AntiAmerica. T. K. Falco
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу AntiAmerica - T. K. Falco страница 4

Название: AntiAmerica

Автор: T. K. Falco

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Детская проза

Серия:

isbn: 9788835417620

isbn:

СКАЧАТЬ adjacente, la femme rugit de frustration. Alanna suivit une rangée de palmiers faisant face à la marina sur sa gauche jusqu'à la façade avant de l'immeuble. Cette partie de Brickell était composée de grands immeubles et de béton faisant face à la baie. Peu de circulation sur la route. Personne sur les trottoirs. Elle était dehors, à découvert. La Kia de Brayden était à un pâté de maison de là où elle se tenait. Elle bifurqua à droite au coin de la rue, courant à toute vitesse le sourire aux lèvres. La montée d'adrénaline se faisait sentir. A l'intersection, sa tête pivota vers la rue perpendiculaire. Une camionnette bleue roulait vite à quelques pâtés de maisons de là .

      La rue où s'était garé Brayden, elle l'avait sous le nez. Si elle courrait jusqu'à sa voiture, ils pourraient démarrer et quitter les lieux dans la minute qui suivait. Mais elle ne pouvait le faire. Ses poursuivants, si sa supposition était correcte, était des flics ou des agents fédéraux. Hors de question de l’entraîner dans son bordel. Elle regarda droit devant puis poursuivit sa course dans la même direction que précédemment.

      Lorsqu'Alanna jeta un œil derrière elle, elle pu voir le chauve dépasser Queue-de-cheval qui s'était relevée, à toute vitesse. Il lui fallait une cachette. Dans la rue suivante, il y avait un parking vide et un restaurant fermé à sa droite et un grand bâtiment ainsi qu'une impasse à sa gauche. Devant elle, des rues sans cachettes évidentes. Elle couru vers le parking, espérant trouver un endroit où se mettre à couvert après le restaurant.

      Après avoir tourné au coin de la rue, elle s'arrêta pour essuyer la sueur de son front. Sur le côté, un mur de bois blanc trop haut pour qu'on puisse y grimper. De l'autre côté, de grands arbres et un immeuble de bureaux en briques. Elle balança son kit de crochetage dans l'arbre le plus proche. C'était des pièces à conviction incriminant es en relation avec l'effraction. Une fois que ce souvenir très cher eut disparu dans les feuilles, elle serra les dents puis poursuivit sa fuite.

      Elle traversa le parking asphalté. Le claquement des pas se rapprochaient d'elle. Elle avait fait la moitié du chemin en direction du restaurant lorsqu'elle commença à se sentir essoufflée. Ses poumons brûlants la forcèrent à ralentir. Quelques instants plus tard, de puissants bras lui encerclaient la taille et la soulevaient. Son corps fut plaqué fortement sur le sol du parking.

      Tout son côté droit n'était que douleurs vives. Sa joue raclait contre le trottoir alors qu'elle luttait pour trouver de l'air. Son assaillant se remit debout. Elle grimaça en soulevant son ventre du sol à cause de ses côtes endolories et ses jambes et coudes écorchés. Lorsqu'elle pivota la tête vers le haut, le chauve fit descendre son genou sur son dos. Elle s'écroula sous l'effet de la force brute.

      Après être restée étendue face au sol en grognant audiblement pendant quelques instants, elle tenta une fois de plus de se redresser. Son poids la força vers le sol jusqu'à ce qu'elle soit étendue à plat. Des gens criaient, derrière eux. Tout espoir disparut lorsqu'elle vit Queue-de-cheval et deux autres gars en train de courir dans sa direction. Le monde se refermait sur elle.

      — Lâchez moi, putain ! hurla-t-elle.

      Une douleur aiguë fusa à travers son épaule droite alors qu'on lui plaquait le bras dans le dos. Une bande métallique étrangla son poignet. Son bras gauche subit le même sort. Elle lutta jusqu'à ne plus pouvoir supporter les menottes qui creusaient sa chair. Le sang dans sa tête faisait comme un marteau. Elle ferma les yeux pour faire abstraction de la douleur et des cris de ses geôliers.

