Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire de la langue verte

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

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isbn: 4064066078010

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СКАЧАТЬ entre certaines paroles sonores, entre certaines promesses hyperboliques, et les vessies gonflées de vent, et la blague fut!

      Avoir de la blague. Causer avec verve, avec esprit, comme Alexandre Dumas, Méry ou Nadar.

      Avoir la blague du métier. Faire valoir ce qu'on sait; parler avec habileté de ce qu'on fait.

      Ne faire que des blagues. Gaspiller son talent d'écrivain dans les petits journaux, sans songer à écrire le livre qui doit rester.

      Pousser une blague. Raconter d'une façon plus ou moins amusante une chose qui n'est pas arrivée.

       BLAGUE SOUS LES AISSELLES! Expression de l'argot des ouvriers, pour signifier qu'ils cessent de plaisanter, qu'ils vont parler sérieusement, et pour inviter les interlocuteurs à en faire autant.

      On dit aussi: Blague dans le coin.

       BLAGUER, v. n. Mentir d'une agréable manière, ou tout simplement parler.

      Blaguer quelqu'un. Se moquer de lui.

       BLAGUES A TABAC, s. f. pl. Seins plus dignes d'une sauvagesse de la Nouvelle-Calédonie que d'une femme civilisée. Argot des faubouriens.

      «Si encore il y avait un peu de tabac dans tes blagues!» ai-je entendu dire un jour par un faubourien à une fille qui buvait au même saladier que lui.

       BLAGUEUR, s. m. Gascon né sur les bords de la Seine, dont le type extrême est le baron de Worsmspire et le type adouci le Mistigris de Balzac.

       BLAIREAU, s. m. Conscrit,—dans l'argot des vieux troupiers.

       BLAIREAU, s. m. Jeune homme de famille qui se croit des aptitudes littéraires et qui, en attendant qu'il les manifeste, mange sa légitime en compagnie de bohèmes littéraires.

       BLAIREAUTER, v. a. Peindre avec trop de minutie.—dans l'argot des artistes qui n'ont encore pu digérer Meissonnier.

       BLANC, s. m. Légitimiste,—dans l'argot du peuple, par allusion au drapeau fleurdelisé de nos anciens rois.

       BLANC, s. m. Vin blanc,—dans le même argot.

       BLANCHISSEUR, s. m. Celui qui revise un manuscrit, qui le polit,—dans l'argot des gens de lettres, par allusion à l'action du menuisier, qui, à coups de rabot, fait d'une planche rugueuse une planche lisse.

      Signifie aussi Avocat.

       BLANCHISSEUSE DE TUYAUX DE PIPES, s. f. Fille ou femme de mauvaise vie,—dans l'argot du peuple.

       BLANC-VILAIN, s. m. Distributeur de boulettes municipales destinées aux chiens errants,—dans l'argot des faubouriens, qui, d'un nom propre probablement, ont fait une qualification applicable à une profession.

       BLANQUETTE, s. f. Argenterie,—dans l'argot des voleurs.

       BLASÉ, ÉE, ad. Enflé, ée,—dans l'argot des voleurs, qui ont emprunté cette expression à l'allemand blasen (Souffler).

       BLAVIN, s. m. Mouchoir,—dans le même argot.

       BLAVINISTE, s. m. Pick-pocket qui a la spécialité des mouchoirs.

       BLÉ BATTU, s. m. Argent,—dans l'argot des paysans de la banlieue de Paris, pour qui blé en grange représente en effet de l'argent.

      Avoir du blé en poche. Avoir de l'argent dans sa bourse.

      N'avoir pas de blé. N'avoir pas le sou.

       BLEU, s. m. Bonapartiste,—dans l'argot du peuple, rendant ainsi à ses adversaires qui l'appellent rouge, la monnaie de leur couleur.

      Les chouans appelaient Bleus les soldats de la République, qui les appelaient Blancs.

       BLEU, s. m. Conscrit,—dans l'argot des troupiers; cavalier nouvellement arrivé,—dans l'argot des élèves de Saumur.

       BLEU, s. m. Manteau,—dans l'argot des voyous, qui ont voulu consacrer à leur façon la mémoire de Champion.

       BLEU, s. m. Vin de barrière,—dans l'argot du peuple, qui a remarqué que ce Bourgogne apocryphe tachait de bleu les nappes des cabarets.

      On dit aussi Petit bleu.

       BLEU, s. m. Marque d'un coup de poing sur la chair.

      Faire des bleus. Donner des coups.

       BLEU, adj. Surprenant, excessif, invraisemblable.

      C'est bleu. C'est incroyable.

      En être bleu. Être stupéfait d'une chose, n'en pas revenir, se congestionner en apprenant une nouvelle.

      Être bleu. Être Étonnamment mauvais,—dans l'argot des coulisses.

      On disait autrefois: C'est vert! Les couleurs changent, non les mœurs.

       BLOC, s. m. La salle de police. Argot des soldats.

      Être au bloc. Être consigné.

      Signifie aussi Prison.

       BLOCKHAUS, s. m. Garni,—dans l'argot des chiffonniers, qui parlent allemand sans le savoir.

       BLONDE, s. f. Maîtresse,—dans l'argot des ouvriers.

       BLOQUER, v. a. Mettre un soldat au bloc, à la salle de police,—ce qui est le boucler, vieille forme du verbe blouquet.

       BLOQUER, v. a. Abandonner,—dans l'argot des voleurs.

       BLOQUER, v. a. Jouer à la bloquette,—dans l'argot des enfants.

       BLOQUETTE, s. f. Jeu de billes, auquel on bloque.

       BLOQUIR, v. a. Vendre des objets volés, ordinairement en bloc. (V. Abloquer.)

       BLOT, s. m. Prix d'une chose,—dans l'argot des faubouriens.

      C'est mon blot! Cela me convient.

       BLOUSE (La). Le peuple,—dans l'argot dédaigneux des gandins.

       BLOUSER (Se), v. réfl. Faire un pas de clerc, une sottise; se tromper,—dans l'argot du peuple, qui a voulu faire une allusion à la blouse du billard.

       BLOUSIER, s. m. Voyou, porteur de blouse,—dans l'argot des gens de lettres.

       BOBÊCHON, s. m. La tête,—dans l'argot du peuple, par allusion à la bobêche qui surmonte le chandelier.

      Se monter le bobêchon. S'illusionner sur quelqu'un ou sur quelque chose; se promettre monts et merveilles d'une СКАЧАТЬ