Une Forge de Bravoure . Морган Райс
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Название: Une Forge de Bravoure

Автор: Морган Райс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежное фэнтези

Серия: Rois et Sorciers

isbn: 9781632914620

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СКАЧАТЬ ses forces et gémit sous l'effort, hissant le boulet de toutes ses forces, puis, finalement, ils le firent tous passer par-dessus le bord en poussant un grand cri.

      Merk se pencha avec les autres et regarda le boulet tomber en sifflant.

      En dessous, les trolls levèrent les yeux mais trop tard. Le boulet en écrasa un groupe, qu'il enterra sur place en les aplatissant et en laissant un cratère énorme dans le sol à côté du mur de la tour. Merk aida les autres soldats à hisser les boulets par-dessus le bord de tous les côtés de la tour. Les boulets tuèrent des centaines de trolls et firent trembler la terre avec leur explosion.

      Pourtant, les trolls surgissaient encore du bois et arrivaient en flux continu. Merk vit qu'ils étaient à court de rochers; ils étaient aussi à court de flèches et les trolls ne semblaient pas ralentir leur approche.

      Soudain, Merk sentit quelque chose lui passer tout près de l'oreille. Il se tourna et vit une lance voler tout près. Perplexe, il regarda vers le bas et vit les trolls prendre des lances et les jeter vers les remparts. Il était stupéfait car il n'avait pas cru qu'ils avaient la force de jeter les lances aussi loin.

      A leur tête, Vesuvius leva une lance dorée et la jeta fortement, droit vers le haut. Choqué, Merk regarda la lance atteindre le sommet de la tour, l'esquiva et la vit le rater de peu. Il entendit un gémissement, se retourna et vit que ses compagnons de guerre avaient eu moins de chance. Plusieurs d'entre eux étaient allongés sur le dos, percés par les lances, et le sang leur coulait de la bouche.

      Les hommes de la tour n'étaient pas au bout de leurs peines. Ils entendirent un grondement et, soudain, un bélier en fer arriva du bois en roulant, transporté sur un chariot avec des roues en bois. La foule de trolls laissa passer le bélier qui, mené par Vesuvius, se dirigea directement vers la porte.

      “LANCES !” cria Vicor.

      Merk se précipita avec les autres vers le tas de lances. Il en prit une en sachant que c'était leur dernier moyen de défense. Il avait pensé qu'ils ne les utiliseraient que lorsque les trolls ouvriraient une brèche dans la tour, ce qui leur aurait laissé un dernier moyen de défense mais, apparemment, la situation était désespérée. Il saisit une lance, visa et la jeta vers le bas en visant Vesuvius.

      Cependant, Vesuvius était plus rapide qu'il n'en avait l'air et il esquiva la lance au dernier moment. Au lieu de frapper Vesuvius, la lance de Merk frappa un autre troll à la cuisse, ce qui le fit tomber et ralentit l'approche du bélier. Les compagnons de guerre de Merk l'imitèrent. Les lances s'abattirent sur les trolls qui poussaient le bélier et les tuèrent, arrêtant ainsi sa progression.

      Pourtant, dès que les trolls tombaient, cent autres trolls sortaient du bois et les remplaçaient. Bientôt, le bélier repartit en avant. Les trolls étaient simplement trop nombreux et leur vie n'avait pas de valeur. Ce n'était pas comme ça que se battaient les humains. La nation des trolls était une nation de monstres.

      Merk tendit la main pour prendre une autre lance à jeter et fut consterné de constater qu'il n'en restait aucune. Au même moment, le bélier atteignit les portes de la tour et plusieurs trolls posèrent des planches de bois au dessus des cratères pour former un pont.

      “EN AVANT !” cria Vesuvius de sa voix grave et rauque, loin au dessous.

      Le groupe de trolls chargea et envoya le bélier en avant. Un moment plus tard, il frappa les portes avec une telle force que Merk sentit la vibration remonter jusqu'à lui. Le tremblement lui traversa les chevilles et le fit souffrir jusqu'à l'os.

