Son Partenaire Particulier. Grace Goodwin
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Son Partenaire Particulier - Grace Goodwin страница 5

Название: Son Partenaire Particulier

Автор: Grace Goodwin

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия: Programme des Épouses Interstellaires

isbn: 9783985229864

isbn:

СКАЧАТЬ très loin.

      « Le processus débutera dans trois… deux… un… »

      2

      « Le transfert concerne le corps, elle dort. »

      J’entends la voix mais je ne bouge pas. Je me sens bien, je n’ai pas envie de me réveiller.

      « Oui, elle est dans cet état depuis quatre heures. » La voix est plus grave, plus autoritaire, clairement agacée par mon état. « Goran, ma partenaire a peut-être été endommagée durant le transport. »

      Endommagée ?

      « Il n’y a apparemment aucun dégât. » Une voix différente. « Elle est minuscule et a peut-être besoin de plus de temps pour récupérer. »

      Minuscule ? Je ne me considère pas comme minuscule. Petite à la rigueur mais minuscule ? C’est marrant. Mon corps refuse de m’obéir et m’empêche de voir qui se permet de me voir autrement que comme une femme aux formes harmonieuses et à la forte personnalité. C’est comme si je m’éveillais d’une longue sieste et savourais le moment. Je me sens au chaud et en sécurité, pas sur le point de… oh !

      J’ouvre enfin les yeux, les murs gris de l’unité de recrutement dans lequel j’ai passé les derniers jours ont disparu. La structure semble plus basique, le plafond et les murs sont en tissu tendu. Je ne vois pas grand-chose, trois hommes me regardent d’un air menaçant. J’écarquille les yeux devant leur stature. Ils sont extrêmement grands et… grands. Je n’ai jamais vu d’hommes aussi grands. C’est leur taille normale ?

      Tout est foncé chez eux. Leurs cheveux, leurs yeux, leurs vêtements et leur peau bronzée. Ils me font penser à des méditerranéens ... Mais le centre de recrutement ne m’a pas envoyé en Europe ou au Moyen-Orient mais sur une autre planète. Trion ? C’est ça ? À quelle distance suis-je de chez moi ? La gardienne Egara ne m’a pas dit à quelle distance se trouvait cette planète avant de faire glisser son doigt sur l’écran et me transporter. Tout s’est passé très rapidement, comme lorsqu’on s’endort lors d’une anesthésie et qu’on se réveille totalement inconscient, sans savoir ce qui s’est passé entre temps.

      Je suis allongée sur le côté, non plus sur ce fauteuil inconfortable dans la pièce de recrutement mais sur un lit étroit. Mes poignets et mes chevilles ne sont plus entravés, je repousse une mèche de cheveux derrière l’oreille à l’aide de ma main droite.

      Oui. Ça y est. Je la sens. La petite boule que m’a occasionné l’implant du ministère de la justice, la puce qui me ramènera un jour sur Terre, s’ils tiennent leur promesse. Pour le moment, je dois survivre en tant que Evelyn Day, inculpée de meurtre.

      Je cligne des yeux, perplexe, j’essaie de prendre mes repères. J’ai toujours su qu’il existait d’autre planètes mais les médias ne nous ont jamais montré d’images. Le transport extra-planétaire est réservé au personnel militaire ou aux femmes concernées par le Programme des Épouses. J’ai toujours cru que les extraterrestres étaient très différents des êtres humains, je ne me trompais pas totalement. Ces hommes, s’ils sont représentatifs de leur planète, sont de très séduisants spécimens très semblables aux hommes. Séduisant n’est pas le terme exact. Fort, viril. Splendide.

      Néanmoins, leur puissance et leur rudesse, leur taille immense, la très forte probabilité qu’ils me veulent du mal me fait reculer.

      Le mur est souple derrière mon dos, je tends la main pour garder l’équilibre. Je suis à quatre pattes, les hommes me reluquent de la tête aux pieds. L’air est chaud—où suis-je—je le sens sur ma peau nue. Je ne suis plus en prison. Je suis nue.

      « Où sont mes vêtements ? »

      Je gémis en essayant de me couvrir tout en regardant autour de moi. Je suis dans Spartan, il n’y a qu’un lit sur lequel je suis assise et une table au milieu de la pièce. La pièce n’est pas très grande, à moins que la haute taille des hommes ne la fasse paraître plus petite. De gros câbles noirs et des gadgets en métal s’alignent sur le mur, un mélange entre l’équipement médical de l’hôpital et mes appareils de cuisine.

      « Tu as été transportée et enregistrée comme l’exige la coutume, » dit l’un deux.

      « Mais je suis nue. »

      J’ai les mains glacées, je regarde mes mamelons. Ils portent des anneaux d’or. Comme si ça ne suffisait pas, une chaîne en or les relie et pend au niveau de mon nombril.

      J’ai… hum, eu des piercings aux tétons. Je n’arrive pas à détourner la vue de cet étrange spectacle. Les anneaux sont plus petits qu’une alliance, la chaîne est mince comme une cordelette et ornée de petits disques en or.

      « Vu ta réaction, tu n’as pas l’habitude d’être parée de bijoux sur Terre. »

      Je ne lève pas les yeux pour voir qui a parlé.

      Parée ? Étonnamment, les piercings de mes mamelons ne sont pas douloureux, bien que flambant neufs. Ils seront certainement endoloris. À l’âge de dix ans on m’a percé les oreilles, les trous ont mis plus d’un mois à cicatriser. Je ne ressens aucune douleur, ça tire un peu à cause du poids de la chaîne. C’est léger mais constant… et excitant. Mes tétons durcissent et je halète, je croise les bras sur ma poitrine.

      « Bienvenue sur Trion. Je suis Tark, ton nouveau maître, tu es dans l’antenne médicale à l’Avant-poste Neuf. Je t’ai amenée ici pour que tu vois le médecin après ton transfert, parce que tu ne t’es pas réveillée. »

      C’est celui de droite qui parle, sa voix grave m’est familière. Ses yeux noirs rencontrent et soutiennent mon regard. Je ne peux détourner le regard, je n’en ai pas envie, je ressens … quelque chose. Aucun homme sur Terre ne m’a jamais regardée aussi intensément. Il me possède avec son seul regard.

      Pourquoi sa voix me semble familière ? C’est étrange et tout à fait impossible. Il jette un coup d’œil vers l’un des hommes, ils me regardent d’un air entendu.

      « Voici Goran, mon second. »

      L’autre homme m’adresse un signe de tête. Il semble plus jeune que Tark, deux ou trois centimètres de moins mais tout aussi bien bâti.

      « Et voici Bron, le médecin de service à l’Avant-poste Neuf. »

      Le troisième homme m’adresse également un léger signe de tête et garde le silence. Il ne me fixe pas comme Tark, il parcourt mon corps. J’essaie de me couvrir des mains mais je sais qu’il voit tout.

      Ils portent tous les trois des pantalons et des chemises noirs, exceptée celle de Tark qui est grise. La coupe est semblable à celle que portent les hommes sur Terre, bien que je n’aie jamais vu d’épaules aussi larges et de corps aussi bien taillés. Ces hommes sont puissants, leurs vêtements mettent leurs atouts en valeur.

      Tark seul s’adresse à moi.

      « Evelyn Day, tu m’as été attribuée via le traité interplanétaire. Je me suis assuré de ton état de santé mais le transfert a pu t’endommager. СКАЧАТЬ