En torno a la economía mediterránea medieval. AAVV
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу En torno a la economía mediterránea medieval - AAVV страница 27

Название: En torno a la economía mediterránea medieval

Автор: AAVV

Издательство: Bookwire

Жанр: Документальная литература

Серия:

isbn: 9788491346647

isbn:

СКАЧАТЬ soumis à des crises récurrentes, conforte l’image d’une économie tout entière dominée par les entreprises de l’import-export. Un siècle plus tard, avant que de devenir une activité manufacturière de première importance, la fabrication, en progrès constants grâce à la rigueur des normes techniques et au savoir-faire des artisans, a réussi à conquérir des marchés à l’exportation.25

      A l’exemple de la laine, d’autres secteurs, traditionnellement jugés comme subsidiaires dans l’économie de la métropole marchande, ont à leur tour suscité des réexamens attentifs.

      Depuis la fin du XIIIe siècle, la fabrication du verre a été en effet installée en dehors de l’agglomération, sur les très proches îlots de Murano. En 1291, le Grand Conseil ordonne la destruction de tous les fours de l’art du verre situés dans la cité; mais la construction en demeure autorisée, voire encouragée, dans le district. Cette mesure faisait d’ailleurs probablement suite à des décrets antérieurs, aujourd’hui perdus. Car la présence de verriers à Murano est attestée plus tôt. Dans le cadre des mesures générales, que la Commune prend alors pour lutter contre l’incendie, les fours sont déplacés. Et la prescription publique est suivie d’effets: patrons des fours et ouvriers migrent vers Murano et transforment ces îlots en un faubourg industriel.

      Au début du XVIe siècle, Murano abrite, avec son industrie concentrée et novatrice, une des branches les plus actives et les plus prestigieuses du centre industriel vénitien. La liste est longue en effet, une fois encore, des spécialités qui sortent des ateliers lagunaires, des perles de verre pour les chapelets, aux miroirs et aux lunettes même si l’invention n’en revient pas aux Vénitiens. Et puis, dans la seconde moitié du XVe siècle, les progrès dans la fabrication du cristal ont été décisifs et ils révolutionnent, par exemple, l’industrie du miroir. De la sorte, pour un long siècle, et malgré une concurrence italienne et européenne acharnée à copier les verres de Venise et à débaucher des ouvriers, les verreries de Murano dominent le marché international.

      Grâce à cette expertise, et jusqu’à ce que d’autres que les Vénitiens s’en rendent maîtres à leur tour, toute une gamme de produits est appréciée et exportée. Et il en va pour les soies comme pour le verre et le cristal.