Salle de Crise. Джек Марс
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Название: Salle de Crise

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094313023

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СКАЧАТЬ levés de leurs chaises. Certains se dirigeaient vers les portes. Puis, en un instant, ce fut la panique.

      Monty vit les gens se mettre à courir, se pousser et tomber l’un sur l’autre. De nombreuses personnes couraient dans sa direction, les yeux écarquillés et la bouche ouverte de frayeur.

      À travers la vitre, Monty vit un mur d’eau d’un mètre de haut déferler sur les jardins alentours. Un préposé à l’entretien en voiturette de golf fut pris dans la marée. La voiturette bascula, en jetant l’homme à l’eau et en se retournant sur lui. La voiturette glissa ensuite sur le côté, poussée par la force de l’eau, en direction du bâtiment principal.

      Elle arrivait très vite et glissait droit vers les fenêtres.

      CRAC !

      La voiturette heurta la vitre et la brisa – suivie par un torrent d’eau.

      L’eau s’engouffra dans la cafétéria et poussa la voiturette à travers la pièce. Un homme essaya de l’arrêter, avant de perdre l’équilibre et disparaître sous les flots.

      Partout, les gens tombaient, incapables de lutter contre la force du courant. Les tables et les chaises glissèrent à travers la pièce et s’empilèrent contre le mur du fond.

      Monty se protégea derrière le comptoir de la réception. Il regarda ses pieds. Il avait déjà de l’eau jusqu’aux mollets. Soudain, en face de lui, la fenêtre de la cafétéria se brisa, en envoyant des morceaux de verre un peu partout.

      On aurait dit une explosion.

      Monty se prépara à fuir. Mais avant que ses pieds trouvent une prise et qu’il puisse grimper sur le comptoir, il fut submergé par le torrent.

      CHAPITRE DEUX

      7h35

      Observatoire Naval des États-Unis – Washington DC

      Pour Susan Hopkins, la première femme Présidente des États-Unis, la vie ne pourrait pas aller mieux. C’était l’été, alors Michaela et Lauren étaient en vacances. Pierre les avait amenées dès que la situation était revenue à la normale, et finalement, toute la famille séjournait ici, dans la Nouvelle Maison Blanche. Michaela s’était remise de son enlèvement comme si ça avait été une aventure complètement dingue qu’elle avait choisi de surmonter. Elle avait même participé à quelques talkshows pour parler de son expérience et elle avait cosigné avec Lauren un article dans un magazine national.

      En effet, Susan et Pierre s’étaient décarcassés pour que Lauren ne soit pas mise à l’écart de toute cette publicité. Après la première interview télévisée, ils avaient insisté pour que les filles soient interviewées ensemble. C’était tout à fait normal – tandis que Michaela était coincée en haut d’une tour de cinquante étages, gardée par des terroristes, Lauren était seule à la maison. On lui avait arraché sa sœur jumelle et son amie de toujours.

      Il arrivait parfois à Susan de suffoquer à l’idée de perdre sa fille. Ça lui arrivait de se réveiller en pleine nuit, en ayant du mal à respirer, comme si un démon était assis sur sa poitrine.

      Elle pouvait remercier Luke Stone pour lui avoir ramené Michaela. Luke Stone l’avait sauvée et ramenée à la maison. Lui et son équipe avaient tué chacun des kidnappeurs. C’était un homme dur à cerner. Tueur impitoyable d’un côté, mais aussi un père aimant de l’autre. Susan était convaincue qu’il n’était pas allé sur ce toit parce que c’était son boulot, mais parce qu’il aimait tellement son fils qu’il ne pouvait pas se faire à l’idée que Susan puisse perdre sa fille.

      Dans dix jours, toute la famille, excepté Susan, retournerait en Californie pour se préparer à une nouvelle année scolaire. Elle allait à nouveau les perdre mais ce n’était que temporaire. Et elle avait été tellement heureuse de les avoir auprès d’elle. À un tel point… qu’elle avait presque peur de penser à leur départ.

      « À quoi penses-tu ? » demanda Pierre.

      Ils étaient étendus sur le lit King-size de la chambre à coucher principale. La lumière du matin filtrait à travers les fenêtres orientées au Sud-est. La tête de Susan était posée sur la poitrine nue de son mari et elle avait un bras autour de ses hanches. Et quoi, s’il était homosexuel ? C’était son mari et le père de ses deux filles. Elle l’aimait. Ils avaient partagé tellement de choses ensemble. Et cet instant-là, le dimanche matin, c’était leur moment privilégié.

      Vu que leurs filles étaient adolescentes, elles avaient tendance à dormir tard. Elles resteraient au lit jusqu’à midi si Pierre et Susan les laissaient faire. Et il faut dire que Susan serait également ravie de faire la grasse matinée, si le devoir ne l’appelait pas. Être Présidente des États-Unis était un boulot à temps plein, sept jours sur sept, avec seulement quelques heures de répit le dimanche matin.

      « Je pensais que j’étais vraiment heureuse, » dit-elle. « Pour la première fois depuis le six juin, je suis totalement heureuse. J’ai été tellement contente de vous avoir auprès de moi. Comme avant. Et avec tout ce qui s’est passé, j’ai l’impression que je commence vraiment à me sentir à l’aise dans mon rôle de Présidente. Je ne pensais pas en être capable, mais si, finalement, j’y suis arrivée. »

      « Tu t’es endurcie, » dit Pierre. « Tu es plus résistante. »

      « Et c’est une mauvaise chose ? » dit-elle.

      Il secoua la tête. « Non, pas du tout. Tu as beaucoup muri. Tu étais beaucoup moins mature quand tu étais Vice-Présidente. »

      Susan acquiesça d’un mouvement de tête. « C’est vrai que j’étais plutôt immature. »

      « C’est clair, » dit-il. « Tu te rappelles quand Mademoiselle t’a fait faire ton jogging en pantalon moulant orange ? Très sexy. Mais tu étais également Vice-Présidente des États-Unis à cette époque-là. C’était un peu… trop informel comme attitude. »

      « C’était amusant d’être Vice-Présidente. Ça m’a vraiment beaucoup plu. »

      Il hocha la tête et rit. « Je sais. J’ai remarqué. »

      « Mais après, les choses ont changé. »

      « Oui. »

      « Et on ne peut pas retourner en arrière, » dit-elle.

      Il baissa les yeux vers elle. « Est-ce que tu le ferais, si tu le pouvais ? »

      Elle y réfléchit pendant une seconde. « Si tous ces gens pouvaient encore être vivants, ceux qui ont perdu leur vie à Mont Weather, je rendrais tout de suite son poste à Thomas Hayes, sans hésiter une seconde. Mais sinon, non. Je ne retournerais pas en arrière. J’ai encore deux années devant moi avant de décider si je veux me présenter aux élections. J’ai l’impression que les gens commencent à me suivre et si j’obtenais un autre mandat, je pense qu’on pourrait faire de très grandes choses. »

      Il fronça les sourcils. « Un autre mandat ? »

      Elle se mit à rire. « C’est une conversation qui peut attendre. »

      À ce moment-là, СКАЧАТЬ