Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire de la langue verte

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

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isbn: 4064066078010

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       BARBILLON, s. m. Jeune souteneur de filles.

       BARBILLONS DE BEAUCE, s. m. pl. Légumes,—dans l'argot du peuple.

       BARBILLONS DE VARENNE, s. m. pl. Navets,—dans l'argot des voleurs, qui savent que ce légume pousse, volontiers, dans les terres sablonneuses.

      Le dictionnaire d'Olivier Chéreau donne: Babillons de varane.

       BARBISTE, s. m. Élève du collège Sainte-Barbe.

       BARBOT, s. m. Canard,—dans l'argot des voyous.

       BARBOTE, s. f. Visite minutieuse du prisonnier à son entrée en prison.

      On dit aussi BARBOT, s. m.

       BARBOTER, v. a. Fouiller; voler. Argot des voleurs.

       BARBOTEUR DE CAMPAGNE, s. m. Voleur de nuit.

       BARBOTIER, s. m. Guichetier chargé de la visite des prisonniers à leur entrée.

       BARBUE, s. f. Plume à écrire,—dans l'argot des voleurs.

       BARON DE LA CRASSE, s. m. Homme gauche et ridicule en des habits qu'il n'a pas l'habitude de porter,—dans l'argot du peuple, qui se souvient de la comédie de Poisson.

       BARONIFIER, v. a. Créer quelqu'un baron,—dans l'argot du peuple, qui a vu mousser de près la Savonnette Impériale.

       BARRE, s. f. Aiguille,—dans l'argot des voleurs.

       BARRÉ, adj. et s. Simple d'esprit, et même niais,—dans l'argot du peuple, qui, sans doute, veut faire allusion à une sorte de barrage intellectuel qui rend impropre à la conception.

       BARRER, v. n. Abandonner son travail,—dans l'argot des marbriers de cimetière.

      Se barrer. S'en aller.

       Barrer, v. a. Réprimander,—dans l'argot du peuple.

       Barrique, s. f. Bouteille ou carafe,—dans l'argot des francs-maçons.

      Ils disaient autrefois Gomorrhe,—du nom d'une mesure juive qui indiquait la quantité de manne à récolter.

       BASANE, s. f. Peau du corps humain,—dans l'argot des faubouriens.

      Tanner la basane. Battre quelqu'un.

       BASANE, s. f. Amadou,—dans l'argot des voleurs.

       BAS-BLEU, s. m. Femme de lettres,—dans l'argot des hommes de lettres, qui ont emprunté ce mot (blue stocking) à nos voisins d'outre-Manche.

      Alphonse Esquiros (Revue des Deux Mondes, avril 1860) donne comme origine à cette expression le club littéraire de lady Montague, où venait assidûment un certain M. Stillingfleet, remarquable par ses bas bleus. D'un autre côté, M. Barbey d'Aurevilly (Nain Jaune du 6 février 1886) en attribue la paternité à Addison. Or, le club de lady Montague ne date que de 1780, et Addison était mort en 1719. Auquel entendre?

       BAS-BLEUISME, s. m. Maladie littéraire spéciale aux femmes qui ont aimé et qui veulent le faire savoir à tout le monde.

      Le mot a été créé récemment par M. Barbey d'Aurevilly.

       BASCULE, s. f. Guillotine,—dans l'argot des faubouriens.

       BASCULER, v. a. Guillotiner.

      Être basculé. Être exécuté.

       BAS DE BUFFET, s. m. Homme ou chose de peu d'importance. Argot du peuple.

      Vieux bas de buffet. Vieille femme, vieille coquette ridicule qui a encore des prétentions à l'attention galante des hommes.

       BAS DE PLAFOND, s. m. Homme d'une taille ridiculement exiguë.

      On dit aussi Bas du cul.

       BASOURDIR, v. a. Étourdir, et, par extension naturelle, Tuer,—dans l'argot des voleurs, qui ont dédaigné abasourdir comme trop long.

      Basourdir ses gaux picantis, ou seulement ses gaux. Chercher ses poux—et les tuer.

       BAS PERCÉ, s. et adj. Homme pauvre ou ruiné. Argot du peuple.

       BASSE, s. m. La terre par opposition au ciel. Argot des voleurs.

       BASSIN, s. m. Homme ennuyeux,—dans l'argot des filles et des faubouriens, qui n'aiment pas à être ennuyés, les premières surtout.

      On dit aussi Bassinoire.

       BASSINANT, adj. Ennuyeux, importun, bavard.

       BASSINER, v. a. Importuner.

       BASSINOIRE, s. f. Grosse montre,—dans l'argot des bourgeois.

       BASTIMAGE, s. m. Travail,—dans l'argot des voleurs.

       BASTRINGUE, s. m. Guinguette de barrière, où le populaire va boire et danser les dimanches et les lundis.

       BASTRINGUE, s. m. Bruit, vacarme,—comme on en fait dans les cabarets et dans les bals des barrières.

       BASTRINGUE, s. m. Scie à scier les fers,—dans l'argot des prisons, où l'on joue volontiers du violon sur les barreaux.

       BASTRINGUEUSE, s. f. Habituée de bals publics.

       BATACLAN, s. m. Mobilier; outils,—dans l'argot des ouvriers.

      Signifie aussi bruit, vacarme.

       BATAILLE DE JÉSUITES, s. f. Habitude vicieuse que prennent les écoliers et que gardent souvent les hommes,—dans l'argot du peuple, qui a lu le livre de Tissot.

      On ajoute souvent après Faire la bataille de Jésuites, cette phrase: Se mettre cinq contre un.

       BATEAUX, s. m. pl. Souliers qui prennent l'eau. Argot des faubouriens.

       BATELÉE, s. f. Une certaine quantité de gens réunis, quoique inconnus. Argot du peuple.

       BBatelier, s. m. Battoir de blanchisseuse,—dans l'argot des voleurs.

       BATH, s. m. Remarquablement beau, ou bon ou agréable,—dans l'argot de Breda-Street.

      Bath aux pommes. Superlatif du précédent superlatif.

      Il me semble qu'on devrait écrire Bat, ce mot venant évidemment de Batif. Le papier Bath n'est pour rien là dedans.

       BATIAU, s. m. Préparation СКАЧАТЬ