Directive Principale. Джек Марс
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Название: Directive Principale

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Триллеры

Серия:

isbn: 9781094312781

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СКАЧАТЬ le regarda au fond des yeux, interrogatrice.

      — De quoi s’agit-il ?

      Il haussa les épaules.

      — C’est un pataquès diplomatique, en fait. Les Russes ont capturé trois archéologues américains et confisqué leur petit sous-marin. Ils plongeaient dans la Mer Noire pour chercher l’épave d’un vieux navire de commerce de la Grèce antique. Ils étaient dans les eaux internationales, mais les Russes ont trouvé qu’ils étaient trop près de leur territoire.

      Elle ne le quitta pas des yeux.

      — Sont-ils des espions ?

      Luke prit une autre gorgée de sa bière. Il laissa échapper un son, un bref rire ironique. Elle était douée. Elle avait déjà eu beaucoup d’entraînement. Elle allait droit au but.

      Il secoua la tête.

      — Tu sais que je ne peux pas te dire ça.

      — Et tu vas aller où et faire quoi ?

      Il haussa les épaules.

      — Je vais en Turquie pour voir si nous pouvons les faire relâcher.

      Il disait la vérité, dans une certaine mesure. En même temps, il évitait de mentionner des quantités d’informations. Il mentait par omission.

      Et elle le savait aussi.

      — Pour voir si nous pouvons les faire relâcher ? Qui est ce nous ?

      Il se retrouvait acculé.

      — Les États-Unis d’Amérique.

      — Allez, Luke. Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?

      Il sirota la bière une fois de plus et se gratta la tête.

      — Rien d’important, ma chérie. Les Russes détiennent trois hommes. Je vais en Turquie. Ils veulent que j’y sois parce que j’ai de l’expérience en le type de mission qui a mené à ça. Si les Russes acceptent de négocier, je ne serai peut-être même pas impliqué directement.

      Derrière Luke, la porte moustiquaire claqua. Becca regarda derrière lui pendant une seconde. Merde ! Audrey arrivait.

      Les yeux de Becca exprimèrent soudain de la colère. Des larmes y apparurent. Non ! Le timing n’aurait pas pu être pire.

      — Luke, la dernière fois que tu es parti à l’étranger, j’étais enceinte de presque neuf mois. Tu allais arrêter quelqu’un en Irak, tu te souviens ? Je crois que tu avais dit que c’était un boulot sympa. Pourtant, tu as fini par arracher la fille du Président …

      Il leva un doigt.

      — Becca, tu sais que ce n’est pas vrai. J’y suis bien allé pour arrêter quelqu’un et l’arrestation s’est bien déroulée …

      C’était un mensonge. Un autre mensonge. L’arrestation avait été un massacre.

      — … aux terroristes islamistes. Ton hélicoptère s’est écrasé. Toi et Ed, vous avez combattu les fidèles d’Al-Qaïda en haut d’une montagne.

      — Tout cela s’est produit après notre arrivée.

      — Je ne suis pas idiote, Luke. Je sais lire entre les lignes des articles de journaux. Les articles ont admis que des dizaines de gens avaient été tués. Cela m’indique qu’il y a eu un bain de sang et que tu t’es retrouvé au beau milieu.

      Luke leva un tout petit peu les mains, comme si elle venait de le menacer avec l’arme la plus petite du monde. Le bébé était encore là et il tétait comme si de rien n’était.

      — C’est une mission, ma chérie. C’est mon travail. Don Morris …

      Ce fut alors Becca qui leva un doigt.

      — Ne me parle plus de Don Morris. Je n’en veux même plus à Don. Si tu ne voulais pas effectuer ces missions suicide, il ne pourrait pas t’y forcer. C’est aussi simple que ça.

      Maintenant, elle pleurait et ses larmes coulaient.

      — Que se passe-t-il ? dit une voix.

      Cette voix était trop impatiente. Elle avait senti la présence de sang dans l’eau et elle se rapprochait de la proie pour la tuer.

      — Coucou, Audrey, dit Luke sans même se retourner.

      Becca se leva et tendit le bébé à Audrey. Elle baissa les yeux vers Luke, le regard dur. Maintenant, sous le coup de ses larmes, elle tremblait de tout son corps.

      — Et si tu meurs ? dit-elle. Nous avons un fils, maintenant.

      — Je sais ça. Je ne vais pas mourir. Comme toujours, je vais faire très attention. Encore plus maintenant, pour Gunner.

      Becca se tenait à côté de sa mère, les mains serrées. Elle ressemblait à un petit enfant qui allait se mettre à hurler au milieu du supermarché. Par contre, sa mère était calme, affectée, auto-satisfaite. Elle berçait le bébé dans ses bras minces d’oiseau et lui roucoulait discrètement des histoires dans la langue des bébés.

      — Tout ira bien, dit Luke. Tout ira bien. Je le sais.

      Soudain, Becca remonta furieusement la petite colline vers la maison. Un moment plus tard, la porte moustiquaire claqua une fois de plus.

      Maintenant, Luke et Audrey se regardaient fixement l’un l’autre. Audrey avait les yeux perçants et prédateurs d’un faucon. Elle ouvrit la bouche.

      Luke leva une main et secoua la tête.

      — Audrey, je vous en prie, ne dites rien.

      Audrey n’en tint pas compte.

      — Un jour, quand vous reviendrez ici, vous n’aurez plus de femme, dit-elle, ni de maison où habiter, d’ailleurs.

      CHAPITRE SIX

      20 h 35, Heure de l’Est

      Le ciel au-dessus de l’Océan Atlantique

      — Rock and roll, dit Mark Swann.

      — Hip-hop, mon gars, dit Ed Newsam. Hip-hop.

      Il tendit sa grosse main au travers de l’allée étroite entre les sièges du petit jet et Swann la lui tapota doucement et lentement. Ensuite, Swann retourna sa propre main et Ed fit mine de lui placer quelques pièces dans la paume. Ils venaient de faire tout le swing des mains entre frères « gimme five, keep the change ».

      Depuis la dernière mission, Newsam et Swann étaient devenus les plus improbables des amis.

      Luke les regardait. Ed se prélassait dans son siège, avec son regard d’acier, énorme, soigneusement vêtu d’un pantalon cargo kaki et d’un tee-shirt EIS moulant. СКАЧАТЬ