AntiAmerica. T. K. Falco
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Название: AntiAmerica

Автор: T. K. Falco

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Детская проза

Серия:

isbn: 9788835417620

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СКАЧАТЬ ce que le bout pointu se pose sur la tête d'une goupille de verrouillage. Pousser le crochet vers le haut avec la clé de torsion jusqu'à ce que la goupille se mette en place. Recommencer avec les goupilles de verrouillage restantes. Puis faire tourner la poignée et prononcer les mots magiques Sésame, ouvre toi. Elle glissa les outils dans sa poche et se glissa furtivement à l'intérieur.

      L'appartement était dans le noir complet. Les rideaux étaient tirés. Alanna demeura debout à près de l'entrée, pour donner le temps à ses yeux de s'habituer. Elle fit glisser la capuche de sa tête. La climatisation était restée éteinte pendant un certain temps. Elle tâtonna, les mains au mur jusqu'à ce que du bout des doigts elle touche du plastique. Après avoir appuyé sur l'interrupteur pour allumer la lumière, elle se précipita vers la lampe à la lumière vacillante près du canapé gris.

      La cuisine et le salon était dans un chaos total. Tiroirs et placards ouverts, vêtements, papiers et livres étalés sur le parquet. Un mauvais pressentiment s'empara de ses tripes. Javier n'aurait jamais quitté son appartement dans cet état. Elle serra les poings en tremblant. Elle n'avait pas la moindre idée lui permettant de savoir à quel moment ce carnage s'était produit. Il y avait quelques jours ou quelques minutes, tout était possible.

      Sur le sol de la cuisine reposait un marteau au milieu d'autres outils. Elle l'arracha au carreau de linoléum. Ses doigts agrippèrent le manche de caoutchouc alors qu'elle se glissait jusqu'au mur puis le long de sa surface, le dos plaqué. A l'entrée de la chambre à coucher, elle retint sa respiration pour éviter l'hyperventilation. Elle resta debout là un moment, les yeux fermés avant de passer la tête à l'intérieur, le marteau dressé dans les airs.

      D'autres possessions de Javier étaient étalées au sol. Après avoir expiré profondément, elle baissa la garde et regarda tout autour d'elle. Quiconque avait pénétré dans l'appartement n'avait eu aucun scrupule à retourner chaque centimètre carré de l'endroit. Elle n'avait aucun désir d'apprendre à ses dépends ce qu'il en coûtait de se trouver en travers de sa route. Son cœur tressauta. Le message texte de Javier. Les intrus devaient être ce contre quoi il l'avait mise en garde.

      Elle éteignit toutes les lumières alors qu'elle scrutait chaque coin de l'appartement. Les placards et la salle de bain avaient été retournés. L'écran d'ordinateur était à plat contre la table. L'ordinateur portable et la tour de l'ordi de bureau avaient disparu. Pas de sang, pas de cadavres. La vie lui avait appris à s'attendre à tout. Elle était heureuse que ses craintes ne soient pas fondées, pour une fois. Du moins pour le moment. Elle ne pourrait respirer librement que lorsqu'elle serait certaine qu'il était sain et sauf.

      Javier n'avait donné aucune indication de problème lorsqu'ils avaient parlé pour la dernière fois il y avait un mois de ça. Il avait été moins causant que d'habitude, ce qu'elle avait attribué à leur rupture de la semaine précédente. Lorsqu'elle avait réclamé une explication, il ne lui avait pas donné de réponse directe. Elle l'avait rappelé pour exiger qu'il lui dise en disent les raisons en face. Ses dernières paroles avant de raccrocher avaient été ;

      — Il faut qu'on fasse une pause, nous deux.

      Avait-il cassé avec elle parce que sa vie était en danger ? Elle se cacha le nez dans le creux de ses mains. La situation était tellement surréaliste. C'était elle, la cybercriminelle. Javier était le hacker éthique.

      La personne la meilleure qu'elle connaisse. Les ennuis, c'était censé être pour elle, pas pour lui.

