Ses Guerriers Cyborg. Grace Goodwin
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Название: Ses Guerriers Cyborg

Автор: Grace Goodwin

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия: Programme des Épouses Interstellaires- La Colonie

isbn: 9783985227600

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СКАЧАТЬ ça.

       Mikki, Centre de Recrutement des Épouses Interstellaires, Terre

      La Gardienne Bisset esquissa un sourire face à ma question.

      —Cela signifie, Mlle Tanaka, que les tests ont pris deux fois plus de temps que d'habitude. J'ai dû lancer une seconde simulation, que vous avez acceptée, les données ont finalement pu être recueillies. Le système a trouvé le partenaire idéal.

      J'étais perplexe.

      —Ah bon ? J'essayai de lever la main pour me gratter la tête mais j'avais les mains liées. Vous me les enlevez ?

      —Non. Selon le protocole, toutes les criminelles doivent rester entravées pendant la durée des tests et du trajet. Je suis désolée, Mlle Tanaka.

      —Mikki. Je ne vous ferai aucun je mal. Je levai la tête. Je suis biologiste spécialisée en environnement. Je suis sûre que cette tablette contient tout mon dossier. Je poursuivis en soupirant. Ok, j'ai fait de la prison pour destruction de biens, pas pour meurtre.

      J'avais foré d'énormes trous dans quelques bateaux. Des bateaux vides. Des baleiniers qui enfreignaient l'interdiction internationale. Recherche scientifique, mon cul. Ils ternissaient la réputation de vrais scientifiques comme moi. C'était pourtant l'excuse qu'ils avaient sortie. Et alors ? Ils avaient le droit de tuer des baleines en toute impunité et moi je n'avais pas le droit de faire un trou dans la coque d'un bateau vide ?

      Si c'était à refaire, je le referais. Raison pour laquelle mes parents m'avaient laissée pourrir en prison et forcée à me contenter d'un avocat commis d'office, alors qu'ils avaient suffisamment de fric pour en engager un qui aurait pu me faire libérer sous caution.

      Mes parents étaient très à cheval sur la loi. Les règles. Le protocole. Le devoir, l'honneur familial. J'y avais eu droit tant de fois que je pouvais réciter le discours de mes parents par cœur avant même qu'ils ouvrent la bouche. Des immigrants qui évitaient de faire des vagues, tant qu'ils ne seraient pas des citoyens à part entière. Même après, la culture dans laquelle ils avaient baigné n'approuvait pas la rébellion. La famille. L'honneur. Le devoir. C'était toute leur vie.

      J'avais refusé de m'y conformer. J'étais bien la fille de mon père. Les baleiniers agissaient mal. Ils faisaient du mal à des animaux sans défense. L'océan devait demeurer un havre de paix. Avant même d'obtenir mon diplôme, je luttais contre l'élément liquide lors de compétitions de surf, les vagues étant mon concurrent ultime. Je respectais l'océan et ses êtres vivants. D'autres ne le respectaient pas. D'autres détruisaient notre planète, et c'est moi qui étais en prison pour des crimes contre l'humanité ? Sans déconner !

      Oui, on m'avait traitée de tous les noms, de sauvage, de hippie, voire de droguée. Je n'étais rien de tout cela. Les industries qui déversent produits chimiques et déchets dans l'océan, la pêche illégale et les opérations de chasse à la baleine avaient fait en sorte de transformer mon amour de l'océan et tout ce qu'il contient en quelque chose de honteux.

      —Elle doit appliquer le protocole à la lettre quel que soit votre crime, Umiko. Je regrette.

      La Gardienne Égara avait répondu à la place de l'autre, comme si le fait de s'excuser arrangerait les choses. Pourquoi s'obstinait-elle à utiliser mon vrai prénom ? Je me demandais si elle le faisait exprès ou si elle était prout-prout au point de ne pas savoir comment s'adresser aux gens. Je penchais en faveur de la deuxième possibilité, à en juger par son chignon strict et son expression sévère.

      Umiko. Enfant de la mer.

      Je soupirai.

      —Mikki.

      —Très bien, Mlle Tanaka, la Gardienne Égara acquiesça sans toutefois utiliser mon surnom. Et leva les yeux au ciel. Cette femme aurait grand besoin de se faire tringler. En parlant de...

      —Vous avez dit qu'on m'avait trouvé un partenaire ? demandai-je.

      La Gardienne Bisset acquiesça avec enthousiasme.

      —Vous êtes compatible avec un combattant de la Colonie. Un homme originaire de Prillon Prime. Ce qui explique votre rêve et votre attirance sexuelle pour deux hommes.

      Je demeurai bouche bée, sentis mes joues s'empourprer. Je présumais qu'elles savaient pour mon test puisqu'elle avait regardé mais j’avais cru qu'elles m'observaient, simplement allongée sur le fauteuil. Elles avaient assisté à mon orgasme final, qu'elle l'exprime à haute voix corroborait que tout ce que j'avais fait dans ce rêve, tout ce que je croyais détester, avait été observé.

      —Comment savez-vous qu'ils étaient deux ? Vous pouvez voir le rêve ?

      Ça m’avait tout l’air d'une violation d'intimité.

      —Non. Bien sûr que non. La charmante Mlle Yvonne était-elle gênée ? Bien. Pour être compatible avec un guerrier de Prillon Prime, vous deviez simplement montrer un désir et une préférence psychologique pour deux partenaires aptes à vous protéger et veiller sur vous.

      D'accord. La nouvelle qui tue.

      —Donc, Prillon Prime ? C'est là que je vais ?

      —Les épouses sont d'abord affectées à une planète. Puis à un homme en particulier. Le vôtre est sur la Colonie.

      —Je croyais que vous aviez dit deux.

      Elle croisa ses mains devant elle sur la table.

      —Vous avez été affectée à un homme, mais selon la coutume, les Prillons choisissent un second partenaire, ce qui signifie que vous aurez deux époux. L'un d'entre eux est votre époux légitime, l'autre est choisi par votre partenaire. Ça vous parle ?

      J'avais donc un époux, et son meilleur ami comme partenaire en prime. Je m'y ferais. Je fis un signe de tête.

      Son doigt glissa sur la tablette.

      —Comme je vous l'ai dit, votre guerrier Prillon vit sur la Colonie. Vous y serez transportée dès que l’examen sera terminé.

      J'écarquillai les yeux.

      — Mon examen n'est pas terminé ? Je dois refaire ce truc du rêve ?

      —Non. J'ai quelques questions basiques à vous poser avant de vous envoyer à destination.

      La Gardienne Bisset se tourna vers la Gardienne Égara afin d’obtenir son approbation, l'autre femme acquiesça.

      —Oui. Parfait. Continuez.

      —Cet endroit, la Colonie ? C'est comment ? demandai-je.

      La Gardienne Bisset consulta sa tablette et se mit à lire.

      —La Colonie est composée de huit bases sectorielles dont la population varie de plusieurs centaines à plusieurs milliers d'habitants. Les habitants de chaque base élisent leur propre gouverneur. Le gouverneur de votre base, la Base 3, est le Gouverneur Maxim Rone, un guerrier Prillon. À l'heure actuelle, la Base 3 compte sept cent quatre-vingt-trois guerriers Prillons, vingt-sept Atlans et trois-cent-quatre combattants СКАЧАТЬ