Une Vie D'Hôtesse De L'Air. Marina Iuvara
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Название: Une Vie D'Hôtesse De L'Air

Автор: Marina Iuvara

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Современная зарубежная литература

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isbn: 9788835400684

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СКАЧАТЬ style="font-size:15px;">      L’union devient indissoluble, l’amitié devient un bien à sauvegarder des improbables, rares et exceptionnels évènements négatifs qui auraient la force de l’affaiblir, même si en réalité ils ne peuvent rien contre l’agréable bien être que l’on éprouve à être unis, à se confier les secrets les plus intimes, à partager les rires, les épreuves de la vie, les émotions, à se critiquer réciproquement, et trouver des solutions en commun ; l’objectif principal étant l’union et la force du couple.

      Je connais une personne spéciale qui reflète ces caractéristiques. Stefania n’est pas seulement une amie, parfois elle est une mère qui étend ses conseils, parfois elle est la fille à laquelle je donne mon amour ; celà peut

      sembler étrange mais la voir interprêter le rôle de la fiancée jalouse n’est pas improbable, surtout si je la délaisse un peu, cependant elle reste toujours l’épaule sur laquelle m’appuyer, la parole qui me réconforte, le respect de mon silence, la compréhension de mes faiblesses et le doux poids à supporter.

      Stefania a un physique athlétique, elle est très grande, quelques centimètres en plus que moi.

      Ses cheveux sont châtains et luisants avec des nuances qui tendent au roux foncé comme le bois d’amarante, souvent reccueillis en une tresse qui se déplace sur son dos. Elle s’habille habituellement de manière décontractée, elle privilégie les avantages pratiques de ce qu’elle porte, moi, au contraire, je préfère porter des vêtements plus féminins, selon son opinion plus gracieux et douceâtres.

      Sa sincère exubérance et sa naturelle franchise, portent parfois à des jugements impitoyables.

      Malgré les centaines de kilomètres qui nous séparent actuellement, je sais de toujours pouvoir compter sur elle et vice e versa.

      Nous nous supportons, nous nous critiquons avec obstination, nous emettons de dures sentences, nous nous félicitons et nous nous envoyons promener … toujours affectueusement, difficile de vivre l’une sans l’autre.

      La sécurité réciproque rend cette sincère amitié spéciale, un ingrédient habituellement absent dans les liens amoureux.

      Nous avons une grande passion en commun : partir vers des destinations lointaines.

      J’ai toujours adoré voyager, celà me donne une sensation de bonheur.

      Lorsque je m’éloigne de tout et de tous et me retrouve dans des dimensions et des horaires différents, c’est comme si je parvenais à évaluer le reste “ de l’extérieur, de loin “, avec un détachement effectif tant physique que mental.

      Tiziani Terzani a écrit que “ Notre destination n’est jamais un lieu, mais une nouvelle manière de voir les choses ” : c’est ainsi pour moi aussi et pour nous tous.

      En voyage je parviens à mieux voir à l’intérieur de moi même, à voir clairement qui je suis et à m’améliorer.

      C’est comme si le monde s’éloignait avec tous ses problèmes, comme si l’horizon changeait, et moi je retrouve mes forces, mon énergie.

      En me détachant de la réalité des habitudes, une charge d’adrénaline me renforce jusqu’à me donner de la vitalité et une énorme positivité, celà m’aide à retrouver les justes réponses.

      Voyager est une évasion dans des mondes qui ne sont pas les miens, c’est toujours une joie qui me procure un enivrant sens de liberté et m’aide à redécouvrir une partie de mon autonomie.

      Depuis longtemps j’ai réalisé ce grand désir que j’avais déjà toute petite : je suis devenue une hôtesse de l’air.

      Des années ont passé mais je me souviens comme si c’était hier du moment où j’ai décidé de changer de vie. Ce jour là est imprimé dans ma mémoire. J’étais avec Stefania.

      je voudrais devenir une hôtesse de l’air

      “ Ca suffit, j’en ai marre ! “ Mario est devenu insuportable, il en est arrivé à me suivre même lorsque je vais prendre un café avec mes amies, il ne veut pas que j’aille à la salle de sport et va jusqu’à m’interdire de saluer mon ex !

       Je veux penser davantage à moi même et devenir indépendante. Pourquoi ne créons-nous pas quelque chose de bien à nous ensemble et ouvrons une activité ?

       “ Toi, que prévois-tu pour ton futur, Anna ? Quel travail aimerais-tu faire ? ”

      C’est ce que me dit Stefania, à l’habituel rendez-vous matinal pour un cafè au “ Bar della Finanza ”, en face de chez moi, mécontente de sa perspective de future ménagère, tant désirée par son fiancé très jaloux plus que par elle.

      Je ne m’étais jamais sérieusement posé la question, ni

      avais fait de projets précis sur mon futur travail.

      Après avoir fréquenté le lycée classique et m’être inscrite à l’université à la faculté de droit, vu que les matières scientifiques n’étaient pas de mes préférées, je me mis à chercher un travail de secrétaire pour me maintenir aux études et satisfaire quelques petits caprices.

      A l’époque je me réveillais tous les matins à la même heure et après un rapide petit déjeûner, je plongeais dans le cahotique trafic urbain en affrontant les trois quarts d’heure d’interminables queues aux carrefours, les bruyantes rangées de voitures qui essayaient de me dépasser de toute part pour parvenir à épargner uniquement les quelques minutes nécessaires pour arriver à l’heure au bureau.

      Chaque jour boulevard Barriera del Bosco, où j’étais embouteillée à l’habituel point crucial, aux feux, pendant au moins quinze minutes, je rencontrais souvent un homme, un clochard, toujours assis sur un petit tas de terre forgée de ses propres mains.

      Accroupi sous l’ombre d’un arbre, il observait ces interminables allées et venues chaque jour pareilles.

      Le regard de cet individu avait un air serein, il regardait en coulisse une réalité si éloignée de la sienne : tous ces hommes, femmes et enfants qui passaient emprisonnés dans leurs voitures.

      Il était assez discret, comme s’il ne voulait pas faire remarquer qu’il était là, il les regardait attentivement et s’émerveillait de rencontrer chaque matin les mêmes visages nerveux et épuisés, les mêmes voitures embouteillées une derrière l’autre dans des encastrements toujours différents, toutes, avec ces claxons qui sonnaient pour protester ; je crois qu’il se demandait combien il aurait été difficile pour ces hommes, retrouver cette tranquilité que lui semblait avoir rejoind.

      Ses pupilles se déplaçaient attentivement et adressaient des regards presque de bienveillance et d’indulgence à ces nombreux chauffeurs qui à leur tour, le scrutaient avec compassion et mépris, lui et les traces qu’ils déposait sur le pré, souvent humide.

      Chaque matin je me demandais qui des deux était réellement complètement fou, moi chauffeur nerveuse ou lui.

      Je pensai toute la nuit à cette question que me posa Stefania par rapport à mon futur.

      La réponse arriva en fin d’après midi, à la même heure où je rentrais du travail, dans ma “ petite voiture ”, après avoir СКАЧАТЬ