Fables de La Fontaine. Jean de la Fontaine
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Название: Fables de La Fontaine

Автор: Jean de la Fontaine

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066074258

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      XVII

       Table des matières

      Un homme de moyen âge,

       Et tirant sur le grison,

       Jugea qu’il étoit saison

       De songer au mariage.

       Il avoit du comptant,

       Et partant

       De quoi choisir; toutes vouloient lui plaire:

       En quoi notre amoureux ne se pressoit pas tant:

       Bien adresser n’est pas petite affaire.

       Deux veuves sur son cœur eurent le plus de part:

       L’une encore verte; et l’autre un peu bien mûre,

       Mais qui réparoit par son art

       Ce qu’avoit détruit la nature.

       Ces deux veuves, en badinant,

       En riant, en lui faisant fête,

       L’alloient quelquefois têtonnant,

       C’est-à-dire ajustant sa tête.

       La vieille, à tous moments, de sa part emportoit

       Un peu du poil noir qui restoit,

       Afin que son amant en fût plus à sa guise.

       La jeune saccageoit les poils blancs à son tour.

       Toutes deux firent tant, que notre tête grise

       Demeura sans cheveux, et se douta du tour.

       Je vous rends, leur dit-il, mille grâces, les belles,

       Qui m’avez si bien tondu.

       J’ai plus gagné que perdu.

       Car d’hymen point de nouvelles.

       Celle que je prendrois voudroit qu’à sa façon

       Je vécusse, et non à la mienne.

       Il n’est tête chauve qui tienne:

       Je vous suis obligé, belles, de la leçon.

      XVIII

       Table des matières

      Compère le renard se mit un jour en frais,

       Et retint à dîner commère la cigogne.

       Le régal fut petit, et sans beaucoup d’apprêts:

       Le galant, pour toute besogne,

       Avoit un brouet clair: il vivoit chichement.

       Ce brouet fut par lui servi sur une assiette:

       La cigogne au long bec n’en put attraper miette,

       Et le drôle eut lapé le tout en un moment.

       Pour se venger de cette tromperie,

       A quelque temps de là, la cigogne le prie.

       Volontiers, lui dit-il; car avec mes amis

       Je ne fais point cérémonie.

       A l’heure dite, il courut au logis

       De la cigogne son hôtesse;

       Loua très-fort sa politesse,

       Trouva le dîner cuit à point:

       Bon appétit surtout; renards n’en manquent point.

       Il se réjouissoit à l’odeur de la viande

       Mise en menus morceaux, et qu’il croyoit friande.

       On servit, pour l’embarrasser,

       En un vase à long col et d’étroite embouchure.

       Le bec de la cigogne y pouvoit bien passer;

       Mais le museau du sire étoit d’autre mesure.

       Il lui fallut à jeun retourner au logis

       Honteux comme un renard qu’une poule auroit pris,

       Serrant la queue et portant bas l’oreille.

      Trompeurs, c’est pour vous que j’écris:

       Attendez-vous à la pareille.

      XIX

       Table des matières

      Dans ce récit je prétends faire voir

       D’un certain sot la remontrance vaine.

      Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,

       En badinant sur les bords de la Seine.

       Le Ciel permit qu’un saule se trouva,

       Dont le branchage, après Dieu, le sauva.

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