie attendait. Puis Patricia acquiesça et se releva. Lorsqu’elle s’approcha pour prendre sa fille dans ses bras, Mackenzie sut à peine comment se comporter. Elle étreignit sa mère en retour, ne sachant trop ce que cela signifiait, mais sentant que c’était un peu forcé et gênant. Cela faisait-il vraiment aussi longtemps depuis qu’elles s’étaient serrées dans les bras l’une de l’autre, guidées par l’émotion plutôt que par convention sociale ?
« Vous pouvez compter sur moi aussi, dit Frances. Je n’ai des vêtements de rechange que pour un jour ou deux mais je peux faire une lessive.
– Mackenzie, je ne sais même pas par où commencer, dit Patricia. Ca fait si longtemps depuis que je me suis occupée d’un bébé et…
– C’est comme de faire du vélo, la rassura Frances. Et le petit Kevin est un ange. СКАЧАТЬ