Название: La Fabrique Magique
Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Героическая фантастика
Серия: Oliver Blue à l’École des Prophètes
isbn: 9781640297852
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— Oui, dit la fille, mais Oliver remarqua que sa voix venait de plus loin.
Il jeta un coup d’œil à l’endroit où ses pieds s’étaient trouvés et vit qu’ils avaient maintenant disparu. Chris et ses sbires partaient.
Oliver patienta. Même après que leur conversation désobligeante à son sujet se soit estompée, il ne voulait pas quitter la sécurité de la poubelle. Il y avait encore une chance que l’un d’eux attende, juste au cas où il soit sur le point de révéler sa cachette.
Bientôt, la pluie se mit vraiment à tomber. Oliver pouvait l’entendre tambouriner contre la poubelle en métal. Ce n’est qu’alors qu’il s’accorda à dire que Chris avait définitivement dû partir. Même s’il voulait passer Oliver à tabac, il ne resterait pas sous une pluie battante pour le faire, et Oliver était certain que ses amis n’en seraient pas convaincus non plus.
Finalement, décidant qu’il était en sécurité, Oliver commença à sortir de la poubelle. Mais juste au moment où il se tortillait vers l’ouverture, une énorme rafale de vent se leva. Elle le projeta d’un coup à l’intérieur. Ensuite, le vent dut changer de direction, car soudain Oliver sentit la poubelle vaciller sous lui. Le vent était si fort qu’il la faisait rouler !
Oliver agrippa les bords de sa prison de métal. Rempli de terreur, désorienté, il commença à tourner et à tourner. Il se sentait malade de panique, malade du mouvement. Oliver voulait que cela se termine au plus vite, mais cela semblait continuer encore et encore. Il était projeté et secoué dans tous les sens.
Soudain, la tête d’Oliver se cogna très fort sur le côté de la poubelle. Il vit trente-six chandelles. Il ferma les yeux. Puis tout devint noir.
*
Les yeux d’Oliver s’ouvrirent en papillonnant pour laisser entrevoir la prison métallique et sphérique qui l’entourait. Le mouvement de rotation avait cessé, mais il pouvait toujours entendre le rugissement de la tempête tout autour de lui. Il cligna des yeux, désorienté, les tempes battantes après le coup qui l’avait assommé.
Il ignorait pendant combien de temps il était resté inconscient, mais il était couvert d’ordures puantes. Son estomac se contracta, nauséeux.
Rapidement, Oliver se traîna vers l’avant de la poubelle et jeta un coup d’œil dehors. Le ciel était sombre et la pluie tombait à verse comme une couche de gris.
Oliver sortit maladroitement de la poubelle. Il faisait très froid et il fallut à peine quelques secondes pour qu’il soit trempé. Il se frotta les bras pour tenter de les réchauffer. Frissonnant, Oliver regarda autour de lui, essayant de discerner où il se trouvait.
Soudain, il comprit où il était, jusqu’où la poubelle l’avait fait rouler pendant la tempête. Il était à la fabrique ! Seulement cette fois, remarqua Oliver, des lumières brillaient à l’intérieur.
Il resta bouche bée. Est-ce qu’il avait des hallucinations ? Peut-être avait-il une commotion cérébrale.
La pluie continuait de s’abattre sur Oliver. Les lumières de l’usine brillaient comme une sorte de phare, l’attirant à lui.
Oliver se précipita en avant. Il arriva à l’herbe autour de l’usine, qui glissait sous ses pieds, transformée en marécage à cause de la pluie torrentielle. Puis il contourna le côté de l’entrepôt, piétinant le lierre et les orties dans sa hâte de se rendre à la porte arrière pour s’abriter. Il trouva la porte exactement comme il l’avait laissée ; entrebâillée, et juste assez large pour qu’il puisse s’y faufiler. Vite, il le fit et se retrouva dans la même pièce sombre, avec la même odeur de poussière, le même écho d’abandon.
Oliver marqua une pause, soulagé d’être à l’abri de la pluie. Il attendit que ses yeux s’ajustent. Une fois qu’ils l’eurent fait, il s’aperçut que tout était comme avant la dernière fois, avec les machines poussiéreuses recouvertes de toiles d’araignée qui étaient inutilisées et délabrées. Sauf…
Oliver remarqua une ligne jaune très fine qui dessinait un trait sur le sol. Pas de la peinture, mais bien de la lumière. Un rai de lumière. Eh bien, Oliver savait qu’il avait forcément besoin d’une source, aussi se précipita-t-il dans cette direction, le suivant comme si c’était une traînée de chapelure. Il courut jusqu’à un mur de brique solide.
Comme c’est bizarre, pensa Oliver en s’arrêtant et appuyant contre le mur avec ses doigts. La lumière n’est pas censée voyager à travers des objets.
Il tâtonna dans la faible lumière, essayant de comprendre comment elle pouvait passer à travers un objet solide. Puis tout à coup sa main toucha quelque chose de différent. Une poignée ?
Oliver sentit un soudain espoir le saisir. Il leva la poignée et bondit en arrière lorsqu’un énorme craquement retentit.
Le sol trembla. Oliver vacilla, essayant de rester debout alors que le sol même se déplaçait sous ses pieds.
Il tournait. Pas seulement lui, mais le mur aussi. Il devait avoir été construit sur un plateau tournant ! Et tandis qu’il pivotait, un énorme éclat de lumière dorée jaillit.
Oliver cligna des yeux, ébloui et aveuglé par la soudaine brillance. Ses jambes lui semblaient chancelantes à cause du mouvement du sol en rotation.
Puis, à peine cela avait-il commencé que le mouvement s’arrêta. Il y eut un déclic lorsque le mur trouva sa nouvelle position. Oliver tituba, cette fois à cause de la décélération soudaine.
Il regarda autour de lui et fut abasourdi par ce qu’il vit. Il se trouvait maintenant dans une toute autre aile de la fabrique. Et elle était remplie d’inventions incroyables et fantastiques ! Pas les reliques rouillées, grinçantes et rouillées de l’entrepôt d’avant, mais plutôt, du sol au plafond, à perte de vue, s’élevaient des machines lisses, brillantes, neuves et gigantesques.
Oliver ne put s’en empêcher. Rempli d’excitation, il courut jusqu’à la première machine. Elle avait un bras mobile qui pivota juste au-dessus de sa tête. Il se baissa juste à temps et vit la main au bout du bras déposer un œuf à la coque dans un coquetier. Juste à côté, deux mains automates désincarnées bondissaient sur les touches d’un piano, tandis qu’à côté d’elles, un très grand métronome en laiton donnait le rythme.
Il était tellement préoccupé et enchanté par les inventions qui l’entouraient qu’Oliver ne remarqua même pas l’étrange objet en forme de bol de la veille, ni l’homme qui bricolait dessus. Ce ne fut que quand un coucou mécanique prit son envol, le faisant tituber en arrière et percuter l’homme, qu’Oliver se rendit compte qu’il n’était pas seul.
Oliver poussa un cri et fit volte-face. Soudain, il réalisa qui il était en train de regarder. Bien que largement plus âgé que sur la photographie dans son livre, Oliver sut qu’il dévisageait Armando Illstrom.
Oliver eut le souffle coupé. Il ne pouvait pas y croire. Son héros était vraiment là, debout devant lui, bel et bien vivant !
— Ah ! dit Armando en souriant. Je me demandais quand tu arriverais.
CHAPITRE CINQ
Oliver СКАЧАТЬ