La Fabrique Magique . Морган Райс
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Читать онлайн книгу La Fabrique Magique - Морган Райс страница 16

СКАЧАТЬ vous plaît rentrez directement à la maison. L’alerte officielle demande de ne pas être dehors quand la tempête frappera, dans environ une heure. Ceci est un avertissement étendu à toute la ville donc vos parents vous attendent à la maison. Toute personne prise en flagrant délit de non-respect sera suspendue.

      Autour d’Oliver, personne ne semblait s’en soucier. Tout ce qu’ils avaient entendu, c’était que l’école était finie et qu’ils allaient en profiter au maximum. Ils attrapèrent leurs livres et se précipitèrent hors de la classe comme un troupeau d’éléphants.

      Oliver ramassa ses propres affaires plus lentement.

      — Vous avez fait du bon travail aujourd’hui, lui dit madame Belfry en plaçant toutes ses petites maquettes dans son sac. Est-ce que ça ira pour rentrer à la maison ? Elle avait l’air de s’inquiéter pour lui.

      Oliver hocha de la tête pour la rassurer.

      — Je vais prendre l’autobus avec tout le monde, dit-il, réalisant que cela pourrait signifier subir un trajet avec Chris. Il frissonna.

      Oliver prit son sac à dos en bandoulière et suivit le reste des enfants de l’école à l’extérieur. Le ciel était si sombre qu’il était presque noir. Il semblait très menaçant.

      La tête baissée, Oliver commença à marcher vers l’arrêt de bus. Mais à ce moment-là, il aperçut quelque chose derrière lui, quelque chose de bien plus effrayant qu’un nuage noir d’orage tropical : Chris. Et à ses côtés se tenaient ses sbires.

      Oliver se retourna et détalla. Il se dirigea droit vers le premier bus de la file. Il était bondé d’enfants et manifestement prêt à partir. Sans même vérifier où il allait, Oliver se jeta à bord.

      Juste à temps aussi. Le mécanisme grinça et la porte se referma derrière lui. Une fraction de seconde plus tard, Chris apparut de l’autre côté, le regard menaçant. Ses sbires s’approchèrent et dévisagèrent tous Oliver d’un air furieux à travers la porte, qui n’était en réalité rien d’autre qu’un mince écran de verre protecteur.

      Le bus partit, éloignant Oliver de leurs visages féroces.

      Il jeta un coup d’œil par la fenêtre alors que le bus s’éloignait et commençait à prendre de la vitesse. À la consternation d’Oliver, Chris et ses amis foncèrent dans le bus qui attendait derrière le sien. Lui aussi s’éloigna de l’école, suivant de près.

      Oliver déglutit avec effroi. Avec Chris et ses amis juste un bus derrière lui, il savait que s’ils le voyaient descendre, ils le feraient aussi. Ensuite, ils se jetteraient sur lui et il serait bon pour quelques volées de coups. Il se mordit les lèvres avec inquiétude, ne sachant pas quoi faire ensuite. Si seulement son manteau d’invisibilité existait vraiment. C’était le moment de l’utiliser !

      Avec un énorme craquement, le ciel parut s’ouvrir. Des trombes de pluie se mirent à tomber et la foudre zébra le ciel. Tu parles d’une heure avant qu’elle ne frappe, pensa Oliver. La tempête était déjà sur eux.

      Le bus zigzaguait dangereusement le long de la route. Oliver s’agrippait au poteau en métal et se cognait aux épaules des enfants debout autour de lui. Les choses étaient passées du statut inquiétant à celui de tout à fait effrayant.

      Un autre éclair traversa le ciel. Les enfants dans l’autobus poussèrent des cris de peur.

      Oliver réalisa alors qu’il pourrait peut-être utiliser la tempête à son avantage. Étant donné qu’il était hors de question de descendre à son propre arrêt avec les sbires de Chris qui observaient, il devrait descendre de manière inattendue. Se fondre dans la foule. Et avec la pluie battante et le désordre général, ce pourrait être possible.

      À ce moment précis, le bus s’arrêta. Un groupe important d’enfants se jeta vers la porte. Oliver regarda autour de lui et vit qu’ils se trouvaient juste à la périphérie du bon quartier, qui semblait être l’endroit où vivait la majorité des élèves de Campbell Junior High. Oliver ne connaissait pas particulièrement bien cette zone, mais il avait une vague idée d’où se trouvait la jonction avec le sien.

      Alors il suivit la foule, et sauta du bus à un arrêt inconnu. La pluie s’abattit sur lui et les autres. Il essaya de rester le groupe, mais à son désespoir, tout le monde se dispersa dans différentes directions, et rapidement aussi pour échapper au temps. Avant même qu’Oliver n’ait cligné des yeux, il se retrouva debout sur le trottoir, complètement exposé.

      Pas même une seconde plus tard, le deuxième bus s’arrêta. Oliver vit Chris à travers la fenêtre pleine de buée. Puis Chris vit manifestement Oliver, car il commença à pointer du doigt avec enthousiasme et à crier quelque chose à ses amis. Oliver n’avait pas besoin d’un interprète pour savoir ce que signifiaient les gesticulations de Chris. Il venait le chercher.

      Oliver courut.

      Il ne savait pas trop où il était, mais il courut tout de même en direction de ce qui lui semblait vaguement être la direction de sa maison.

      Sans regarder en arrière, Oliver courut et courut. La pluie et le vent le giflaient, ce qui rendait sa progression difficile, mais c’était l’une des rares occasions où être petit était un avantage. Chris aurait du mal à traîner son corps lourd, Oliver le savait, alors que lui était vif.

      Mais, réalisa Oliver, Chris n’était pas son seul problème. Tous ses amis étaient avec lui. La fille en particulier était une coureuse très rapide. Oliver jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit qu’elle gagnait du terrain sur lui.

      Oliver dépassa quelques magasins, puis tourna dans une allée menant aux ruelles non loin de chez eux. Il esquiva et slaloma entre des obstacles tels que des caddies abandonnés et des cartons vides emportés par les vents.

      Puis il passa un angle. Pendant un bref moment, il fut à l’abri des brutes qui le suivaient.

      Lorsqu’une forte rafale renversa une poubelle, Oliver eut une soudaine inspiration. Sans hésiter un instant, il sauta dedans, rampant sur de la nourriture avariée et des emballages vides jusqu’à ce qu’il soit complètement hors de vue. Puis il se mit en boule et attendit.

      Les pieds de la fille apparurent sur la bande de trottoir qu’il pouvait voir. Elle s’arrêta et fit un tour complet, comme si elle le cherchait. Puis Oliver entendit d’autres bruits de pas et se rendit compte que Chris et ses autres amis l’avaient rejointe.

      — Où est-il passé ? entendit-il l’un d’eux crier.

      — Comment est-ce que tu l’as perdu ? dit la voix distincte de Chris.

      — Il était là une seconde, et à la suivante il avait disparu ! cria la fille en retour.

      Oliver resta parfaitement immobile. Son cœur battait la chamade et ses membres tremblaient après cet effort.

      — Il a jeté l’un de ses sorts, dit Chris.

      Dans sa poubelle puante et obscure, Oliver fronça les sourcils. Qu’est-ce que Chris voulait dire par là ?

      — C’est tellement flippant, dit la fille. Tu veux dire qu’il s’est fait disparaître ?

      — Je vous l’avez dit, non ? répondit СКАЧАТЬ