AntiAmerica. T. K. Falco
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Название: AntiAmerica

Автор: T. K. Falco

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Детская проза

Серия:

isbn: 9788835417620

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      — Si je vous aide... Qu'arrivera-t-il si Javier demeure introuvable ? Je repars tout de même libre ?

      L'agent Palmer secoua la tête.

      — Désolé mais ce n'est pas comme ça que ça marche. Pour recevoir notre aide, il vous faut nous assister dans notre enquête, soit en nous menant à lui, soit en nous donnant des informations qui nous aideront à le retrouver.

      L'agent McBride se rapprocha jusqu'à se retrouver presque au dessus d'elle.

      — J'espère que vous allez dire non. À en juger par les preuves que j'ai vues, une petite voleuse comme vous n’a rien à faire dehors, en liberté.

      Son partenaire se leva de son siège et approcha depuis l'autre côté de la table.

      — Si vous dites non, vous allez gâcher votre vie. Alors prenez un bon moment et réfléchissez attentivement avant de répondre.

      Le sang d'Alanna se mit à bouillir alors que les deux agents la regardaient de haut. Refuser d'être leur rat signifiait qu'elle devrait placer touts ses espoirs entre les mains d'un quelconque juge en espérant qu'il la prenne en pitié. Autrement, la prison et un casier judiciaire, ça la détruirait. Les black hats devaient constamment surveiller leurs arrières et se méfier des balances pour cette raison précise. La plupart des gamins de son âge auraient craqué à la plus petite implication d'un séjour en taule. Mais ces deux là n'imaginaient vraiment pas qu'elle puisse avoir une troisième option à l'esprit;

      Elle demeurait concentrée sur ses chaussures de cuir noir afin de maintenir les apparences et de donner l'illusion d'être encore en train de peser le pour et le contre.

      — Très bien. J'accepte.

      Le visage de l'agent Palmer s'illumina.

      — Vous avez fait le bon choix. L'agent McBride et moi allons vous laisser pour prendre les mesures nécessaires. Quelqu'un viendra vous débriefer sous peu.

      Elle fit un dernier sourire grimaçant.

      — J'ai hâte.

      Après qu'il soit parti de la pièce, l'agent McBride s'attarda auprès d'elle afin d'avoir le dernier mot.

      — Il vous a peut-être dédouanée pour cette fois, mais moi non. Si nous parvenons à vous lier aux piratages d'AntiAmerica, le marché ne tiendra plus et vous irez en prison. Si nous attrapons votre petit-ami sans votre aide, vous allez en prison. L'heure tourne.

      Alanna s'affala sur sa chaise après que la porte fut refermée derrière elle. Si elle avait de la chance, sa collaboration éloignerait d'elle leur attention. Elle ne pouvait courir le risque que l'agent McBride ou le reste des fédéraux ne fouille plus avant dans sa vie. Le phising n'était pas la seule arnaque qu'elle perpétrait. Si tout partait en sucette, il était impératif qu'ils ignorent l'existence de son atout maître.

      3

      Drogues

      Jessica Bright. Née à Birmingham en Alabama, le 3 Février 2001. Permis de conduire délivré à l'âge de seize ans. Casier judiciaire vierge. Aucune enquête des fédéraux à son sujet. C'était une personne plus digne de confiance qu'Alanna Blake, usurpatrice d'identités. Elle n'avait de plus, pas la moindre idée que ses informations personnelles avaient été volées à une société hébergeant des dossiers médicaux dans le sud de la Floride. Jessica était l'identité de secours d'Alanna.

      Dans la paume d'Alanna reposait une carte de plastique au nom de Jessica, avec son propre visage. Un peu plus tôt cet après-midi là, elle s'était présentée à la succursale locale de sa banque afin de vider la réserve qu'elle gardait pour les urgences. Du compartiment secret de sa brosse à cheveux, à son appartement, elle avait retiré une clé correspondant à un coffre sécurisé à la banque. La boîte métallique rectangulaire contenait tout ce dont elle aurait besoin pour refaire sa vie. Les cartes d'identité et bancaires de Jessica, du liquide en plus, un téléphone jetable prépayé, un ordinateur portable de secours et une clé USB.

