Salle de Crise. Джек Марс
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Название: Salle de Crise

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094313023

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СКАЧАТЬ était une grande baie vitrée arrondie, construite en verre armé. Normalement, il offrait une vue sur un cours d’eau tranquille, qui coulait de l’édifice et tournait à droite à quelques centaines de mètres, avant de disparaître dans les bois.

      Mais pas aujourd’hui.

      Là, devant lui, il y avait un torrent déchaîné.

      Wes resta figé, bouche bée, comme paralysé, et un frisson lui parcourut le corps. C’était impossible de voir ce qui se passait. L’écume s’élevait à trente mètres de haut. Wes ne pouvait même pas discerner la forêt. Mais il pouvait entendre le bruit à travers la vitre épaisse. C’était le grondement de l’eau – plus d’eau qu’il n’aurait jamais pu imaginer.

      Des millions de litres d’eau par minute.

      En entendant le déferlement de toute cette eau, son cœur se mit à battre la chamade.

      Wes retourna en courant jusqu’au téléphone. Il était hors d’haleine.

      « Vince, écoute-moi. Les écluses sont ouvertes ! Toutes ! On a un mur d’eau de dix mètres de haut et de soixante-dix mètres de large qui en déferle ! Je n’arrive pas à voir ce qui se passe. Je ne sais pas comment ça a pu arriver, mais il faut qu’on les referme. TOUT DE SUITE ! Tu connais la séquence ? »

      Vince avait l’air incroyablement calme, mais en même temps, il n’avait pas vu toute cette eau.

      « Je vais chercher mon livre, » dit-il.

      Wes alla jusqu’au panneau de contrôle, avec le téléphone collé à l’oreille.

      « Allez, Vince. Allez ! »

      « OK, je l’ai, » dit Vince.

      Vince lui donna une séquence à six chiffres que Wes introduisit sur le pavé numérique.

      Il regarda les lumières, en s’attendant à ce qu’elles s’éteignent mais elles continuèrent à clignoter.

      « Ça ne marche pas. Tu as d’autres chiffres ? »

      « Non, je n’en ai pas d’autres. C’est ceux-là. Tu es sûr que tu les as introduits correctement ? »

      « J’ai introduit exactement les chiffres que tu m’as donnés. » Les mains de Wes commencèrent à trembler. Mais en même temps, il se sentait plutôt calme. Il avait l’impression d’être détaché de la situation. Il avait une fois eu un accident de voiture sur une route de montagne enneigée, et au moment où la voiture s’était mise à faire des tonneaux, Wes s’était senti un peu pareil à maintenant. Il avait l’impression d’être dans un rêve.

      Il n’avait aucune idée depuis combien de temps ces écluses étaient ouvertes, mais six écluses en même temps, c’était beaucoup d’eau… bien trop d’eau. Une telle quantité d’eau allait faire déborder les rivières et causer d’importantes inondations. Wes pensa au lac géant qui se trouvait juste au-dessus d’eux.

      Puis quelque chose lui vint soudain en tête, quelque chose à laquelle il ne voulait pas penser.

      « Appuie sur Annuler et on recommence, » dit Vince.

      « Vince, il y a aussi l’hôtel à cinq kilomètres en aval. C’est le mois d’août, Vince. Tu vois ce que je veux dire ? C’est la haute saison et ils n’ont aucune idée de ce qui va leur tomber dessus. Il faut qu’on ferme tout de suite ces écluses et qu’on les appelle pour qu’ils évacuent en urgence. »

      « Appuie sur Annuler et on recommence, » répéta Vince.

      « Vince ! »

      « Wes, tu as entendu ce que je viens de te dire ? On va fermer ces écluses. Et j’appellerai l’hôtel juste après. Alors maintenant, appuie sur Annuler et on recommence. »

      Consciencieusement, Wes fit ce que Vince lui ordonnait, en redoutant au fin fond de lui que ça ne marcherait jamais.

      *

      Le téléphone de la réception n’arrêtait pas de sonner.

      Montgomery Jones était assis dans la cafétéria du Black Rock Resort et essayait de savourer son petit déjeuner. Ils servaient le même petit déjeuner tous les jours – des œufs brouillés, des saucisses, des pancakes, des gaufres – tout ce qu’on voulait. Mais aujourd’hui, vu que l’endroit était plein, il était assis dans un coin de la cafétéria qui était plus près de la réception. Il y avait une centaine de lève-tôt qui occupaient toutes les tables et qui ralentissaient le service. Et ce téléphone commençait vraiment à gâcher la matinée de Monty.

      Il se retourna et regarda en direction de la réception. C’était un endroit rustique, avec des panneaux en bois et une cheminée en pierre. Il n’y avait personne pour répondre à l’appel et celui qui appelait n’avait pas l’air de le comprendre. Chaque fois que le téléphone cessait de sonner, il y avait une pause de quelques secondes avant qu’il recommence à sonner. Monty en déduisit qu’à chaque fois qu’elle tombait sur la messagerie vocale, la personne qui appelait raccrochait et essayait à nouveau. C’était vraiment ennuyant. Cette personne s’acharnait et lui gâchait son petit-déjeuner.

      « Rappelle, espèce d’idiot. »

      Monty avait soixante-neuf ans et il venait à Black Rock depuis au moins vingt ans, souvent deux à trois fois par an. Il adorait cet endroit. Ce qu’il aimait le plus, c’était se lever tôt, prendre un bon petit déjeuner et parcourir les pittoresques routes de montagne sur sa Harley Davidson. Cette fois-ci, il avait emmené sa petite amie, Lena. Elle avait presque trente ans de moins que lui, mais elle était encore endormie dans la chambre. Elle aimait faire la grasse matinée, cette Lena. Ce qui voulait dire qu’ils démarreraient un peu plus tard aujourd’hui. Mais ce n’était pas grave. Lena en valait la peine. Lena était la preuve que réussir dans la vie avait ses avantages. Il l’imagina dans le lit, avec ses longs cheveux bruns éparpillés sur les oreillers.

      Le téléphone arrêta de sonner. Mais cinq secondes plus tard, il recommença à nouveau.

      OK, j’en ai marre. Monty décida qu’il allait décrocher ce fichu téléphone. Il se leva et se dirigea vers la réception. Mais il hésita une seconde avant de décrocher. Oui, c’est vrai, il venait souvent ici. Mais il ne connaissait pas très bien l’endroit… pas comme s’il y travaillait. Il ne pourrait pas prendre une réservation, ni même un message. Alors il dirait juste à son interlocuteur de rappeler un peu plus tard.

      Il décrocha. « Allô ? »

      « C’est Vincent Moore, de la Tennessee Valley Authority. Je suis à la station de contrôle du barrage de Black Rock, à cinq kilomètres en amont de l’hôtel. Ceci est une urgence. Nous avons un problème avec les écluses et demandons une évacuation immédiate de votre hôtel. Je répète, une évacuation immédiate. Il y a un torrent qui déferle vers vous. »

      « Quoi ? » dit Monty. Quelqu’un devait lui faire une blague. « Je ne comprends pas. »

      Juste à ce moment-là, il y eut un tumulte dans la cafétéria. Un brouhaha de voix se fit entendre. Soudain, une femme se mit à hurler.

      L’homme au téléphone répéta à СКАЧАТЬ