Salle de Crise. Джек Марс
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Название: Salle de Crise

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094313023

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СКАЧАТЬ Mais maintenant, elle avait les yeux entourés de rides. Son regard semblait plus concentré, plus incisif. Où qu’elle aille, elle avait toujours été considérée comme une très belle femme – mais il se pourrait que ce ne soit plus le cas, une fois que son mandat de Présidente toucherait à sa fin.

      « Agent Stone, » dit-elle. « Je suis heureuse que vous ayez pu nous rejoindre. »

      Il sourit. « Madame la Présidente, s’il vous plait, appelez-moi Luke. »

      Elle ne lui retourna pas son sourire. « Merci d’être venu. »

      Debout devant l’un des grands écrans, se trouvait Kurt Kimball, le Conseiller à la sécurité nationale de Susan. Luke l’avait déjà rencontré. Il était grand, avec de larges épaules. Son crâne était complètement chauve.

      Kimball lui tendit la main et Luke la serra. Si la poignée de main de Kat Lopez avait été ferme, celle de Kurt Kimball était en acier. « Luke, ça fait plaisir de vous revoir. »

      « De même. »

      L’atmosphère était tendue. Mais tous ces gens ne venaient pas non plus de passer les deux derniers mois à faire du camping et de la voile. Il n’empêche que Luke était venu du Maine dès qu’on l’avait appelé, et qu’il avait dû laisser son fils avec sa future ex-femme en colère, qui y avait vu une raison de plus pour demander le divorce. Et du coup, il s’était attendu à un accueil un peu plus chaleureux.

      Mais quelque part, ça se comprenait. Des centaines de personnes étaient mortes ce matin et les gens présents dans cette pièce pensaient qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.

      « Je vous en prie, asseyez-vous, » lui dit Kimball.

      Il y avait une chaise disponible à la droite de Susan et Luke s’y assit.

      À l’écran, apparut la photo d’un énorme barrage, avec un bâtiment de six étages devant lui – le centre de contrôle. Six écluses partiellement ouvertes se trouvaient en-dessous. Le bâtiment avait l’air minuscule, avec la masse énorme du barrage qui se dressait derrière lui. Le long du bord, il y avait une centrale hydroélectrique, avec des rangées et des rangées de transformateurs.

      « Luke, voici le barrage de Black Rock, » dit Kurt Kimball. « Il mesure un peu plus de deux cents mètres de haut et retient le lac de Black Rock, qui fait vingt-six kilomètres de long, a une profondeur de cent-vingt mètres, et qui contient à tout moment trois cents millions de mètres cubes d’eau. Comme vous l’avez probablement vu à la télé aujourd’hui, un peu après sept heures du matin, les six écluses se sont entièrement ouvertes et sont restées bloquées pendant trois heures et demie, avant que les techniciens parviennent à les désassocier du système informatique qui les contrôle et les fermer manuellement. »

      Kimball utilisa un laser pour montrer les écluses.

      « Si vous regardez la taille des écluses en comparaison avec l’édifice, vous constaterez qu’elles sont assez grandes. Chacune mesure dix mètres de haut, ce qui signifie que six énormes jets d’eau ont été lâchés en même temps. La pression hydraulique du lac a envoyé cette avalanche d’eau à une vitesse approximative de trente kilomètres à l’heure. Ça ne paraît pas si rapide que ça, sauf quand on se trouve sur son chemin. Jusqu’à ce matin, l’hôtel de Black Rock se dressait à cinq kilomètres au Sud du barrage. Le bâtiment était presque entièrement construit en bois. Le mur d’eau a complètement balayé l’hôtel et d’après ce qu’on sait, les seuls survivants sont quelques clients qui étaient partis tôt le matin pour faire une randonnée ou pour parcourir les routes pittoresques des environs. »

      « Combien de clients y avait-il à l’hôtel ? » demanda Luke.

      « Il y avait deux cent quatre-vingt-un clients répertoriés dans leur système de réservation en ligne. Peut-être qu’une vingtaine d’entre eux avaient quitté l’hôtel avant la catastrophe, ou n’étaient jamais arrivés, pour une raison ou une autre. Tous les autres ont été balayés par les flots et sont supposés morts. Si on ajoute à ça d’autres destructions en aval, il faudra quelques jours avant d’avoir le nombre précis des victimes. »

      Luke ressentit une sensation qui lui était familière et qui lui donna la nausée. C’était comme un vieil ami qu’il n’aurait plus vu depuis longtemps et qu’il espérait ne jamais revoir. Il eut l’impression que son estomac se retournait en pensant à la mort de toutes ces personnes innocentes, qui n’avaient rien demandé à personne. Luke ne connaissait que trop bien cette sensation.

      « Est-ce qu’on a essayé de les prévenir ? » demanda-t-il.

      Kimball hocha la tête. « Les travailleurs du centre de contrôle ont appelé l’hôtel dès qu’ils se sont rendus compte que les écluses étaient ouvertes, mais apparemment l’avalanche d’eau les avait déjà atteints. Quelqu’un décrocha le téléphone mais la conversation prit fin presque immédiatement. »

      « Mon dieu. Et quels sont les autres dégâts en aval dont vous parliez ? »

      Une carte apparut à l’écran. On y voyait le lac, le barrage, l’hôtel et les villes environnantes. Kimball en désigna une à l’aide de son laser. « La ville de Sargent se trouve à vingt-six kilomètres au Sud de l’hôtel. C’est une ville de deux mille trois cents habitants et c’est la porte d’entrée au Parc national pour les touristes qui visitent le coin. La majorité de la ville est construite sur une petite colline et ils ont eu un peu plus de temps que l’hôtel pour se préparer à la catastrophe. Les sirènes d’alarme ont même eu le temps de retentir avant l’inondation. Avec vingt-six kilomètres supplémentaires à descendre, les flots ont perdu un peu de leur force et l’inondation fut un peu moins violente qu’à l’hôtel. Beaucoup de maisons et de bâtiments situés sur la colline ont résisté à l’inondation sans être balayés. Mais beaucoup de constructions plus basses ont rapidement été inondées. Plus de quatre cents habitants de Sargent sont actuellement portés disparus et supposés morts. »

      Luke fixait l’écran des yeux pendant que le laser de Kimball montrait les villes de Sapphire, de Greenwood et de Kent, qui étaient à chaque fois un peu plus éloignées du barrage mais qui avaient également souffert des inondations. L’envergure de la catastrophe était épouvantable et bien que les écluses aient été fermées, la masse d’eau continuerait à dévaler les pentes pendant encore quelques jours. Une vingtaine de villes avaient été évacuées, mais il y aurait tout de même d’autres victimes. Il est probable que certaines personnes dans des régions isolées n’auraient pas la possibilité de fuir.

      « Et vous pensez que le système a été piraté ? Comment est-ce que ce serait possible ? »

      Kimball regarda autour de lui. « Est-ce que vous êtes tous autorisés à entendre ce qui va suivre ? Je demande à toute personne n’ayant pas cette autorisation de sortir immédiatement de cette pièce. »

      Des murmures se firent entendre dans la salle, mais personne ne bougea. « OK, je vais partir du principe que vous avez tous le droit d’être ici. Si ce n’était pas le cas, c’est votre carrière que vous mettez en jeu. Ne l’oubliez pas. »

      Il se retourna vers Luke.

      « Le barrage a été construit en 1943 pour générer l’électricité indispensable pendant la guerre. Il a été construit, et il est géré depuis lors, par la Tennessee Valley Authority. Pendant de nombreuses années, les écluses étaient actionnées par des commandes moins sophistiquées que СКАЧАТЬ