       Désolée, Papa, j'ai failli, une fois de plus.

      2

      Hameçonnage

       Les gens te suceront jusqu'à la moelle si tu les laisse faire. Promets moi que tu ne finiras pas dans l'impuissance comme moi, comme une victime.

      Son père tenait une bouteille de Whisky à la main lorsqu'elle lui avait donné sa parole à l'âge de onze ans. Bourré ou non, il disait la vérité. Lorsqu'elle venait d'arriver à Miami, elle avait elle même pu constater de ses propres yeux combien il avait eut raison. Les pervers faisaient la queue pour tenter d'attirer des fugueuses comme elles vers l'addiction aux drogues dures, les exploitant jusqu'à ce qu'elles soient usées jusqu'à la corde. Elle s'en tirait mieux que la plupart d'entre elles.

      À présent elle avait épuisé sa chance. Elle était restée assise à ne rien faire dans une salle d'interrogatoire glacée pendant plus d'une heure. Le chauve lui avait lu ses droits alors qu'il lui écrasait la colonne vertébrale. Après avoir reçu des instructions de Queue-de-cheval, aidé d'un mec aux cheveux gris, il l'avait poussée à l'arrière d'une voiture d'agence fédérale et l'avait ramenée à leur bureau de Miami au centre-ville.

      Son sac à main, de l'argent liquide ainsi que sa pièce d'identité furent confisqués. Son nom, sa photo, ses empreintes digitales et son ADN furent enregistrés dans leur base de données. Elle n'était officiellement plus une ombre. La dernière chose dont elle avait besoin, et c'était pas près de s'arrêter là. Elle grimaça en direction de son reflet dans le miroir sur le mur gris en tapant du pied sur le sol carrelé de noir. Si les agents étaient en train de l'espionner, il était temps qu'ils saisissent une chose : elle en avait marre d'attendre.

      Les agents qui l'avaient arrêtée s'étaient présentés comme appartenant à l'UFCC :

      Unité Fédérale contre la Cyber Criminalité.

      C'était la première fois qu'elle en avait entendu parler. Il existait tant d'unités contre la cyber-criminalité, d'équipes et de forces spéciales qu'elle en avait perdu le compte. À ce qu'il semblait, ses magouilles d'ingénierie sociale l'avaient rattrapée. Les avertissements de Brayden n'avaient pas été exagérés. Elle se mit à prier que l'UFCC ne l'ai pas attrapé lui aussi.

      Une quinzaine de minutes s'écoulèrent avant qu'un grand gars, la quarantaine, n'entre dans la pièce. Une peau très bronzée, de courts cheveux noirs et un complet gris. Il lâcha un dossier brun, un bloc note jaune et un stylo sur la table en bois qui les séparait. Son regard tomba sur elle alors qu'il prenait place sur la chaise métallique lui faisant face.

      — Mademoiselle Blake... Mon nom est Ethan Palmer. Je suis agent spécial des Services Secrets.

      Elle demeura immobile, les bras pendant le long de la chaise. Les Services Secrets et l'UFCC. Un peu beaucoup pour une simple entrée par effraction. Elle se demanda laquelle de ses arnaques les avait mit sur sa piste. Ou depuis combien de temps ils la surveillaient. Quelque soit la preuve qu'ils avaient, elle n'avait aucune intention de révéler quoi que ce soit concernant ses arnaques ou l'effraction.

      Il garda la main posée sur le dossier.

      — Votre dossier indique que vous avez été déclarée disparue en Caroline du Nord peu de temps après votre seizième anniversaire. Il n'y a aucune trace d'activité de votre part depuis. Aimeriez-vous nous raconter ce que vous avez fabriqué pendant ces deux dernières années ?

      Son regard se perdit dans le néant, sur le côté. Chaque centimètre de mur était recouvert de cette même peinture grise déprimante. Il ramassa le stylo avec un sourire narquois.

      — Vos deux parents sont apparemment décédés. Il y a-t-il une personne que vous voudriez que nous contactions ? Un ami ou un membre de votre famille ?

      — Non.

      — Désolé de l'entendre. Cela doit être dur... pour une СКАЧАТЬ