      Un bip de son iPhone la rappela à la réalité. Juste un message texte. Probablement Brayden venant aux nouvelles... Ou peut-être était-ce Javier. Elle coinça le marteau sous son aisselle tout en farfouillant dans son sac pour en repêcher le téléphone. Lorsqu'elle rapprocha l'écran de ses yeux afin de mieux voir, l'identifiant d'appel était celui du mobile de Javier. Le message disait :

      > Je dois te dire mon secret, Alanna. Viens me retrouver.

      Le marteau glissa jusqu'à son coude alors qu'elle frissonnait. Elle avait l'intention de répondre en demandant à Javier ce qui ne tournait pas rond chez lui... aussitôt qu'elle aurait vidé les lieux. Elle remis le téléphone dans le sac. Les intrus pouvaient revenir. Mais ça l'emmerdait de repartir les mains vides. Elle allait faire une dernière inspection de l'appartement dans l'espoir de trouver un indice lié à l'endroit ou se trouvait Javier, puis elle s'en irait.

      Un rapide examen du salon se révéla inutile. Alors qu'elle passait en revue le bordel dans la chambre, elle manqua de mettre le pied sur un cadre photo. Alanna ramassa le portrait sur support ovale et le tint à hauteur de regard. Une photo de famille d'un Javier dégingandé au sourire absent debout aux côtés de ses parents et de sa petite sœur. Elle passa le bout des doigts sur son visage avant de poser le cadre sur la commode blanche près de son lit.

      Elle repassa la chambre au peigne fin sans plus de succès. Rien dans ce désordre ne lui offrait de réponse. Elle se croisa les jambes sur place pour mettre fin au tremblement. C'était l'heure de tracer.

      À présent qu'elle était sûre que la vie de Javier était en danger, elle pouvait tout dire à Brayden. Peut-être alors serait-il enfin prêt à faire de même. Elle parvint à se frayer un passage depuis la chambre jusqu'à la porte d'entrée puis éteignit les lumières avant de quitter l'appartement.

      Alanna couru dans le couloir vide. l’ascenseur le plus proche se trouvait à plusieurs mètre de là lorsque sa sonnerie aiguë l'arrêta net. Il en sortit un mec chauve habillé d'un complet sombre et bâtit comme si il était l'attraction d'une arène de lutte pro. Dès l'instant ou il posa les yeux sur elle, la mâchoire lui en tomba. Alors qu'il la reluquait, elle résista à l'impulsion lui disant de reculer.

      Elle inclina la tête alors qu'elle tentait de paraître calme et polie.

      — Bonjour.

      Il fit un geste de la main droite.

      — Restez où vous êtes. Ne bougez pas.

      Sa musculature se raidit. Son reflex initial était d’obéir à cette injonction. Mais son instinct le plus fiable pris le dessus. Elle s'enfuit dans la direction opposée.

      — J'ai dit : Ne bougez pas ! hurla-t-il.

      Alors qu'elle atteignait le panneau rouge de sortie, elle tira sur la porte pour l’ouvrir. Elle s'accrocha à la rampe alors qu'elle descendait les escaliers à toute vitesse. La porte au dessus d'elle qui se refermait étouffa le vacarme de ses pieds et des cris dans le couloir. Le temps que son poursuivant n'arrive dans la cage d'escalier, elle était déjà en train de descendre la dernière volée de marches. Lorsqu'elle posa le pied au rez-de-chaussée, elle fonça par la porte devant elle.

      Une explosion d'air humide lui éclata au visage alors qu'elle fonçait dans le parking. L'entrée des véhicules se trouvait de l'autre côté. Elle pris la diagonale vers la porte de sortie à sa droite. Lorsqu'elle tourna la poignée, elle bougea de quelques centimètres à peine. Quelque chose était coincé contre la porte, de l'extérieur.

      Elle recula de quelques pas avant de foncer, épaule la première dans la porte. Dehors, une femme avec une Queue-de-cheval blonde portant un chemisier blanc et un pantalon foncé était en train de reprendre son équilibre. La femme la fixa d'un regard furieux comme si elle aussi en avait après elle. Il fallait qu'Alanna agisse vite avant que le chauve ne la rattrape.

      Queue-de-cheval demeura bouche bée alors qu'elle étendait le bras droit. Elle pouvait lire ce qui se passait dans son esprit.

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