Le Poids de l’Honneur . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Le Poids de l’Honneur - Морган Райс страница 11

СКАЧАТЬ la surprise de voir Bramthos, Seavig et leurs hommes en face de lui. Il se tourna, examina tous les cadavres et se rendit compte avec étonnement qu'ils avaient réussi à vider les parapets.

      Il y eut un cri de victoire quand tous leurs hommes se rencontrèrent au milieu.

      Pourtant, Duncan savait que la situation était encore urgente.

      “FLECHES !” cria-t-il.

      Il regarda immédiatement les hommes de Kavos en bas et vit qu'une grande bataille se déroulait en dessous, dans la cour, où des milliers d'autres soldats pandésiens sortaient précipitamment des garnisons pour les affronter. Kavos se faisait lentement encercler de tous les côtés.

      Les hommes de Duncan prirent les arcs des morts, visèrent au-dessus des murs et tirèrent sur les Pandésiens, imités par Duncan. Les Pandésiens ne s'étaient pas attendus à ce qu'on leur tire dessus depuis la capitale et ils tombèrent au sol par dizaines pendant que les hommes de Kavos échappaient à des coups mortels. Les Pandésiens commencèrent à tomber tout autour de Kavos et, bientôt, une grande panique s'ensuivit quand ils se rendirent compte que Duncan contrôlait les hauteurs. Pris en tenaille entre Duncan et Kavos, ils n'avaient plus de point de repli.

      Duncan n'avait pas l'intention de leur donner le temps de se ressaisir.

      “LANCES !” ordonna-t-il.

      Duncan en saisit une lui-même et la jeta vers le bas, puis une autre et encore une autre, puisant dans l'immense réserve d'armes qui avait été abandonnée ici, en haut des parapets, pour repousser les envahisseurs d'Andros.

      Alors que les Pandésiens commençaient à faiblir, Duncan savait qu'il fallait qu'il fasse quelque chose de définitif pour les achever.

      “CATAPULTES !” hurla-t-il.

      Ses hommes se précipitèrent vers les catapultes qui restaient au sommet de ces remparts puis tirèrent les grandes cordes et tournèrent les manivelles pour les mettre en position de tir. Ils y placèrent les boulets et attendirent l'ordre de tir de Duncan. Duncan fit le va-et-vient d'un bout à l'autre de la ligne des catapultes et ajusta les positions de façon à ce que les boulets manquent les hommes de Kavos et trouvent la cible qu'il fallait.

      “FEU !” cria-t-il.

      Des dizaines de boulets fendirent l'air et, satisfait, Duncan les regarda chuter, frapper les garnisons de pierre, tuer des dizaines de Pandésiens à la fois alors que ces derniers sortaient comme des fourmis se battre contre les hommes de Kavos. Les sons résonnaient partout dans la cour, étourdissaient les Pandésiens et accroissaient leur panique. Alors que s'élevaient les nuages de poussière et de débris, ils se tournaient dans tous les sens sans savoir de quel côté se battre.

      Kavos, comme le vétéran qu'il était, profita de leur hésitation. Il rassembla ses hommes, chargea en avant avec un nouvel élan et, pendant que les Pandésiens faiblissaient, il se fraya un chemin dans leurs rangs à coups d'épée.

      Des corps tombaient de tous côtés. Le camp pandésien était en déroute et, bientôt, les Pandésiens se retournèrent et fuirent de tous côtés. Kavos les traqua jusqu'au dernier. Ce fut un massacre.

      Quand le soleil fut entièrement levé, tous les Pandésiens étaient par terre, morts.

      Le silence tomba. Duncan regarda autour de lui, sidéré, comprenant peu à peu qu'ils avaient gagné, se rendant progressivement compte qu'ils avaient réussi. Ils avaient pris la capitale.

      Alors que ses hommes criaient tout autour de lui, lui serraient les épaules, poussaient des cris de joie et se serraient les uns contre les autres, Duncan s'essuya la sueur des yeux, respirant encore avec difficulté, et commença à se faire à l'idée qu'Andros était libérée.

