Le Poids de l’Honneur . Морган Райс
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СКАЧАТЬ pour avertir de l'approche de l'ennemi. Le son résonna partout dans les murs de la cité et Duncan eut le cœur serré en comprenant qu'il venait de perdre tous les avantages qu'il avait pu avoir. Il avait sous-estimé l'ennemi.

      Les soldats pandésiens stationnés à la porte passèrent brusquement à l'action. Ils se précipitèrent en avant et poussèrent les portes de l'épaule. A six de chaque côté, ils poussèrent de toutes leurs forces pour les fermer. Au même moment, quatre soldats de plus tournèrent d'immenses manivelles de chaque côté pendant que quatre autres tiraient sur des chaînes, deux de chaque côté. Avec un grand craquement, les portes commencèrent à se refermer. Duncan les regarda avec désespoir. Il avait l'impression qu'on lui refermait un cercueil sur le cœur.

      “PLUS VITE !” ordonna-t-il à son cheval.

      Ils accélérèrent tous, firent une dernière course folle. Alors qu'ils s'approchaient, en un effort désespéré, quelques-uns de ses hommes jetèrent des lances aux hommes qui gardaient la porte mais ils étaient encore trop loin et les lances tombèrent sans atteindre leur cible.

      Duncan força son cheval à courir plus vite que jamais, chevauchant comme un fou devant les autres et, alors qu'il s'approchait des portes qui se refermaient, il sentit soudain quelque chose passer tout près de lui en sifflant. Il se rendit compte que c'était un javelot. Il leva les yeux et vit des soldats qui, du sommet des parapets, en jetaient. Duncan entendit un cri et vit un de ses hommes, un guerrier courageux aux côtés duquel il avait combattu pendant des années, se faire transpercer et tomber de son cheval en volant vers l'arrière, mort.

      Duncan accéléra et renonça à toute prudence en fonçant vers les portes qui se refermaient. Il était à peut-être vingt mètres de distance et les portes étaient à quelques mètres de se refermer pour toujours. Quoi qu'il arrive, même s'il fallait qu'il y laisse la vie, il ne pouvait pas les laisser se refermer.

      Dans une dernière charge suicidaire, Duncan sauta de son cheval et plongea vers la fente qui se réduisait juste au moment où les portes se fermaient. Ce faisant, il tendit son épée, la lança en avant et réussit à la coincer dans la fente juste avant qu'elle ne se referme. Son épée se plia mais ne cassa pas. Duncan savait que cette tranche d'acier était la seule chose qui empêchait ces portes de se refermer pour de bon, la seule chose qui gardait la capitale accessible, la seule chose qui empêchait la perdition de tout Escalon.

      Les soldats pandésiens, choqués quand ils comprirent que leur porte ne se fermait pas, regardèrent vers le bas et virent avec étonnement l'épée de Duncan. Ils se précipitèrent tous vers cette épée et Duncan sut que, même si cela devait lui coûter la vie, il ne pouvait permettre qu'ils l'enlèvent.

      Encore essoufflé par sa chute de cheval, Duncan, qui avait mal aux côtes, essaya de se sortir du chemin du premier soldat qui se ruait sur lui, mais il ne réussit pas à bouger assez vite. Il vit l'épée levée derrière lui et se prépara à recevoir le coup mortel quand, soudain, le soldat poussa un cri. Perplexe, Duncan se retourna en entendant un hennissement et vit son destrier se pencher en arrière et donner un coup de sabots dans la poitrine de son ennemi juste avant qu'il ne puisse poignarder Duncan. Le soldat partit en l'air et en arrière, les côtes brisées, et atterrit sur le dos, inconscient. Avec gratitude, Duncan leva les yeux vers son cheval en comprenant que ce dernier lui avait sauvé la vie une fois de plus.

      Comme il avait maintenant le temps qu'il lui fallait, Duncan se releva en roulant, tira son épée de rechange et se prépara à affronter le groupe de soldats qui se ruait sur lui. Le premier soldat lui envoya un coup d'épée du dessus et Duncan le bloqua au-dessus de sa tête, se retourna, le taillada sur toute la largeur de l'épaule et l'envoya au sol. Duncan s'avança et poignarda au ventre le soldat suivant avant qu'il ne puisse l'atteindre, puis bondit par-dessus son corps qui tombait et fit tomber le suivant sur le dos en lui frappant la poitrine des deux pieds. Il se baissa rapidement quand un autre soldat lui envoya un coup, puis se retourna et lui taillada le dos.

