Название: Liaisons Interdites
Автор: Victory Storm
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Современные любовные романы
isbn: 9788835408321
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J’étais fascinée et enchantée par cette image.
Cependant Lorenzo Orlando était tout sauf un homme qui se négligeait, un excentrique ou quelqu’un de peu attentif aux détails.
Les choses paraissaient parfaites dans leur imperfection apparente et son complet sombre en soie faisait pendant à une chemise noire ouverte ; une aura de pouvoir qui semblait transpirer de tous les pores de sa peau.
Il était ouvertement irrésistible. La façon maîtrisée de se tenir assis, sa manière de porter une boisson à ses lèvres attirantes tout en me regardant, me troublaient et m’attiraient vers lui, telle une phalène vers la flamme.
Dangereux et charmeur comme le démon.
C’était l’opinion que je m’étais faite de lui.
J’étais encore en train de le regarder, captivée, quand je vis qu’il portait un toast avec sa coupe de Manhattan dans ma direction.
Mes joues s’enflammèrent et son sourire séducteur me fit comprendre à quel point ma gêne était perceptible.
Je sombrai dans la honte et détournai aussitôt le regard.
Mon trouble était tel que je percevais les battements de cœur sous ma boîte crânienne.
À la seule pensée d’avoir failli, à deux reprises, me faire pincer pour avoir regardé un homme que je n’aurais jamais dû rencontrer, j’eus envie de m’enfuir à toutes jambes.
Ginevra, tu es en train de jouer avec le feu !
Je regardai la table où un bock de bière était posé devant moi.
La marque de la bière italienne Menabrea trônait sur le verre.
Je fis la grimace.
Je n’aimais pas la bière.
À la fin et dans l’incapacité de faire quoi que ce soit, je me résolus à écouter Mike qui avait commencé à me parler de son ex‑petite amie avec laquelle il avait partagé quatre années.
Je fis semblant d’y accorder de l’intérêt pendant un certain temps.
Mon esprit, en réalité, retournait à cet individu assis à quelques mètres de moi et vers ses yeux dorés qui m’hypnotisaient.
Malheureusement, après un quart d’heure, l’ennui prit le dessus et, sans pouvoir l’éviter, mon regard revint vers Lorenzo Orlando.
Je ne pouvais pas croire qu’un homme comme lui pût faire du mal à un Rinaldi.
Même si je percevais quelque chose de ténébreux et un voile d’agressivité, Lorenzo semblait être une personne qui se maîtrisait et trop détendue pour faire du mal à qui que ce soit.
Comme s’il avait senti que je le regardais, il se retourna subitement vers moi.
J’eus la souffle coupée quand je perçus son regard dur et soupçonneux.
Effectivement, Lorenzo était un homme dangereux et je me sentis prise au piège à l’improviste.
Je me tournai immédiatement vers Mike, me promettant de ne plus lever les yeux vers Lorenzo.
Chapitre 4
GINEVRA
Bien que prestigieuse et de pur malt italien, je trouvais inconvenant de boire une bière, fût-ce une Menabrea, dans un établissement d’une telle classe. D’autant plus que je n’aimais pas la bière.
Je choisis de passer commande d’un Bellini en me libérant de Mike par la même occasion, lequel m’abreuvait avec l’exposé minutieux de la rupture d’avec son ex- . Je me levai et me dirigeai vers le bar pour commander ma boisson favorite.
Je m’installai sur un escabeau et attendis le barman qui accourut presque aussitôt pour me servir.
Aimablement, je demandai : “Un Bellini, s’il vous plaît.”
Immédiatement le serveur prit une pêche blanche dont il mixa la chair avant de la filtrer au travers d’une passoire à mailles fines.
J’étais tellement sous le charme de ses gestes fluides et précis et de la musique que jouait la pianiste Folkner à côté, que je ne me rendis pas compte que quelqu’un s’était assis à côté de moi.
“Bonsoir”, murmura à l’improviste une voix chaleureuse et profonde à côté de moi, me faisant sursauter.
Je me tournai vers la gauche et me retrouvai nez à nez avec Lorenzo Orlando.
En un instant ma gorge se dessécha et mon cœur se mit à battre avec violence dans ma poitrine.
Après m’être faite surprendre à trois reprises à le regarder, j’avais fait mon possible pour distraire mon attention et oublier les dangers au devant desquels j’allais en fréquentant ce lieu.
Heureusement les explications de Mike m’avaient aidée mais à présent je me sentais seule, sans défense et totalement vulnérable devant une présence aussi élégante et menaçante, que proche de moi.
Je m’efforçai de répondre à son salut mais les syllabes me restèrent coincées dans la gorge, me faisant littéralement suffoquer.
J’avais l’impression de brûler sous son regard d’ambre, pendant qu’il me regardait avec insistance attendant une réponse de ma part. Il était incrédule et perplexe devant mon silence.
J’étais tellement troublée que mon cerveau se mit en panne et je ne me rappelai plus de rien. La seule chose que me hurlait mon esprit était de ne pas me découvrir en dévoilant ma véritable identité.
Je regardai dans la direction de Maya, pour chercher de l’aide, mais elle embrassait Lucky.
Je tournai mon regard vers Lorenzo.
Il me fixait toujours et je me sentis traquée encore davantage.
J’étais sur le point de m’échapper et disparaître pour toujours lorsque le barman vint à mon secours en m’apportant le Bellini.
En essayant de contenir les tremblements provoqués par mon anxiété, je saisis le calice.
En pivotant sur le tabouret afin de me lever mes genoux frôlèrent les siens et je retins mon souffle.
Je levai les yeux, espérant lire indifférence ou distraction dans son regard, mais je fus transpercée par la noirceur de ses pupilles dilatées.
Dans son complet noir il ressemblait à une panthère prête à attaquer sa proie.
“Excusez‑moi”, bredouillai‑je, m’écartant vivement pour rejoindre СКАЧАТЬ