      La capitale était à eux.

      CHAPITRE SEPT

      Alec tendit le cou et leva les yeux, ébloui, quand ils passèrent par les immenses portes cintrées de Ur, bousculés par la foule de tous les côtés. Accompagné de Marco, il entra dans la cité. Ils avaient tous deux le visage encore sali par leur interminable traversée de la Plaine des Épines. Alec leva les yeux et regarda fixement l'immense arche de marbre qui avait l'air de faire une trentaine de mètres de haut. Il regarda les anciens murs de granite du temple qui s'élevaient de chaque côté de lui et, surpris, constata qu'il était en train de passer par une ouverture dans un temple qui servait aussi d'entrée à la cité. Alec vit beaucoup de fidèles agenouillés devant ses murs. Ils formaient un étrange assortiment avec toute l'agitation produite par le commerce local et cela le poussa à s'interroger. Autrefois, il avait prié les dieux d'Escalon mais, maintenant, il ne priait plus personne. Quel dieu vivant, se demandait-il, avait bien pu permettre que sa famille meure ? Maintenant, le seul dieu qu'il pourrait servir était le dieu de la vengeance et c'était un dieu qu'il était résolu à servir de tout son cœur.

      Bouleversé par les stimuli qui l'entouraient, Alec vit tout de suite que cette cité ne ressemblait à aucun des endroits qu'il avait déjà visités, et certainement pas au minuscule village où il avait été élevé. Pour la première fois depuis la mort de sa famille, il se sentit brusquement ramené à la vie. Cet endroit était si surprenant, si vivant qu'il était difficile d'y entrer sans être distrait. Il sentit une motivation s'éveiller en lui en se rendant compte que, derrière ces portes, il y avait d'autres personnes comme lui, des amis de Marco de même opinion, déterminés à se venger contre Pandésia. Éberlué, il leva les yeux vers tout ce qu'il voyait, vers tous ces gens habillés différemment, aux manières et à la race différentes, qui se précipitaient de tous les côtés. C'était une cité vraiment cosmopolite.

      “Baisse la tête”, lui siffla Marco alors qu'ils passaient par la porte orientale et se mêlaient à la foule.

      Marco lui donna un coup de coude.

      “Voilà.” Marco fit un signe de tête à un groupe de soldats pandésiens. “Ils regardent le visage des passants. Je suis sûr qu'ils recherchent le tien et le mien.”

      Par réflexe, Alec serra son poignard plus fort. Marco tendit le bras et lui saisit fermement le poignet.

      “Pas ici, mon ami”, avertit Marco. “Ce n'est pas un village de campagne mais une cité en guerre. Si tu tues deux Pandésiens à la porte, une armée suivra.”

      Marco le regarda avec intensité.

      “Préférerais-tu en tuer deux ?” insista-t-il. “Ou deux mille ?”

      Alec comprit la sagesse de ce que disait son ami et relâcha son étreinte sur son poignard. Il en appela à toute sa volonté pour apaiser son désir passionné de vengeance.

      “Il y aura beaucoup d'occasions, mon ami”, dit Marco pendant qu'ils poursuivaient leur route dans la foule, tête baissée. “Mes amis sont ici et la résistance est forte.”

      Ils se mêlèrent à la foule qui passait par la porte et Alec baissa les yeux pour que les Pandésiens ne les voient pas.

      “Hé, toi !” aboya un Pandésien. Alec sentit son cœur battre la chamade et il garda la tête baissée.

      Les Pandésiens se précipitèrent dans sa direction et il serra son poignard plus fort pour se préparer. Cependant, au lieu de l'arrêter, ils arrêtèrent un garçon à côté de lui, lui saisirent brutalement l'épaule et lui regardèrent le visage. Alec prit une profonde inspiration, soulagé que ce ne soit pas lui, et passa rapidement par la porte sans avoir été détecté.

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