      Le magot avait été mis de côté à l'origine pour le cas où les choses tourneraient mal avec les flics ou l'un de ses clients du marché noir. À présent, c'était devenu un moyen de faire passer des messages au nez et à la barbe des fédéraux. L'UFCC la gardait à l’œil. Ils avaient installé des logiciels espions sur son ordinateur portables ainsi que sur son iPhone, y compris des traqueurs GPS. Les emails privés, la navigation internet ou les appels depuis son iPhone étaient à proscrire. Elle pouvait uniquement communiquer en privé par le biais du téléphone jetable, de l'ordi de secours ou en face à face.

      Elle mit le jetable dans sa poche et glissa les cartes d'identité et de paiement dans son sac à main. Elle laissa l'ordi dans son sac de sport marron. Avant de conduire jusqu'à ce coin de rue, elle avait chargé sur son ordinateur ce kit logiciel qu'elle avait acheté pour cette réunion secrète. Le reste de son trésor, elle l'enferma dans la boîte à gants. Elle quitta la Toyota Corolla noire, des sacs à la main.

      Deux rangées de voitures étaient arrêtées au feu rouge. Elle se glissa entre elles pour traverser la rue puis observa les lieux qui l'entouraient. Une nuit ordinaire à South Beach. La circulation sur Washington Avenue avançait de façon régulière mais à allure d'escargot. Aucune foule devant les clubs et boutiques aux néons allumés pour l'instant. Les quelques individus sur les trottoirs s'occupaient de leurs propres affaires.

      Personne de l'UFCC ne la suivait, pour autant qu'elle sache. L'agent McBride jurait que ses hommes pouvaient être en train de l'épier à tout instant. Alanna n'était pas certaine que ce soit la vérité ni que ce soit encore une de ses tentatives de manipulation mentale. Une chose sur laquelle l'agent de l'UFCC avait été claire c'était le manque de confiance qu'elle avait à son endroit. Ce fait fut rappelé à Alanna jusqu'au moment ou elle l'avait déposée devant son immeuble.

      L'unique chose positive était que les fédéraux avait laissé son appart en bien meilleur était qu'ils ne l'avaient fait avec celui de Javier. Un bénéfice de son statut de balance. Qu'elle le veuille ou non, les contenter était à présent son travail à temps plein. Elle laissa des messages dans lesquels elle demandait des nouvelles de Javier sur la messagerie vocale de ce dernier, à ses parents, cousins et amis afin de maintenir l'illusion qu'elle était en train de remplir sa part du contrat.

      Elle se dirigea vers le panneau de signalisation et tourna au coin de la rue. Elle se mit à ralentir quand l'enseigne rose vif épelant Serendipity en lettres cursives entra dans son champ de vision. C'était presque le soir. Nul ne faisait la queue devant le club. Le vigile baraqué debout devant la porte tapota son dégradé et arrangea la veste grise de son complet alors qu'elle l'approchait.

      Alanna retira de son sac à main le permis de conduire de Jessica. Le malabar lui arracha la carte des mains. Il la leva au niveau de la lumière néon qui clignotait au dessus de la porte d'entrée. Son regard fit le va et vient entre la photo de la carte et son visage. Il pouvait la dévisager tant qu'il voudrait. Personne n'arrivait jamais à détecter la contrefaçon. Elle en avait fait la demande au bureau des immatriculations en se faisant passer pour la véritable Jessica.

      Les comptes en banque qu'elle avait ouvert au nom de Jessica correspondait au numéro de sécurité sociale d'une petite fille de cinq ans. Le numéro avait été dérobé auprès de la même société d'hébergement de dossiers médicaux. Les agences de crédit СКАЧАТЬ