      Distrait par ses attaquants et sentant du mouvement derrière lui, Duncan se retourna puis vit un Pandésien saisir l'épée calée entre les portes et la tirer fortement par le pommeau. Comprenant qu'il fallait réagir sans attendre, Duncan se tourna, visa et lança son épée, qui virevolta sur elle-même avant de se loger dans la gorge de l'homme juste avant qu'il ne puisse extraire sa longue épée. Duncan avait sauvé la porte, mais cela l'avait laissé sans défense.

      Duncan fonça vers la porte en espérant élargir la fente mais, alors qu'il le faisait, un soldat le tacla par derrière et le fit tomber à terre. Le dos exposé, Duncan savait qu'il était en danger. Derrière lui, le Pandésien leva haut une lance pour lui transpercer le dos sans que Duncan puisse faire grand chose pour l'en empêcher.

      Un cri remplit l'air et, du coin de l’œil, Duncan vit Anvin se précipiter en avant, agiter sa massue et frapper le soldat au poignet, faisant tomber la lance de sa main juste avant qu'il n'empale Duncan. Ensuite, Anvin sauta de son cheval et plaqua l'homme au sol. En même temps, Arthfael et les autres arrivèrent et attaquèrent l'autre groupe de soldats qui se dirigeait vers Duncan.

      Dégagé, Duncan regarda autour de lui et vit que les soldats qui gardaient la porte étaient morts, que la porte était tout juste maintenue ouverte par son épée et, du coin de l’œil, il aperçut des centaines de soldats pandésiens commencer à émerger de la caserne dans l'aube et à aller précipitamment se battre contre Kavos, Bramthos, Seavig et leurs hommes. Il savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps. Même si Kavos et ses hommes les combattaient, un nombre suffisant de Pandésiens les éviterait, irait vers les portes et, si Duncan ne contrôlait pas bientôt ces portes, tous ses hommes seraient perdus.

      Duncan évita une autre lance qu'on lui jetait depuis les parapets. Il se précipita, prit un arc et une flèche à un soldat mort, se pencha en arrière, visa et tira sur un Pandésien qui, tout en haut, se penchait et regardait vers le bas en tenant une lance. Le garçon hurla et tomba, empalé par la flèche, ne s'attendant visiblement pas à ça. Il tomba jusqu'au sol et atterrit avec fracas à côté de Duncan, qui se sortit pour ne pas être tué par le corps. Duncan fut très satisfait de constater que que ce garçon était le sonneur de cor.

      “LES PORTES !” cria Duncan à ses hommes pendant qu'ils finissaient de tuer les soldats qui restaient.

      Ses hommes se rassemblèrent, descendirent de cheval, se précipitèrent à côté de lui et l'aidèrent à ouvrir les énormes portes. Ils tirèrent de toutes leurs forces mais les portes bougèrent à peine. D'autres de ses hommes se joignirent à eux et, quand ils tirèrent tous ensemble, une porte commença à bouger lentement. Centimètre par centimètre, elle s'ouvrit et, bientôt, il y eut assez d'espace pour que Duncan puisse mettre le pied dans l'ouverture.

      Duncan introduit ses épaules dans l'ouverture et poussa de toutes ses forces en grognant, les bras tremblants. La sueur coula sur son visage malgré la fraîcheur de la matinée. Quand il regarda par l'ouverture, il vit les soldats déferler de la garnison. La plupart d'entre eux affrontèrent Kavos, Bramthos et leurs hommes, mais un nombre non négligeable d'entre eux les contourna et se dirigea vers lui. Un cri résonna soudain dans l'aube et, à côté de lui, Duncan vit un de ses hommes, un bon commandant, un homme loyal, tomber par terre. Il vit une lance dans son dos, leva les yeux et vit que les Pandésiens étaient à portée de tir.

      D'autres Pandésiens levèrent des lances pour les leur jeter dessus et Duncan se prépara en comprenant qu'ils n'allaient pas passer la porte à temps quand, soudain, à sa grande surprise, les soldats trébuchèrent et tombèrent face contre terre. Duncan leva les yeux, vit qu'ils avaient des flèches et des épées dans le dos et il sentit une poussée de gratitude quand il vit Bramthos et Seavig mener une centaine d'hommes, se détacher de Kavos, qui affrontait la garnison, et faire demi-tour pour l'aider.

      Duncan redoubla d'efforts et poussa de СКАЧАТЬ