      Il y eut un autre choc, puis un autre et encore un autre. Ils secouèrent la tour et firent trébucher tous les soldats. Merk atterrit à quatre pattes sur un corps, un compagnon Gardien, et ne s’aperçut qu'à ce moment-là qu'il était déjà mort.

      Merk entendit un sifflement, sentit un souffle de vent et, quand il leva les yeux, il ne comprit pas ce qu'il voyait : au-dessus de sa tête, il vit voler un boulet en feu. Des boulets en feu atterrirent au sommet de la tour et des explosions résonnèrent tout autour de lui. Merk s'accroupit, regarda par-dessus le bord et vit des dizaines de catapultes les prendre pour cible d'en dessous en visant le toit de la tour. Tout autour de lui, ses hommes mouraient.

      Un autre boulet en feu atterrit près de Merk et tua deux Gardiens à côté de lui, deux hommes qu'il avait appris à apprécier. Les flammes s'étendaient et il les sentait près de son propre dos. Merk regarda autour de lui, vit que presque tous les hommes étaient morts et comprit qu'il ne pourrait plus rien faire ici, mis à part attendre la mort.

      Merk savait que c'était maintenant ou jamais. Il n'allait pas mourir comme ça, blotti en haut de la tour à attendre la mort. Il voulait mourir avec courage, bravement, en affrontant l'ennemi l'arme à la main, face à face, et il voulait tuer autant de ces créatures que possible.

      Merk poussa un grand cri, tendit la main vers la corde fixée à la tour et sauta par-dessus le bord. Il descendit à toute vitesse vers la nation de trolls qui l'attendait en dessous, prêt à faire face à son destin.

      CHAPITRE QUATRE

      Kyra cligna des yeux quand elle regarda le ciel, le monde qui se mouvait au-dessus d'elle. C'était le ciel le plus beau qu'elle ait jamais vu, violet foncé avec de doux nuages blancs qui dérivaient au-dessus de sa tête, illuminé par la lumière diffuse du soleil. Elle sentit qu'elle bougeait et elle entendit le doux clapotis de l'eau tout autour d'elle. Elle n'avait jamais eu une telle sensation de paix.

      Allongée sur le dos, Kyra regarda autour d'elle et eut la surprise de constater qu'elle flottait au milieu d'une vaste mer, sur un radeau en bois, loin de toute rive. D'immenses rouleaux faisaient doucement monter et descendre son radeau. Elle eut l'impression qu'elle dérivait vers l'horizon, vers un autre monde, une autre vie. Vers un endroit de paix. Pour la première fois de sa vie, elle ne se soucia plus du monde; elle se sentit étreinte par l'univers, comme si elle pouvait finalement baisser sa garde et être prise en charge, à l'abri de tout mal.

      Kyra sentait une autre présence sur son bateau. Elle se redressa et fut étonnée de voir une femme assise là. La femme portait une robe blanche, était enveloppée de lumière, avait de longs cheveux dorés et des yeux bleus saisissants. C'était la plus belle femme que Kyra ait jamais vue.

      Kyra ressentit un choc quand elle se sentit certaine que c'était sa mère.

      “Kyra, mon amour”, dit la femme.

      La femme lui fit un sourire d'une telle tendresse qu'il apporta du baume à l'âme de Kyra, qui regarda sa mère et se sentit encore plus profondément en paix. La voix résonnait en elle, la faisait se sentir en paix dans le monde.

      “Mère”, répondit-elle.

      Sa mère tendit une main presque translucide. Kyra leva le bras et la prit. Le toucher de sa peau était électrisant et, alors qu'elle tenait cette main, Kyra avait l'impression qu'une partie de sa propre âme guérissait.

      “Je t'ai regardée”, dit-elle, “et je suis fière. Plus fière que tu ne le sauras jamais.”

      Kyra essaya de se concentrer mais, alors qu'elle sentait la chaleur de l'étreinte de sa mère, elle eut l'impression qu'elle quittait ce monde.

      “Suis-je en train de mourir, Mère ?”

      Sa mère la regarda de ses yeux brillants et lui serra la main plus fort.

      “C'est le moment, Kyra”, dit-elle, “et pourtant, ton courage a changé ton destin. Ton courage, et mon amour.”

      Kyra СКАЧАТЬ