Directive Principale. Джек Марс
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Название: Directive Principale

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094312781

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СКАЧАТЬ général quatre étoiles grand et mince qui portait un uniforme vert de cérémonie impeccable. Ses cheveux gris étaient coupés jusqu’au cuir chevelu. Sur son visage bien rasé, pas un poil ne traînait ; les poils savaient qu’il valait mieux éviter de le défier. Luke n’avait jamais rencontré l’homme, mais il le connaissait intimement. Cet homme faisait son lit en priorité tous les matins. Le lit était impeccable, mais il le vérifiait probablement quand même, juste pour être sûr.

      — Agent Stone, agent Newsam, je suis le Général Richard Stark, du Comité des chefs d’États-majors interarmées.

      — Général, c’est un honneur de vous rencontrer.

      Luke lui serra la main puis l’homme passa à Ed.

      — Nous sommes très fiers de ce que vous avez fait il y a un mois. Vous honorez tous les deux l’Armée des États-Unis.

      Un autre homme se tenait là. C’était un homme qui perdait ses cheveux et qui avait peut-être la quarantaine. Il avait un gros ventre rond et de petits doigts boudinés. Son costume ne lui allait pas bien : il était trop serré aux épaules et à la taille. Il avait le visage pâteux et un nez bulbeux. En le voyant, Luke pensait à Karl Malden qui faisait une publicité télévisée sur la fraude aux cartes bancaires.

      — Bonjour, Luke. Je suis Ron Begley de la Sécurité Intérieure.

      Ils se serrèrent aussi la main. Ron ne mentionna pas l’opération du mois précédent.

      — Enchanté, Ron.

      Personne ne parla du visage de Luke. Ce fut un soulagement, même s’il était sûr que Don le lui reprocherait après la réunion.

      — Asseyez-vous, messieurs, dit le général en désignant la table de conférence, les invitant gracieusement à s’asseoir à leur propre table.

      Luke et Ed s’assirent près de Don. Il y avait deux autres hommes dans la salle et ils portaient tous les deux un costume. Le premier était chauve et avait une oreillette dont le fil disparaissait à l’intérieur de sa veste. Il assistait aux présentations, impassible. Aucun de ces deux hommes ne parla. Personne ne les présenta. Pour Luke, c’était clair.

      Ron Begley ferma la porte.

      Le plus surprenant, c’était qu’il n’y avait aucun autre membre de l’EIS dans la salle.

      Le Général Stark regarda Don.

      — Vous êtes prêt ?

      Don ouvrit ses grandes mains comme si c’étaient des fleurs qui ouvraient leurs pétales.

      — Oui. C’était tout ce qu’il nous fallait. Allez-y.

      Le général regarda Ed et Luke.

      — Messieurs, les informations que je suis sur le point de partager avec vous sont des informations confidentielles.

      * * *

      — Qu’est-ce qu’ils ne nous disent pas ? demanda Luke.

      Don leva le regard. Le bureau derrière lequel il était assis était en chêne poli, large et brillant. Il y avait deux morceaux de papier dessus, un téléphone de bureau et un vieil ordinateur portable Toughbook tout usé avec, au dos de l’écran, une étiquette qui représentait une pointe de lance rouge avec une dague dessus, c’est-à-dire le logo du Commandement des Opérations Spéciales de l’Armée. Don aimait avoir un bureau bien rangé.

      Sur le mur qui se dressait derrière lui, il y avait plusieurs photos encadrées. Luke repéra celle qui montrait quatre jeunes Bérets Verts torse nu au Vietnam, avec Don à droite.

      Don désigna les deux chaises qui se trouvaient devant le bureau.

      — Asseyez-vous. Détendez-vous.

      Luke le fit.

      — Comment va ton visage ?

      — Il me fait un peu mal, dit Luke.

      — Qu’est-ce que tu as fait ? Tu as claqué la porte de la voiture dessus ?

      Luke haussa les épaules et sourit.

      — Ce matin, j’ai croisé Kevin Murphy à l’enterrement de Martinez. Vous vous souvenez de lui ?

      Don hocha la tête.

      — Oui. Pour un Delta, c’était un bon soldat. Un peu susceptible, je suppose. Comment était-il … quand tu en as fini avec lui ?

      — La dernière fois que je l’ai vu, il était encore par terre.

      Don hocha la tête une fois de plus.

      — Bien. Quel était le problème ?

      — Lui et moi, nous sommes les derniers hommes à avoir survécu à cette nuit en Afghanistan. Il m’en veut énormément. Il pense que j’aurais pu faire plus d’efforts pour annuler la mission.

      Don haussa les épaules.

      — Tu ne pouvais pas l’annuler, car ce n’était pas ta mission.

      — C’est ce que je lui ai dit. Je lui ai aussi donné ma carte de visite. S’il m’appelle, j’aimerais que vous envisagiez de l’embaucher ici. Il a l’entraînement d’un agent Delta, il a de l’expérience au combat, il a fait trois périodes de service pour autant que je sache et il ne panique pas en situation extrême.

      — Il a quitté l’armée ?

      Luke hocha la tête.

      — Oui.

      — Qu’est-ce qu’il fait, ces temps-ci ?

      — Du vol à main armée. Il s’en est pris à des vendeurs de drogue dans plusieurs villes.

      Don secoua la tête.

      — Tu n’es pas sérieux, Luke.

      — Tout ce que je demande, c’est que vous lui donniez une chance.

      — Nous en reparlerons, dit Don, quand il appellera, s’il appelle.

      Luke hocha la tête.

      — Très bien.

      Don approcha de lui un des morceaux de papier qui se trouvaient sur son bureau. Il se mit une paire de lunettes de lecture noires au bout du nez. Luke l’avait déjà vu faire ça quelques fois et l’effet était discordant. Don Morris, le grand homme, portait des lunettes de lecture.

      — Maintenant, parlons de choses un peu plus urgentes. Voici les choses dont nous n’avons pas parlé au briefing. Cette mission arrive directement du Bureau Ovale. Le Président a refusé de l’attribuer au Pentagone et à la CIA parce qu’il pense qu’il y a une fuite quelque part. Si les Russes arrivent à faire parler ce gars de la CIA qu’ils ont capturé, qui sait ce qu’il dira ? Nous risquerions de subir des revers énormes. Il faut agir donc très vite. Ne le répétez pas, mais le Président est furieux.

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