Название: Une Vie D'Hôtesse De L'Air
Автор: Marina Iuvara
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Современная зарубежная литература
isbn: 9788835400684
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Dans le couple, la figure féminine a un rôle très important : le dévouement envers l’époux et les enfants est absolu.
L’homme s’engage à conduire au mieux son rôle de chef de famille, il a l’obligation de se charger de sa protection et de son soutien.
Dévotion et obligation, amour et respect.
Peu importe si ces deux dernières voix sont absentes, car il arrive qu’elles s’affaiblissent.
Le mariage est quelque chose sur lequel compter durant toute la vie, les enfants sont ceux sur qui compter lors de la vieillesse, sa fin n’est pas permise, ou est seulement quelque chose de fou, quelque chose qui va
“ au delà de l’ordre établi ” qu’il faut éviter en trouvant un remède quelqu’il soit.
Dans le rituel du mariage, la déclaration de fidelité est une promesse qui honore dans sa forme la plus absolue.
Ce sont les normes qui m’ont été inculquées dès mon jeune âge. Mon destin, j’en étais certaine, aurait respecté ces enseignements.
J’ai eu une éducation très rigide faite d’attitudes autoritaires, d’ordres, d’obligations et de punitions sans avoir la possibilité de répliquer ou de demander des explications, me conduisant désormais à l’adolescence avec de sérieux doutes et une grande confusion sur ce qui était vraiment juste ou décidément erroné.
Les règles strictes suivaient les directives de l’éducation qui fut administrée à mon père dans les années 40 sans tenir compte des profondes transformations qui eurent lieu dans les années 68 et auxquelles je n’ai participé que par ma naissance.
Malgré celà, à cette époque, la révolution sociale des années 70 ne semblait nullement toucher notre réalité.
Tout était blanc ou noir, juste ou erroné, permis ou interdit, il n’existait aucune nuance, dérogation, compromis.
Les modèles et le style de vie conduits étaient selon moi démodés et dépassés.
Selon moi blanc et noir étaient uniquement les extrémes d’une multitude de couleurs variées, et pourtant les enseignements devaient être respectés, sans répliquer et sans s’opposer.
A partir de l’orientation scolaire jusqu’aux amitiés, aux horaires, aux lieux à fréquenter, à l’habillement, au sport, toutes les décisions suivaient les opinions, les tendances et les goûts qui n’étaient pas les miens et ni même mes inclinations, mais ceux de mon père.
Il choisissait les personnes que je pouvais fréquenter après les avoir soigneusement sélectionées par un précédent entretien de présentation initiale, auquel les personnes choisies devaient se soumettre.
Je me suis souvent demandée quelle était ma route, ce qui était réellement important, quels étaient mes réels désirs et objectifs, et bien souvent mes réponses étaient totalement différentes de celles imposées par mes parents qui agissaient certainement pour mon bien et pour me former le mieux possibile, mais qui ne reflettaient que leurs rêves.
Je suivais soigneusement les “ directions proposées ” et je me retrouvais souvent engagée à jouer un rôle qui plaisait sûrement aux autres, mais pas à moi, je sentais naître et se développer en moi des désirs qui ne représentaient pas le rôle que j’interprêtais et que je n’aurais jamais pu dévoiler, car je savais qu’ils auraient été mal supportés : j’étais séduite par la liberté et par l’indépendance, par les voyages et par les lieux lointains.
J’ai presque toujours tenté de fermer à double tour ces désirs et ces rêves, comme dans un tiroir, avec un grand cadenas, au fond de moi, dans ma mémoire, dans mon coeur qui battait fort, attiré par ces attractions qui étaient considérées comme trop anticonformistes et déplacées.
Mes rêves de voyager, d’aller vivre à l’étranger, de me détacher de ma famille pour aller vivre seule étaient bien souvent étouffés, je les avais bien emprisonnés et cachés. A l’intérieur de ce tiroir je ne parvenais à percevoir ni les cris ni aucune douleur causée par le chagrin provoqué par ce renoncement.
J’étais fière de leur avoir trouvé un lieu sûr, en restant dans ce lieu si obscur je n’avais pas la possibilité d’en tenir réellement compte.
Je ne désirais pas que mes vraies passions soient découvertes et je ne voulais même pas qu’elles existent car si elles étaient connues elles n’auraient procuré que des problèmes ; non seulement elles auraient déçus leurs attentes, mais, dans tous les cas, elles n’auraient pas eu vie facile et auraient été rompues avant même de naître.
Mon papa, avocat, était certain que j’aurais suivi ses traces.
J’ai vécu ainsi une grande partie de mon adolescence sans grandes souffrances en parvenant à dépasser brillament les problèmes grâce à ma remarquable procédure secrète, c’est à dire en étouffant et en cachant mes réels désirs et en essayant de contenter les autres.
Un jour, cependant, un de ces multiples tiroirs s’est un peu trop rempli et pour plus de sécurité, non sans effort, j’ai essayé d’y mettre un autre cadenas.
De la manière la plus inattendue, il explosa et il s’ouvrit, j’ai entendu des hurlements, des pleurs, des sanglots, comme s’il s’agissait d’une petite fille qui en demandant de l’aide, suppliait de sortir, d’être elle même.
J’ai refermé ce tiroir, encore une fois, par la force.
Mais ces sons et ces images tentaient encore de sortir et de se libérer.
Ils étaient insuportables
Mon coeur battait toujours plus fort pour écraser le tout et m’étourdir pour oublier.
C’était un tiroir, un seul !
J’avais enfermé tant de rêves en pensant ainsi pouvoir être une femme sereine et heureuse.
J’aurais dû me préoccuper ?
Que serait-il arrivé si encore une fois il s’était ouvert, et puis peut - être une autre fois encore ?
Celà me terrorisait mais je ne peux ne pas reconnaître que celà commençait à me tenter de plus en plus.
Je me suis un jour demandée qui j’étais réellement.
Je me suis demandée où j’allais et qui avait choisi ma route à suivre.
Qu’aurais-je découvert en ouvrant ces tiroirs ?
Serais-je parvenue à réanimer mon essence naturelle désormais agonissante par ces conditionnements externes ?
Serais-je en mesure de dépasser mes faiblesses et affronter mes peurs ?
Je suis une personne optimiste, j’aime la vie ; je suis sociable et j’attache une importance fondamentale à l’amitié.
Entre femmes, malheureusement, il n’est pas inhabituel de voir s’instaurer de fastidieux et inutiles sentiments d’envie et de jalousie, pour cette raison, arriver СКАЧАТЬ