Liaisons Interdites. Victory Storm
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Название: Liaisons Interdites

Автор: Victory Storm

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Современные любовные романы

Серия:

isbn: 9788835408321

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СКАЧАТЬ remercie”, lui répondit‑t‑il avec un sourire affecté, destiné à dissimuler son irritation pour l’interruption. “Est‑ce la première fois que vous venez dans mon établissement ?”

      “Oui. Nous sommes de passage à Rockart City. Mince ! Il est tard et nous devons rentrer mais j’espère pouvoir revenir bientôt”, s’excusa Maya l’air enjoué. Elle était la seule à paraître toujours naturelle et contente, même quand la situation était tendue.

      “À bientôt alors”, répondit courtoisement Lorenzo, m’adressant un dernier regard avant de s’éloigner.

      J’esquissai un vague salut de la tête.

      “Que diable s’est‑il passé ?”, lâcha Maya lorsque nous fûmes seules.

      “Rien”, répondis‑je avec un filet de voix, incapable d’imaginer ce qui aurait pu se produire.

      “Quand je t’ai vue avec lui j’ai cru que j’allais devenir folle. Je t’ai entraînée ici pour que tu t’amuses, pas pour te faire descendre”, me dit‑elle en proie à une vive agitation, prenant le Bellini qu’elle descendit en quelques gorgées pour calmer son excitation. “Courage, allons‑y ! J’ai dit à Lucky que tu as la permission de minuit et que tu dois être de retour avant deux heures du matin”, et elle m’entraîna par le bras vers la sortie.

      Un réceptionniste surgit devant moi, tendant une carte noire qui portait l’inscription‘ The Bridge. Orlando’s Night’ en lettres dorées : “Excusez‑moi mademoiselle. Monsieur Orlando m’a demandé de vous remettre un pass de notre établissement en cadeau pour s’excuser du quiproquo dont vous avez été la victime. Monsieur Orlando a ses clients à cœur et tient à ce qu’ils soient satisfaits. Ce pass vous offre un accès réservé et une consommation gratuite pour vous et vos invités.”

      “Ce n’est pas nécessaire mais remerciez votre patron pour l’attention et dites‑lui que j’ai déjà oublié notre malentendu”, répondis‑je courtoisement et rougissant pour cette délicate attention.

       Lorenzo Orlando, m’offrirais‑tu un pass ou bien un aller simple pour l’enfer si tu savais que je suis la fille du boss Edoardo Rinaldi?

      “Je vous en prie”, supplia‑t‑il, surpris de mon refus. Il ne comprenait pas que ramener une telle carte à la maison signifierait pour moi une probable condamnation à mort par mon père.

      “Merci pour le pass !”, intervint Lucky, prenant la carte à ma place. “Tu es folle Mia ? Sais‑tu combien coûtent ces pass ?”

      “Tu veux te brouiller avec la famille Orlando ?”, renchérit Mike.

      Je bredouillai, mal à l’aise : “Non, je...” mais Maya me prit par le bras et m’entraîna vers le parking à l’extérieur de l’établissement.

      “Rentrons à la maison”, soupira Maya soulagée, après un rapide salut aux deux garçons.

      Nous montâmes à bord de la voiture.

      À la traversée du pont sur la Safe River, à ma grande surprise, je notai que mon cœur battait autant la chamade qu’à l’aller.

      C’était comme si, au cours de cette soirée, quelque chose d’irrésistible et d’extrêmement puissant m’était tombé dessus.

      Chapitre 5

      GINEVRA

      Je n’avais pas cessé de penser à Lorenzo pendant toute la semaine.

      J’avais lu des livres, visité des galeries d’art, participé à une réunion sur les droits civiques ; peine perdue, tout me semblait insignifiant et dénué de toute émotion.

      Ce n’était qu’en repensant à Lorenzo, à ce que je lui avais dit, que je me sentais vivre et aux anges.

      C’était incroyable !

      J’avais été tentée de solliciter Maya pour me ramener de l’autre côté du fleuve mais je ne voulais pas lui demander ouvertement.

      Au fond de moi j’étais consciente du fait que mon action était erronée et que le danger encouru était réel. Mais c’était ce qui m’avait motivée ces derniers jours.

      Il suffisait que je ferme les yeux pour réentendre la voix chaude, profonde et légèrement rauque de Lorenzo.

      Sans parler également de ses cheveux châtains désordonnés au milieu desquels me prenait l’envie d’y passer les doigts.

      Ou sa barbe de quelques jours.

      Je n’avais jamais touché un homme, pas même mon père ni mon frère.

      Une part de moi‑même aurait voulu lui caresser son visage pour percevoir ce qu’on ressent à effleurer cette écorce rugueuse et non rasée de près.

       Oh mon Dieu, le toucher...

      J’en avais le souffle court rien que d’y penser.

      l’idée m’excitait et me terrorisait à la fois.

      Toucher un Orlando était interdit !

      J’avais encore la sensation de la chaleur de sa main sur mon bras.

      Et j’aurais payé cher pour éprouver de nouveau cette sensation.

      Et ses yeux...

       Mon Dieu, Ginevra, calme‑toi !

      “Ginevra, tu veux te blesser ? Peut‑on savoir ce qui te passe par la tête ?”, s’exclama Maya en me tirant de mes pensées.

      “À rien”, répondis-je précipitamment tout en continuant à couper les oignons.

      “Je ne te crois pas.”

      “J’étais en train de penser à quelque chose à te cuisiner. J’espère que les pâtes à la sauce seitan te plaisent”, répondis‑je promptement. Je fis revenir l’oignon avec le céleri et les carottes.

      “Je le découvrirai bientôt mais je te fais confiance. Tu es un vrai cordon bleu même si j’estime honteux que tes parents n’aient pas mis de domestique ou une aide quelconque à ta disposition pour faire ce travail.”

      “Mon père a été très clair : tant que durera mon régime végétarien et que j’aurai ces idées en matière de droits civiques, je resterai reléguée dans cette annexe et je devrai me débrouiller seule. À présent je suis devenue une femme au foyer modèle.”

      “Tu passes aussi l’aspirateur ?”, s’enquit Maya écœurée.

      “Oui, je fais la cuisine, le linge, le repassage et mon lit toute seule.”

      “Mince ! J’en serais bien incapable ! Ils te traitent comme une esclave !”

      “Ne dis pas de sottises. J’ai acquis mon indépendance et je ne fais rien de plus que СКАЧАТЬ