Directive Principale. Джек Марс
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Название: Directive Principale

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094312781

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СКАЧАТЬ son visage. L’homme n’avait plus de visage mais, maintenant, Luke avait la hachette.

      Il se plongea dans les combattants qui entouraient Martinez en envoyant des coups partout. Le sang gicla. Il découpait ses ennemis en tranches.

      Martinez réapparut. D’une façon ou d’une autre, il était encore debout et il poignardait les ennemis avec la baïonnette.

      Luke enfonça la hachette dans le crâne d’un homme. Elle s’y enfonça profondément et il ne put pas l’en ressortir. Même avec l’adrénaline qui faisait rage dans son corps, il n’avait plus de force. Il tira dessus, tira dessus … et renonça. Il regarda Martinez.

      — Ça va ?

      Martinez haussa les épaules. Son visage était rouge de sang. Son tee-shirt en était saturé. À qui appartenait ce sang ? À lui ? À eux ? Martinez haleta et désigna les corps qui les entouraient.

      — Ça allait mieux avant, je peux te le dire.

      Luke cligna des yeux et Martinez disparut.

      À sa place, il y avait rangée après rangée de pierres tombales blanches. Par milliers, elles couvraient les collines basses verdoyantes jusqu’à l’horizon. C’était une journée lumineuse, ensoleillée et chaude.

      Quelque part derrière lui, un joueur de cornemuse solitaire interprétait Amazing Grace.

      Six jeunes Rangers de l’armée amenèrent le cercueil brillant drapé dans le drapeau américain dans le cimetière ouvert. Martinez avait été Ranger avant de rejoindre la Force Delta. Les hommes avaient l’air élégants avec leur uniforme de cérémonie vert et leur béret brun clair, mais ils avaient aussi l’air jeunes, très, très jeunes, presque comme des enfants qui jouaient à se déguiser.

      Luke regarda fixement les hommes. Il arrivait à peine à penser à eux. Il inspira profondément. Il était épuisé. Il ne se souvenait pas avoir été aussi fatigué, ni à l’école des Rangers, ni pendant le processus de sélection des Deltas ni en zone de guerre.

      Le bébé, Gunner, son nouveau-né … ne dormait pas. Pas la nuit et à peine le jour. Donc, lui et Becca, ils ne dormaient pas non plus. De plus, Becca semblait ne pas pouvoir s’arrêter de pleurer. Le docteur venait de lui diagnostiquer une dépression post-partum aggravée par l’épuisement.

      Sa mère était venue au chalet vivre avec eux. Ça ne marchait pas. La mère de Becca … par où commencer ? Elle n’avait jamais travaillé de toute sa vie. Elle semblait déroutée que Luke s’en aille tous les matins pour faire son long trajet jusqu’à la banlieue de Washington, DC, située en Virginie. Elle semblait encore plus déroutée qu’il ne revienne que le soir.

      Le chalet rustique, situé à un endroit pittoresque sur un petit promontoire au-dessus de la Baie de Chesapeake, était dans la famille de Becca depuis cent ans. Becca allait au chalet depuis sa petite enfance et, maintenant, elle faisait comme si elle en était propriétaire. En fait, elle en était effectivement propriétaire.

      Elle insistait pour déménager avec le bébé dans sa maison d’Alexandria. Pour Luke, le plus dur, c’était que cette idée commençait à paraître raisonnable.

      Il avait commencé à imaginer qu’il arrivait au chalet après une longue journée de travail et qu’il trouvait l’endroit silencieux comme une tombe. Il pouvait presque observer ce qu’il faisait. Il ouvrait le vieux réfrigérateur vrombissant, prenait une bière et allait sur le patio de derrière. Il était juste à l’heure pour assister au coucher du soleil. Il s’asseyait dans une chaise longue et …

      CRAC !

      Luke faillit sursauter.

      Derrière lui, une équipe de sept fusiliers avait tiré une salve en l’air. Le son se diffusa entre les coteaux. Une autre salve arriva, puis une autre.

      C’était un salut à vingt-et-une armes, sept à la fois. C’était un honneur que tout le monde ne méritait pas. Martinez était un ancien combattant très décoré qui avait servi sur deux théâtres d’opérations. À présent, il était mort, suicidé, mais ça n’aurait pas dû arriver.

      Trois douzaines de soldats se tenaient en formation près de la tombe. Une poignée d’agents Delta et d’ex-agents Delta se tenaient un peu plus loin en civil. On reconnaissait les agents Delta parce qu’ils ressemblaient des stars du rock et s’habillaient comme des stars du rock. Ils étaient grands, larges d’épaules, en tee-shirt et en blazer, en pantalon kaki. Ils avaient une barbe foisonnante et une boucle d’oreille. L’un d’eux avait une large crête iroquoise taillée de près.

      Luke se tenait seul, en costume noir, et il scrutait la foule. Il y cherchait un homme qu’il s’attendait à y trouver : un certain Kevin Murphy.

      Près de l’avant, il y avait une rangée de chaises pliantes blanches. Une femme réconfortait une autre femme d’âge moyen habillée en noir. Près d’elle, une garde d’honneur constituée de trois Rangers, de deux Marines et d’un pilote de chasse retirèrent soigneusement le drapeau du cercueil et le plièrent. Un des soldats se mit sur un genou devant la femme en deuil et lui présenta le drapeau.

      — De la part du Président des États-Unis, dit le jeune Ranger d’une voix brisée par l’émotion, de l’Armée des États-Unis et d’une nation reconnaissante, veuillez accepter ce drapeau comme symbole de notre appréciation pour le service honorable et loyal de votre fils.

      Luke regarda une fois de plus les agents Delta. L’un d’eux s’était éloigné et montait seul un coteau verdoyant entre les pierres tombales blanches. Il était grand et sec, avec des cheveux blonds rasés près du crâne. Il portait un jean et une chemise élégante bleu clair. Même s’il était mince, il avait quand même les épaules larges et les bras et les jambes musclés. Ses bras semblaient presque trop longs pour son corps, comme les bras d’une star du basket-ball, ou d’un ptérodactyle.

      L’homme marchait lentement, sans particulièrement se presser, comme s’il n’avait rien d’urgent à faire. Il marchait en fixant l’herbe du regard.

      Murphy.

      Luke quitta l’oraison funèbre et le suivit sur la colline. Il marcha beaucoup plus vite que Murphy et le rattrapa.

      Si Martinez était mort, c’était pour de nombreuses raisons, mais la plus évidente était qu’il s’était tiré une balle dans la tête sur son lit d’hôpital. Or, pour cela, quelqu’un lui avait apporté une arme. Luke était sûr à cent pour cent de savoir qui c’était.

      — Murphy ! dit-il. Attendez une minute.

      Murphy leva le regard et se retourna. Le moment d’avant, il avait semblé perdu dans ses pensées mais, quand il avait entendu Luke, ses yeux s’étaient immédiatement réveillés. Son visage était étroit, en forme d’oiseau, beau à sa façon.

      — Luke Stone, dit-il d’une voix monocorde.

      Il ne semblait ni content ni mécontent de voir Luke. Son regard était froid. Comme tous les agents Delta, il avait des yeux qui exprimaient une intelligence froidement calculatrice.

      — Permettez que je vous accompagne une minute, Murph.

      Murphy haussa les épaules.

      — СКАЧАТЬ