AntiAmerica. T. K. Falco
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Название: AntiAmerica

Автор: T. K. Falco

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Детская проза

Серия:

isbn: 9788835417620

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СКАЧАТЬ centre.

      Après avoir posé sa boisson et le paquet de Natalya sur la table centrale, elle se laissa tomber sur le canapé. Du sac plastique, elle retira plusieurs petits sacs. L'approvisionnement en herbe était une autre raison pour laquelle elle avait choisi ce lieu de rendez-vous. L'UFCC ne réagirait pas si ils la voyait en train d'acheter des mains d'une revendeuse de rue. Elle attrapa le papier à rouler dans son sac puis le posa sur la table près des sachets avant de passer aux choses sérieuses.

      Quelques minutes plus tard, elle fut interrompue par un SMS de Brayden sur son mobile jetable. Il se plaignait d'être coincé dans la circulation et d'être retardé et il demandait pourquoi elle avait choisi de le rencontrer à South Beach. Il n'avait pas la moindre idée de la galère qu'elle devait gérer pour lui éviter de tomber aux mains des fédés. Ils étaient en train de traquer une personne qui lui était chère. Elle n'allait certainement pas leur servir son meilleur ami en attirant l'attention sur lui.

      Après avoir terminé de rouler, elle alluma un des joints avec son brique afin de se calmer les nerfs. En général, elle ne fumait que lorsqu'elle avait des journées super angoissantes. Si son choix d'auto-médication chaque fois que sa vie partait en sucette faisait d'elle une addicte, alors tant pis. Il n'y avait pas si longtemps, elle avait été accroc à des drogues tellement pires. Une autre caractéristique héritée de son vieux.

      Dans ses dernières années, il avait eu tendance à se livrer un max quand il se trouvait seul avec elle en état d'ébriété. La plupart du temps, il racontait les mauvais traitements qu'il subissait aux mains de ses patrons et collègues ou la dernière réprimande de sa mère à elle. Mais gravé dans sa tête, il y avait une confession qui sortait du lot :

       Tu es ma fille, je t'aime par dessus tout dans le monde entier. Mais parfois, j'aurai voulu que tu ne sois pas née.

      Après avoir pris une profonde inspiration, elle s'étendit sur le canapé, son appel à l'aide flottant dans son cerveau. Comme leurs vies eussent été différentes si elle avait pu comprendre sa douleur comme elle la comprenait désormais. Elle porta son attention sur les deux joints qu'elle avait mis de côté pour Brayden. Avec de la chance, lui aussi, comme son père, aurait des confessions pour elle une fois sous influence. S'il était décidé à partager avec elle les infos concernant le lieu où se trouvait Javier volontairement, il lui aurait déjà dit. Son herbe favorite devrait lever le moindre doute persistant à ce sujet. Ce n'était pas son premier rodéo, à devoir extraire des informations d'une personne pétée. Le truc c'était qu'il fallait tirer sur les bonnes ficelles et non le prendre en mode interrogatoire policier.

      Lui donner des excuses pour avouer.

      — J'ai un truc à te dire.

      Alanna pivota la tête vers la voix face au canapé. Brayden se tenait debout devant elle et portait un t-shirt rouge délavé et un short kaki. Elle lui fit un grand sourire en dépit de ses sourcils froncés puis lui désigna la table centrale d'un mouvement de la tête afin qu'il se serve.

      — Prends place et détends-toi d'abord.

      Il secoua la tête avant de se laisser choir à l'autre bout du canapé.

      — Tu aimes ?

      Il hocha la tête avant de lui relancer le briquet.

      — C'est le seul objet classe que je t'ai jamais vu trimbaler avec toi.

      Elle le leva à la lumière avant de le fourrer dans sa poche.

      — Le reste de mes trucs classes ont soit été perdus, soit été mis au clou.

      — Héritage familial ?

      — Nan. Je l'ai chouré.

      Il expira avec un nuage de fumée grise.

      — Pourquoi ne suis-je pas surpris ? J'ai un message de la part d'AntiAmerica.

      — AntiAmerica ?

      — Ils veulent savoir pourquoi tu es entré dans l'appart de Javier par effraction.

      Alanna se redressa dans le canapé.

      — Ils ont entendu ça où ?

      — C'est pour ça qu'hier les fédés t'ont passé les bracelets, pas vrai ?

      — Mais j'ai rien dit à personne.

      — Ils veulent aussi savoir ce que t'as dit aux fédéraux.

      — Attends... Comment ça se fait que tu causes avec AntiAmerica, toi ?

      Ses épaules s'effondrèrent.

      — Ils m'ont envoyé un message par Javier.

      Enfin la vérité.

      — Donc tu lui as parlé.

      — Je voulais te le dire, je le jure. Mais il m'a fait promettre de ne rien dire à personne.

      En d'autres circonstances, elle lui aurait gueulé dessus. Pendant des semaines elle s'était plainte à lui de sa rupture. S'il lui avait dit la vérité plus tôt, elle n'aurait pas pénétré dans l'appart de Javier ce jour là et ne se serait jamais fait pincer par l'UFCC. Mais elle ne pouvait pas se laisser emporter par l'optimiste concernant son rôle dans la dissimulation de la vérité. Ce serait un peu hypocrite, au regard de la situation.

      — Il t'a dit ce qui s'est passé ?

      Il jeta un regard aux rideaux qui pendaient au dessus de leurs têtes.

      — Il n'a rien dit. Tout ce que je sais c'est qu'il faut qu'il se cache pendant un petit moment.

      — Dis-moi où il est.

      — Je ne sais pas. AntiAmerica lui a proposé une cachette après l'avoir avertit que des personnes proches de lui étaient en danger.

      — Pourquoi l'aident-ils ?

      Après avoir exhalé il haussa les épaules.

      — Pas la moindre idée. Je parle d'eux tout le temps. Je n'avais jamais entendu dire qu'il aie quoi que ce soit à voir avec eux jusqu'à récemment.

      — Les gens de l'UFCC croient qu'il est lié à AntiAmerica.

      Sa voix s'éleva tel un couinement.

      — Tu a parlé avec l'UFCC ?

      — Ils croyaient aussi que j'étais connectée à AntiAmerica.

      Il ricana tout en maintenant la main devant sa bouche.

      — Ah ! Toi.. et AntiAmerica ? Tu leur as pas dit qu'ils étaient vraiment trop cons ?

      — C'est à cause d'AntiAmerica qu'ils surveillaient l'appart de Javier. Les fédéraux ont posé des questions sur eux et sur Javier.

      Il examina le joint entre ses doigts.

      — Serais-tu en train de me demander si je suis une poucave ?

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