Название: Salle de Crise
Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Триллеры
isbn: 9781094313023
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« Susan ? »
« Salut, Kat. Tu sais qu’il n’est même pas huit heures du matin et qu’on est dimanche ? Même dieu se reposait un jour par semaine. Tu peux en faire de même, tu sais. »
Le ton de la voix de Kat était très sérieux. De toute façon, c’était toujours le cas. Kat était une femme hispanique qui avait débuté tout en bas de l’échelle et qui avait dû lutter pour grimper les échelons. Elle n’y était pas arrivée en souriant. Susan trouvait que c’était dommage. Kat était extrêmement compétente. Mais elle était également jolie. Et ça ne lui ferait pas de mal de sourire de temps en temps.
« Susan, un important barrage vient juste de s’effondrer à l’Ouest de la Caroline du Nord. Nos analystes pensent qu’il s’agit d’une attaque terroriste. »
Susan ressentit cette pointe familière de crainte. C’était quelque chose à laquelle elle ne parviendrait jamais à s’habituer. C’était une chose qu’elle ne souhaiterait pas à son pire ennemi.
« Il y a des victimes ? » demanda-t-elle.
Elle vit l’expression du visage de Pierre changer. C’était le boulot. Un cauchemar. Et il y a à peine une minute, elle avait nonchalamment envisagé de se représenter pour un autre mandat.
« Oui, » répondit Kat.
« Combien ? »
« On ne le sait pas encore. Probablement des centaines. »
Susan eut l’impression de suffoquer.
« Susan, il y a un groupe qui est occupé à se mettre en place dans la salle de crise. »
Susan hocha la tête. « Je serai là dans un quart d’heure. »
Elle raccrocha. Pierre la fixait des yeux.
« De mauvaises nouvelles ? » demanda-t-il.
« Comme toujours. »
« OK, » dit-il. « Vas-y, va faire ton boulot. Je m’occuperai des filles. »
Mais Susan était déjà debout et se dirigeait vers la douche, avant même qu’il eut terminé de parler.
CHAPITRE TROIS
10h23
Sentier transversal, Southwest Harbor, Parc national d’Acadia, Maine
« Ça va ? Tu tiens le coup ? »
« Tout va bien, papa. »
Luke Stone et son fils, Gunner, gravissaient lentement les marches raides du sentier. C’était une matinée chaude et humide, et Luke était conscient que Gunner n’avait que dix ans. Ils gravissaient la montagne en prenant leur temps et Luke veillait à s’arrêter fréquemment pour qu’ils s’hydratent.
Ils grimpaient de plus en plus haut, à travers les énormes roches. Les imposantes pierres étaient disposées de telle façon qu’elles créaient un escalier imposant, serpentant vers le sommet, qui semblait avoir été creusé par les mains géantes d’un dieu nordique qui serait descendu du ciel tout spécialement pour le sculpter. Mais Luke savait que ces pierres avaient été installées par de jeunes hommes sans emploi venant des grandes villes de la côte Est et qui avaient été amenés ici il y a quatre-vingts ans par le Civilian Conservation Corps, au cours de la Grande dépression.
Un peu plus haut, ils trouvèrent des échelons en fer vissés dans la pierre. Ils gravirent l’échelle, avant de continuer à monter un sentier sinueux à travers les roches. Très vite, le sentier devint plat et ils traversèrent une forêt dense, avant d’arriver à la dernière montée pour atteindre le sommet. Ils grimpèrent sur les rochers.
Ils se trouvaient en haut d’une falaise et ils avaient une vue magnifique sur le grand lac en contrebas, où ils s’étaient garés. Au-delà de ça, se trouvait l’océan atlantique, à environ une dizaine de kilomètres.
« Qu’est-ce que tu en penses ? »
Gunner était en sueur. Il s’assit sur un rocher, détacha son sac à dos et en sortit une bouteille d’eau. Son t-shirt était trempé de sueur. Ses cheveux blonds étaient emmêlés. Il prit une gorgée de sa bouteille et la tendit à Luke. C’était un enfant au caractère très affirmé.
« C’est vraiment super, papa. J’adore. »
« Je voudrais te donner quelque chose, » dit Luke. « Et je voulais attendre qu’on ait atteint le sommet. Je ne sais pas pourquoi. J’ai juste trouvé que ce serait un chouette endroit pour te l’offrir. »
Gunner eut l’air légèrement inquiet. Il aimait recevoir des cadeaux, mais en général, il préférait des cadeaux qu’il avait demandés.
Luke sortit l’appareil de sa poche. C’était un petit morceau de plastique noir, de la taille d’un porte-clés. Ça n’avait l’air de rien. Ça aurait pu être une télécommande d’ouverture pour une porte de garage.
« Qu’est-ce que c’est ? » demanda Gunner.
« C’est un appareil GPS. Un système de géolocalisation. » Luke tendit le doigt vers le ciel. « Là-haut, dans l’espace, il y a tous ces satellites… »
Gunner se mit à sourire. Il secoua la tête. « Je sais ce qu’est un GPS, papa. Maman en a un dans sa voiture. Et heureusement… sinon elle ne retrouverait jamais son chemin. Pourquoi est-ce que tu m’en offres un ? »
« Tu vois cette attache à l’arrière ? Je voudrais que tu l’accroches à ton sac à dos et que tu le portes toujours sur toi. J’ai une appli sur mon téléphone qui me permet de suivre cet appareil. Du coup, même quand on sera séparé, je saurai toujours où tu te trouves. »
« Tu t’inquiètes pour moi ? »
Luke secoua la tête. « Non. Je ne suis pas inquiet. Je sais que tu peux prendre soin de toi. C’est juste qu’on ne s’est pas beaucoup vu dernièrement et je me sentirais plus proche de toi si je pouvais savoir où tu es, en jetant tout simplement un coup d’œil à mon téléphone. »
« Mais moi, je ne pourrai pas voir où tu es, » dit Gunner. « Alors, comment suis-je supposé me sentir plus près de toi ? »
Luke sortit un autre appareil GPS de sa poche. « Tu vois cet appareil ? Je vais l’attacher à mon porte-clés. Quand on sera rentré à l’hôtel, je téléchargerai l’appli sur ton téléphone et comme ça, tu pourras toujours savoir où je suis. »
Gunner sourit. « J’aime beaucoup cette idée, papa. Mais tu sais, on peut aussi tout simplement s’envoyer des messages. Est-ce que tu sais comment en envoyer ? Je sais que beaucoup de gens de ton âge ne savent pas. »
Luke se mit à sourire. « Oui, bien sûr, on peut s’envoyer des messages. On peut faire les deux. »
Pour Luke, c’était une sensation un peu amère de se retrouver ici, avec Gunner. Luke avait grandi sans son père et maintenant, Gunner se retrouvait СКАЧАТЬ